Je vous le concède bien volontiers, en ce moment, j’en
branle vraiment pas une. Je suis loin de mon objectif de 1 billet par semaine.
C’est l’époque qui veut ça ma bonne dame. L’an dernier déjà, si tu regardes
bien, j’avais un peu rien branlé en avril et en mai. Bon cette année, je vous
ai aussi enflé mars, vous m’en voyez désolé mais je fais qu’est ce que je peux
avec qu’est ce que j’ai, désolé. J’aurais pu arguer que c’était pour laisser le
temps aux nouveaux de lire tout depuis le début mais même pas. Il y a quelques
mois, je vous avais prouver par A + B, et pourtant je suis une vraie chèvre en
mathématique, que j’étais pas mal partisan du moindre effort, doublé d’une
couleuvre patentée. Donc je ne me perdrais pas en pérégrination inutile pour
vous expliquer quelque chose que vous savez déjà : je suis un peu
fainéant. Par-dessus tout ça, en ce moment ça bouge chez Welcome Noise. On a
fait notre premier concert avec Greg à la gratte , Nota Bene, et même si je
veux pas balance, il paraîtrait que Greg de Welcome Noise (un noble très
certainement), et Ginger Balls (vous savez le chroniqueur qui, comme Tonton
Mitch, devait me filer un coup de patte pour faire vivre ce blog de temps en
temps mais qui est, comme Tonton Mitch, un bon ramier également) ne serait
qu’une seule et même personne, mais pas genre un guerrier Super Saïen qui
serait le résultat de la mutation de 2 combattants en un seul, non, non,
vraiment juste le même mec. Premier concert de Greg et donc du taf, et dans le
même temps, comme on est un peu des foufous, on a commencé à tourner un clip
avec les excellentes et fort charmantes (toutes sans exception) Simones,
l’équipe de Roller Derby d’Orléans, qui sera prêt quand il sera prêt, je vais
encore pas devoir perdre du temps à expliquer que mes popains et moi, on est
pas des rapides (et sans faire d’allusions scabreuses, les Simones ne s’en sont
pas plaint).
Cette photo n'est que amour, joie et bonheur !!!
Comme vous pouvez le constater, y en avait pour de la
monnaie ce jour là. Que de la mauvaise graine, qui ne pense qu’à se vautrer
dans le stupre et la luxure, noyé sous des litres de bières. S’il avait été
avec nous ce week-end là, Maxime Chattam en aurait sûrement fait un livre, le
problème étant que l’Âme du Mal comme titre, c’était déjà pris. Aussi
surprenant que l’élimination de Barcelone en Ligue des Champions (classe la
référence non ? C’est au moins d’actualité. J’aurais pu prendre le score
faramineux de Marine Le Pen à jouir
aux Elections, mais vu le nombre de connards que je peux croiser tous les
jours, ça, malheureusement, ça m’a pas trop surpris), j’arrive ou je veux en
venir en commençant à vous parler de complètement autre chose. Une dépêche AFP
vient de tomber : « Ce n’est plus à prouver, Pepsi Kola est quand
même pas mal balaise ».
Tout ça pour dire que j’ai lu l’Âme du Mal de Maxime Chattam
et que c’est drôlement bien. Parlons peu, parlons bien, voici la synthèse de
l’histoire de cette œuvre de fiction en une phrase ou un petit paragraphe, mais
également marque de pâtisserie fabriquée par Brioche Pasquier, ce qui ne veut rien
dire dans le contexte … le pitch donc :
L'histoire
démarre dans les 80’s, ce qui aurait sûrement plu à Calvin Harris, et commence
par la disparition d’un enfant, dans un centre commercial, au rayon jouets, où
sa mère l’avait laissé histoire de faire le reste des courses tranquillou. Elle
est quand même un peu cruche, quand tu es là dès le début d’un livre policier,
tu fais un peu gaffe quand même merde, tu te doutes que ça va puer la merde pas
tard. D’un coup d’un seul, on se retrouve direct au début des années 2000 dans
la ville de Portland, au début de l'automne, saison pourrie s’il en est,
particulièrement dans le Pacific North West. Joshua Brolin, inspecteur de
police trentenaire un poil beau gosse, se lance à la poursuite d'un tueur en
série, en ayant recours au profilage criminel. Dès le début, il sauve de Juliette
Lafayette, jeune étudiante en psychologie prisonnière de Leland Beaumont aka le
Boucher de Portland. Il est abattu d'une balle dans la tête par ce bon Joshua. Une
année plus tard, une femme dont le corps est atrocement mutilé est découverte
dans un squat situé dans un jardin public de Portland. L'autopsie de la
malheureuse révèle que le meurtre a été effectué selon le même rituel
qu'opérait Leland Beaumont, faisant resurgir son ombre. Joshua Brolin prend
alors l'enquête en main (à défaut d’autre chose), pendant que la ville se fait
l'écho du retour du fantôme de Leland. Puis une étrange lettre est adressée à
la police... avant qu'un second meurtre tout aussi cruel ne soit commis. Protégeant
Juliette terrorisée (et entre nous soit dit, il va pas prendre son taf à la
légère si vous voyez ce que je veux dire) par cette nouvelle vague de meurtres,
Joshua Brolin s'engage dans une véritable course contre la montre.
Une
fois encore, vous l’aurez compris, si je vous en parle c’est que c’était bien.
Mais vraiment bien, quoi, j’ai un peu ressenti le même sentiment qu’en lisant
mon premier Connelly qui était « Putain de bordel de merde, y a de sacré
tordus chez les auteurs de romans policier, mais ils savent écrire ces
enculés » (vous excuserez mon langage trivial mais le bonheur me rend un
peu vulgaire parfois). Y a un rythme bien soutenu et pas trop régulier pour que
ça ne devienne pas chiant et téléphoné, c’est haletant grâce à une alternance
du chaud et du froid (et des fois un peu de tiède), l’auteur met bien en avant
qu’il s’est documenté comme un cochon sur tout ce qui est profilage criminel et
police scientifique, pour servir au mieux son bouquin et ce qui lui donne une
véritable légitimité. Les héros sont tous assez attachant, les tueurs
monstrueux, l’ordre des choses est respecté. Joshua Brolin est vraiment un
personnage qu’on a envie de retrouver rapidement. Maxime Chattam a un style
hyper nord américain dans son écriture (courts chapitres, tension permanente,
rebondissements, scènes d’horreur, héros émouvants qui conservent une part de
mystère, structure cinématographique…), un peu comme Dantec (il a vécu et vit
peut être même toujours aux States je crois bien).
L’Âme
du Mal est le premier tome de la trilogie de Chattam. J’ai lu le second tome,
In Tenebris, qui met comme le premier furieusement la clim, et je devrais donc
m’attaquer à Maléfices, le 3e et dernier volet, chaque tome représentant
une saison (L'automne pour L'Âme du mal, l'hiver pour In Tenebris
et enfin le printemps avec Maléfices comme dans la vie du héros de la
série, Joshua Brolin.). Un auteur qui ne peut pas laisser de glace et qui
risque de vous faire faire des cauchemars. Un bouquin bien écrit, qui se dévore
plus qu’il ne se lit et pour une fois qu’un frenchy fait aussi bien que les
ricains, sur le propre terrain, on va pas se gêner !!! Recommandé par le
Pepsi Mollard Reader Digest …