lundi 22 avril 2013

Django Unchained - Quentin Tarantino


Oh putain, 6 mois déjà !!! D'aucun diront que je suis une sale couleuvre et il n'aurait pas complètement tort, mais ces temps ci bordel de merde c'est la course, dans tous les sens du terme. D'autant que cette chronique est prête ou quasiment depuis pas loin de 2 mois. Pour commencer quelques menus projets musicaux notamment avec Welcome Noise : on vous prépare un petit EP acoustique de derrière  les fagots, pour animer vos BBQs cet été (un feu de camps, quelques zouzes légèrement vêtues, des saucisses, what else !), suivi de quelques concerts en version guitares en bois car il ne faudrait quand même pas oublier que enregistrer des disques n'a pas d'autre but que de nous permettre de faire des concerts. Et comme on vieillit on s'est dit qu'une petite incartade débranchée ça pouvait être rigolo … ça et le fait que ça plait aux meufs a suffit à nous décider donc stay tuned ! Ensuite normalement on s'enferme dans notre charmant studio de répète bleu ciel (chez nous c'est toujours la Californie comme ça) et on va faire de notre mieux pour tenter de vous composer un album, donc tu vois que je te dis pas que des conneries quand j'avance qu'on s'occupe pas mal. Si mes copains calment leurs ardeurs reproductrices, ça devrait le faire. Rendez vous compte qu'on est en 2013 et qu'ils n'ont toujours pas compris qu'on pouvait copuler sans se reproduire, mais c'est une autre histoire …

Avec les Nasty Monkees, c'est plus calme mais quelques concerts en prévision donc faut bien bosser un peu. J'ai un autre projet non musical qui m'occupe bien l'esprit mais dont je ne te parlerai que plus tard c'est encore trop flou mais si je le mène à bien, ça va être chanmé. Je t'en dis pas plus car c'est encore trop vague pour en dire plus, mais promis je t'en recauserai. Et pour finir, en ce moment je tente de devenir meilleur (si tant est que c'est vraiment possible … que c'est bon d'être con et prétentieux !), reprise en main, du sport, grosses réflexion sur plein de choses, ont fait que j'avais d'autres choses à foutre que d'être une sorte de modèle pour toi, de te dispenser mes conseils avisés pour l'élévation de ton esprit, de t'écrire des chroniques quoi. Mais là il suffit.

6 mois fatidiques en plus  car entre tant on a changé d'année. Donc je l'avais encore pas fait mais voilà : meilleurs voeux pour cette année 2013, qu'elle soit chargé en argent, santé, bonheur, sexe, drogue et rock'n'roll (un peu de décadence ne fait jamais de mal, tout est question de dosage) !!! Et qui dit nouvelle année, dit anniversaire de "Pepsi Kola is thinking" donc happy joyeux moi même ! Pour arroser ça j'avais aussi de grands projets notamment une refonte total de l'habillage de ce modeste blog, ce que je n'ai bien entendu pas pris le temps de faire comme tu le constates. Alors oui je sais ce fond rose est plutôt hideux. Note que moi ça me dérange pas, mais je me suis pris quelques réflexions donc promis cette année je fais quelque chose pour trouver une issue heureuse à ce défaut esthétique. T'attends pas non plus à l'empire du bon goût et de la pointe technologique, je suis une grosse pipe en informatique et j'aime être ringard. Donc j'essaie de te faire ça bien dans les mois qui viennent.

Tout ça pour en venir où, parce que pour le moment tu sais pas trop de quoi je vais te parler avoue le. Moi même je vois encore pas trop où je veux en venir. Une fois n'est pas coutume, je ne tenterai donc aucune galipette hasardeuse pour tenter de revenir au sujet et je ne te fais pas bouillir plus longtemps, rentrons direct dans le vif du sujet. De quoi que je vais te parler aujourd'hui. Au début, je voulais te parler d'un film que j'avais tout vu récemment (oui 3 ans après tout le monde et alors) l'excellent Gran Torino, du non moins brillant Clint Eastwood (le fait d'être un vieux con réactionnaire n'enlève rien au fait que c'est un artiste de grand talent) et puis finalement j'ai vu du neuf neuf donc encore mieux. Donc finalement ce sera le brillant Django Unchained de Quentin Tarantino. Pourquoi ce revirement ? Mais parce que je suis chez moi et que du coup, je fais bien ce que je veux

Ne perdons pas nos bonnes vieilles habitude, je continue mon immonde réclame pour les brioches à la confiture, le pitch donc :

Ca démarre en 1858, dans le Sud des Etats Unis, peu de temps avant la Guerre de Sécession, un ancien dentiste dandy allemand reconverti en chasseur de prime gentleman mais sans pitié, le Dr King Schultz (l'énormissime Christoph Waltz),  libère Django (Jamie Foxx), un esclave, car il est avéré que notre bon nigga (certainement le mot le plus utilisé de ce bon dieu de film) pourrait bien lui permettre de gagner un peu d'agent en lui permettant de retrouver 3 contre-venants à la loi, recyclés en contre-maître dans une ferme de coton du Sud du Texas. Une fois la mission accomplie, Schultz se prend d'amitié pour son "valet" (en français dans le texte) et li apprend les rudiments du métier pour lequel, Django semble prédisposé. Après divers pérégrinations, ils se décident à sortir des griffes de Calvin Candy (un surprenant Leonardo Di Caprio), un riche et impitoyable propriétaire terrien du Mississippi, la femme du bon Django et échafaudent un bon petit plan pas piqué des vers.

Je vous en dis pas plus histoire d'entretenir un peu le mystère, non mais. Au début cette chronique devait parler de Gran Torino (l'appel aux dons est toujours ouvert mais pas pour des chaussures cette fois, une Ford Gran Torino, ça irait bien avec ma nouvelle vie je trouve) parce que j'ai vu ce film y a pas, comme je te l'ai déjà dit et comme pour une fois j'ai de la vraie actualité neuve, et c'est quand même pas tous les jours, à force tu commences à me connaitre. Alors pour une fois que j'ai que 3 mois de retard par rapport aux Cahiers du cinema (et que je suis généralement moins snob), je vais pas me priver !!!

Et bien que dire, un excellent Tarantino pas le meilleur qu'il ait fait, pas mon préféré en tous les cas, mais tout y est dans l'ensemble. Déjà parlons peu, parlons bien, la distribution. Comme à chaque fois avec Tarantino, elle est simplement dingue. Déjà, dans le rôle titre, Jamie Foxx, qui est noir en premier lieu, ce qui est un avantage non négligeable quand il s'agit de jouer le rôle d'un esclave d'origine africaine. Coïncidence ? Je ne crois pas. Ensuite, c'est un acteur plutôt brillant et ce rôle de justicier lui sied à merveille. Leonardo Di Caprio ensuite plutôt juste lui aussi comme négrier et propriétaire terrien puant et fourbe. A noter quand même que ce mec m'énerve car même avec des dents pourries il reste beau, et qu'il joue drôlement bien … en plus de pas avoir fait beaucoup d'erreurs quand à ses choix de film et de ses petites amies. Samuel L. Jackson est assez ahurissant dans son genre aussi, mais je vous laisse la surprise. Et bordel de putain de merde, Christoph Waltz. La voilà LA pépite de cette distribution. Prestation énorme dans son rôle de dandy meurtrier mais toujours pour la bonne cause :la Justice (enfin en ce qui le concerne l'argent surtout) non dénué d'empathie et drôlement en avance sur son temps dans le film. Lui m'a mis une grosse calotte !!! Et on oubliera pas le sempiternel petit rôle que s'octroie le réalisateur. Alors à ce sujet, autant quand il était plus jeune, je le trouvais très bon (ceux qui en doutent, regardez "Une Nuit en Enfer"), autant plus le temps passe moins je le trouve bon, mais c'est pas très important. Pour les curieux que ça intéresse, et je me permets d'insister sur le masculin du terme curieux, le quota "jolies fille" est fort bien représenté par Laura Cayouette (t'inquiète moi aussi je trouve ça étonnant comme nom, ce mot là je croyais que ça correspondait au petit écouvillon doseur sur les bouteille de Ricard) et Kerry Washington essentiellement et c'est déjà bien. Qu'on se le dise vous n'irez pas voir Django Unchained pour voir du soutif apparent et du mini shorts, c'est un western ne l'oublions pas. Et on a même droit à un Don Johnson, producteur de coton xénophobe à l'extrême, qui permet une petite scène assez drôle avec ses copains du KKK, je vous en dis pas plus (ce qui d'ailleurs parfaitement anachronique, mais nous lui excuserons cette erreur)

Pour ce qui est du reste : scénar, réalisation, … c'est Quentin aux manettes donc comme à chaque fois, tout y est. Scénar en béton, c'est alletant, violent, sanglant, sans oublier d'être drôle et subversif. Quelques extrémistes type Spike Lee décrient le bazar, comme quoi, l'esclavagisme c'était un peu plus qu'un western spaghetti, que le mot nigga est utilisé à toutes les sauces à tort et à travers et qu'il refuse de le voir. Raisonnement on ne peux plus pertinent, critiquer un truc qu'on ne connait pas, j'adore !!! Mr Lee, le racisme fonctionne dans les 2 sens et non je ne pense pas qu'il faille être noir pour décrier ce grand drame de l'histoire du monde. Personnellement j'ai pas besoin de baiser Clara Morgane pour affirmer sans aucun doute qu'elle est sacrément bonne au plumard. Et Tarantino n'a jamais eu ma prétention de faire un film profondément militant … ce qui ne l'empêche d'ailleurs pas de le faire. Et puis ce n'est que du cinema, une histoire, ancrée dans une époque avec laquelle il faut composer, et puis merde, ce film est très bon, point. On se rend bien compte de la cruauté et de l'inhumanité des méthodes, t'inquiètes ! On constate aussi, si tu en doutais que les Zétasunisdamérik, c'est un putain de beau pays quoi qu'on en dise. L'intrigue est mené d'une main de maître, c'est pas le pays des bisounours et nos trublions vont en baver des ronds de chapeau je te le promet

Point musique ensuite. Ben c'est du Tarantino donc rien à jeter : Ennio Morricone (normal pour un western spaghetti), Luis Bacalov, … mais aussi RZA. Du hiphop dans un western ça marche, va voir par toi même.

En conclusion, oui ce n'est pas mon Tarantino préféré je le concède bien volontiers mais bordel de merde, quoi qu'on dise, un Tarantino, y a pas, à chaque fois ça pète un cul !!! Donc tu vas me faire le plaisir de te dépêcher d'aller le voir. Oui le cinéma c'est cher mais les places mi tarif du Comité d'entreprise c'est pas fait pour les chiens bordel à queue.

Note : Cette chronique ayant été réalisée dans le train, je tiens à remercier la SNCF d'avoir rajeuni les équipes de contrôleurs et fait la part belle à l'égalité homme - femme, et féliciter l'excellent travail des tailleurs de costumes pour dame, les pantalons sont drôlement bien ajustés !!!