jeudi 22 décembre 2011

Return to Sender – Bille August

Jingle bells, jingle bells, la fin d’année est proche. Et ce blog fête bientôt ses 1 ans. Je sais pas ce que tu en penses mais jusque là j’m’en suis sorti pas trop mal. Et pourtant c’est la crise bordel. Bon c’est vrai que du coup, quand tu fais du bénévolat, cette activité en souffre finalement assez peu. Y a pas d’histoire de serrage de ceinture, d’efforts à consentir ou de politique de rigueur quand tu fais du journalisme amateur … quand tu fais n’importe quelle activité en amateur d’ailleurs. Après c’est sur, le bénévolat a ses limites. La principale étant que ça ne te fais pas manger. Ça te met pas non plus un toit au dessus de la tête. Mais, ça reste plutôt cool, car d’un autre côté, t’as pas de compte à rendre et t’as pas trop de pression non plus. En ce moment, on nous parle plutôt que de crise, de zone Euro qui va pas tiptop tout ça, tout ça, du triple A qu’on va perdre. Mais bon là n’est pas le propos, en général, je vous parle plutôt de choses légères : l’art. A ceux qui ont cru que j’allais vous faire un cours magistral de macro économie, rassurez vous. Déjà, mes cours d’économie sont loin maintenant, et je voudrais pas faire d’approximation. Et puis on nous rabat suffisamment les oreilles avec ça pour que je n’ai pas besoin de m’y mettre moi non plus. Quoi qu’on en dise, la définition première de l’art est d’être tout de même un peu futile. Quel meilleur exemple que la remise, il y a quelques semaines de cela, de légion d’honneur à Mireille Matthieu, pour ses services rendus à la France. Point de vue futilité, ça en impose un peu. Alors ça, oui ça me choque. Le farfadet du Vaucluse promue au grade d’officier de la Légion d’Honneur. Voilà un des faits marquant de 2011. Après moi ce qui me rassure, c’est qu’on n’en parle plus trop en France. Il parait que c’est une star au Japon et en Russie, qu’elle ne cesse de tourner partout dans le monde. Rien que pour ça, le fait de nous laisser tranquille, elle la mérite sa médaille. On devrait aussi en remettre une aux pays qui l’accueillent aujourd’hui, pour ce grand service rendu à la France. C’est pas que ça me dérange que le petit champignon d’Avignon fasse carrière, mais idéalement, si ça peut se faire loin de mes oreilles, c’est mieux. Elle mérite pas la peine de mort mais presque … Ooooooooouuuuuuuuuuuuh, comment je suis trop malin. Je ne pense pas que quiconque vient de lire cette introduction puisse se douter de quoi je voulais parler aujourd’hui. Je dois vous avouer que moi-même, je commençais à avoir des doutes. Parce que c’est bien beau de m’embourber dans un prologue sans fin, ni queue, ni tête (et hop que je te groupe 2 expressions que ça veut plus rien dire), mais bon, il serait quand même bien temps de traiter du sujet non. Parce que c’est pas tout ça mais Noël approche, et il reste des cadeaux à faire, donc si on pouvait éviter de perdre trop de temps dans des pérégrinations sans grande importance et aller à l’essentiel, j’ai des cadeaux à finir moi.

Ca y est j’suis perdu, poufpouf,  pourquoi je suis trop malin, ben car la peine de mort est justement le thème du billet d’aujourd’hui. Plus précisément, le thème du film que j’ai vu récemment, réalisé par le danois Bille August : Return to Sender (Death Row en français … va comprendre Charles). Nouvelle année arrivant oblige, j’insiste pas sur les blagues de brioche et j’enchaîne, le pitch.

Alors pour moi y a absolument aucun soucis pour passer un peu de temps tout seul avec cette dame dans une pièce sans fenêtre

Autrefois avocat d’assise (ce qui doit pas être funky tous les jours, vous le concèderez), Frank Nitzche (Aidan Quinn) gagne sa vie en vendant les correspondances qu'il entretient avec des condamnés à mort. Je vous l’accorde c’est pas joli-joli. Genre le mec, il se fait passer pour un vieux pote d’école ou quoi et boum, il se fait de l’argent sur le dos de pauvres hères. Avec un comportement comme ça, il aurait pas fait long feu dans Kohlanta. Depuis quelque temps, il est en relation avec Charlotte Cory (Connie Nielsen … la première fois qu’une codamnée à mort me donne une fracture rétinienne, putain de scandinaves tiens), une jeune femme qui va bientôt être exécutée pour le meurtre d'un enfant. Au fur et à mesure que Frank apprend à connaître Charlotte, il en vient à douter de sa culpabilité (tout ca parce qu’il tombe amoureux en faite), car il est loin d’être con et qu’il y a quand même de sérieuses zones d’ombre dans l’histoire. Il commence à mener seul son enquête (enfin seul, seul, Kelly Preston aka Mme Travolta, qui joue le rôle de l’avocate de Connie l’aide pas mal et lui met quand même bien la puce à l’oreille), mais le temps lui est compté et il ne lui reste que quelques jours avant qu’il ne soit trop tard... (la vache le suspense)

Petit thriller indé, ambiance "à peine trouvable", que même sur Internet c’est chaud, Death Row se pose là. Et c’est fort dommage car c’est plutôt un très bon film. L’intrigue est soit usé jusqu’à la corde. Des histoires de malheureux coincés dans le couloir de la mort, et qui, en plus, l’ont pas toujours mérité, c’est pas le premier … surtout sachant que moi perso, quoi qu’on ait pu faire dans sa vie, la peine de mort je comprend pas. On rendrait donc justice en faisant subir la même chose au coupable d’un meurtre et c’est normal. Qu’une poignée de bon citoyens jouent à Dieu tout puissant (ou Ted Bundy c’est selon) sous couvert de la bonne morale, ben ça c’est bon, on a le droit … mouais. Les coupables doivent être punis d’accord, mais qu’on s’accorde le droit de vivre ou de mourir d’une autre personne, quoi qu’il est fait, j’ai toujours penser qu’on ne valait alors pas mieux que lui. Je stope tout de suite mon passage militant, pas d’inquiétude, et je reviens au film. Donc je disais, d’accord, l’intrigue n’est pas super originale, mais au final, c’est hyper bien mené, et ça nous réserve quelques belles surprises régulièrement. Les acteurs sont plutôt tous très brillants, beaucoup de profondeur et de conflits chez chacun des personnages, qui nous amène vers une fin à laquelle, je dois bien l’avouer, j’étais loin d’avoir penser tout de suite. Les indices s’égrennent au rythme ou il faut, ce qui fait de ce petit film un excellent thriller, haletant et oppressant : un bon thriller quoi finalement. Un film américain et pour le coup vraiment à l’américaine mais réalisé par un européen, joué aussi par une européenne, ce qui apporte un petit charme au film (Connie Nielsen ne fait que rapporter un peu de charme au film, cf. la scène ou la donzelle se fait littéralement démâter par le ténébreux Aidan … enfoiré de Yankee tiens). C’est pas le film du siècle mais ça n’en reste pas moins excellent. Jetez vous dessus les yeux fermés, posez le dvd dans le lecteur (ou double clic sur le fichier que tu as téléchargé espèce de sale jeune) et va chercher bonheur. Un putain de bon thriller, bien trop méconnu à mon humble avis, qui tiens autrement mieux la route que certaines références du genre (tchut tchut pas de marque).




vendredi 16 décembre 2011

First Interview with SUPAFUH

Alors là, truc de dingue, on est entrain de vivre une révolution. J’me posterai devant un char, déguisé en chinois, sur la place Tienanmen que l’impact de l’image ne serait pas plus fort !!! "Pepsi Kola is thinking" est entrain de vivre un profond changement qui marquera autant l’histoire culturelle francaise que la victoire de Magalie Vaé lors de la Star Academy 5. Je poste aujourd’hui même ma première interview comme disent les américains (chez nous normalement c'est "entrevue" mais personne ne dit jamais ça ... excepté le magazine "presque pornographique mais admis quand même, au moins dans le train ou dans les WC" du même nom). Et pour commencer j’ai choisi un artiste orléanais, hyperactif, et une fois n’est pas coutume pour un fan de rock comme je le suis, j’ai choisi un artiste hiphop, le DJ/MC/producteur/bidouilleur bien charbonneux comme on aime : SUPAFUH. Enjoy !!!


En vrai je ressemble pas tout a fait à ça mais bon

PepsiKola : Oï Sieur Supafuh, on ne se connaît pas, tu te présentes steuplé ?

Supafuh : Bongour sieur Gillou (ah merde je suis démasqué … Excusez moi monsieur, je ne connais pas ce dénommé Jean Gillou, moi c’est Pepsi Kola) ! Je suis Supafuh, Le Vintager  car tout ce que je touche  rappelle des bons souvenirs, c’est mon but !  Je me considère tout d’abord comme un « producer », c'est-à-dire réalisateur de disques et directeur artistique. Tout ce que je fais, de la composition au mixage ne sont que mes instruments pour arriver à produire des bons disques, surtout en vinyle !

PK : Tu fais donc du rap, question bateau s’il en est, c’est quoi tes influences ?

S : Ah les influences sont nombreuses ! en tant que producteur, j’aime beaucoup Pete Rock, Imothep, Funk Mob, Jimmy Jay, DJ Premier, Mark The 45 king … en tant que Mcee, je suis vraiment attaché aux styles de Solaar, Fabe, Akh et Shurik’n, CL Smooth, Rakim, Guru…en tant que producer, Quincy Jones est un maître bien évidemment !

PK : Y a vraiment que du hips-hops dans ce que tu écoutes ?

S : oh non ! je suis très client des monolithes 80’s que sont MJ, Prince et George Michael. J’écoute aussi du Jazz, de la Soul et des musiques de film ! (Ah le bâtard, il aime même pas le wack’n’woll)

PK : Tes dernières réalisations / tes futurs projets ?

S : Alors, beaucoup de choses ! Je viens de terminer avec un duo de Mcee que j’aime beaucoup, les Maniaco-Lyricistes, un disque vinyle 6 titres nommé « Phatt Combo » qui sortira au 1er trimestre 2012. Du Hiphop positif et super « souple », tant leurs flows et textes passent tout seuls ! moi j’assure toutes les productions dans un style « phatt’n fresh » qu’on me connaît bien !
Je travaille également sur le projet de mon collègue Trublion,  son LP « Utopies en Ruine » dont j’assure la réalisation, mixage et pas mal de sons ! ça sortira courant 2012 aussi ! le premier clip « Chansons de Prison » est actuellement en rotation sur le Net !

Je viens aussi de finir l’écriture de mon deuxième LP « IL », je suis en phase d’enregistrement.
D’autres choses arrivent, notamment un EP Trip-Hop Instrumental avec DandyTeru chez BCR-Music… à suivre !

PK : Toujours question un peu bateau, tu racontes quoi sur tes dixes ?

S : Bonne question ! Ce qui m’anime est assez « rassembleur », pas dans le sens buzz ou opportuniste, mais dans le sens « universel ». Je tente d’aller du particulier au général, en parlant de grands thème : L’argent, l’envie, l’amitié, le temps, les rapports humains, la peur, le rapport au monde…Ma vision du Hiphop est plutôt globale : j’aime que le texte et la musique forment des couleurs, des ressentis… Etre compositeur et arrangeur me permet de raconter plus de choses par la Musique et moins par le texte, afin que tout se complète et soit digeste !     

PK : Comme tu peux le constater, si tu as lu un peu mon blog, j’aime bien la musique et j’aime bien
lire aussi, t’as des trucs à me conseiller en ce moment ?

S : En musique, je conseille vivement de s’intéresser aux indépendants qui développent des vrais univers assumés et couillus ! Je pense à Venom,  Dandy Teru, Beat Consortium, Pumpkin, Trublion, Wakos Music, Funk League…j’ai vraiment pris une claque avec l’EP du groupe « La Bande Magnétique » qui s’appelle « Herculéen » avec Hanifa Walidah et Kohndo notamment…c’est du très sérieux !
Niveau livre, je ne lis que des ouvrages didactiques…en ce moment je suis sur « les identités meurtrières » sur le conseil avisé de mon ami Trublion ! j’aime beaucoup !

PK : Non content d’aimer la lecture et la musique, de surcroît, j’aime aussi regarder des films dans le confort douillet de ma studette parisienne, tu me conseillerais quoi question 7e art ?

S : Oula..je suis tout à fait largué niveau cinéma, par manque de temps ! j’ai un rapport assez étrange au cinéma : au lieu de mater du  nouveau,  souvent je regarde un vieux film que j’adore ! Je suis très féru de Kubrik (je vois que nous sommes entre homme de goût, ça fait zizir), notamment Orange Mécanique ou Eyes Wide Shut…j’adore la première série de la Planète des Singes, Le Parrain, Star Wars, Tarantino…j’aime aussi le cinéma Français des 70’s et 80’s…rien de très pointu ni branché ahahah !

PK : J’ai pu constater que tu avais un côté un poil hyper actif musicalement parlant, car non content d’être un producteur/MC/DJ pour ta pomme, tu soutiens et travaille avec beaucoup d’autres gens, ça te laisse certainement peu de temps pour toi, mais tu l’occupes comment quand tu fais pas de musique ?

S : Hyperactif  je ne sais pas…c’est sur, j’aime beaucoup travailler,  j’aime comprendre, bâtir avec les artistes des univers musicaux. J’aime bien profiter du moment ou se font les choses, les vivre pleinement, leur donner du sens et de l’épaisseur…quand je ne fais pas de Musique, je joue à NBA 2k, Assassin’s Creed ou Wii Sport et surtout je passe du temps avec ma merveilleuse femme !

PK : Au final ça représente quoi pour toi la musique (question philosophique s’il en est, si tu as peur que ce soit trop long un plan détaillé suffira, de toute façon c’est pas pris en compte dans la moyenne) ?

S : Ahaha ! La musique pour moi, c’est un moyen de me connecter à l’inconscient des artistes avec lesquels je travaille. Une sorte de prétexte pour dépasser la banalité et la médiocrité intellectuelle  de nos vies moderne ! J’aime aussi le côté « nostalgique », que j’assume à 100%. Mes premiers émois musicaux se sont déroulés dans mon enfance et mon adolescence, devant un vinyle bleu de Pink Floyd, une cassette de MJ ou un cd du Wu-Tang…je tente de les revivre et les retranscrire dans mon Hiphop avec sincérité et passion !


PK : Le mot de la fin ?

S : Soutenez les indépendants ! Achetez leurs disques, aimez vos musiciens ! en France, le talent est absolument partout mais souvent dénigré ou simplement ignoré au profit de ce qui « buzze » !  

Merci à toi pour l’invitation !

Le maestro à pied d'oeuvre : mister Supafuh


Hey mec, c'est quoi ta chanson préférée pour …

  1. Te réveiller le matin : Caroline de Mc Solaar
  2. T’endormir le soir : BO de Traffic par Cliff Martinez
  3. Brûler le dancefloor : Last Night a DJ Saved my Life de Indeep (Ca c’est clair que ça fout sévèrement la merde)
  4. Conduire longtemps : Je ne conduis pas personnellement, mais pour les longs trajets : Album Dangerous de MJ
  5. Besogner de la gueuse : Ahah ! j’aime ton langage fleuri ! Je pratique l’amour sans musique, sinon ça me déconcentre, genre “j’aime pas la caisse claire” !!! (Et je suis bien d’accord avec ça, y a 2 choses que je sais pas faire en musique : le travail et le sexe !!! Dans les 2 cas, j’me laisse déconcentrer par la musique)
  6. Just says « I love U » : The Way I Love You de Nina Simone
  7. Chiller tranquilou en cabriolet, capote ouverte (et alors l’espoir fait vivre non) et Wayfarer (ça j’ai) sur le pif : Little Red Corvette de Prince
  8. Faire du sport : Don’t Sweat The Technique de Rakim
  9. Faire la BO de ta vie : Unfinished Sympathy de Massive Attack
  10. Faire office d’oraison funèbre : T.R.O.Y de Pete Rock & CL Smooth

mardi 13 décembre 2011

Drop Dead Sexy – Michael Philip

Alors alors, motivation de l’extrême. Je reprend, ou tout du moins tente de reprendre un rythme de croisière … non, c’est pas le terme juste, allez pas croire que je suis encore en vacances ou que je développe un mood comme celui-ci en ce moment. Disons que je cherche à reprendre un rythme de publication adéquat à mon ascension fulgurante dans les hautes sphères de l’intelligentsia blogosphérique parisiano-orléano-fertesienne. Je viens d’obtenir, à l’heure où je vous parle, le 1e Prix 2011 du meilleur blog de ma chambre. J’entends déjà les mauvaises langues persifler que de toute façon y avait pas de challenge, que j’étais tout seul sur le coup, tant en nombre de participants qu’en terme de jury. Bon je vous l’accorde, dans les 2 cas, je suis le seul, que ce soit pour concourir ou voter pour le meilleur de ma chambre. Mais bon à un moment, on a que ce qu’on mérite. A priori, je devais pas mériter grand-chose, sachant que je me trouve dans l’obligation d’inventer un prix quelconque que de surcroît je m’attribue … mais sans aucune triche ni pipage. J’ai soit énormément limité la population pouvant y prétendre à ce prix, et rien que pour ça je le mérite … enfin je crois.
Tout ça pour dire quoi ? Parce que bon l’onanisme autonombrilo-centré frénétique (en gros ça ça veut dire que tu te masturbes en pensant à toi-même … les cas les plus graves vont jusqu’à hurler leur prénom au moment orgasmique) ça va bien 5 minutes mais bon. Tout ça pour en venir au fait que dans très exactement 3 semaines, jour pour jour, « Pepsi Kola is thinking » aura un an. Il faut donc que je trouve un truc un peu choc pour fêter ça. En attendant, j’ai toujours pas le cul sorti des ronces, et il faudrait que je vous trouve de quoi alimenter votre infinie soif de connaissance … OK, là je me la pête grave, recentrons le propos, pouf pouf … Disons plutôt qu’il faut que je trouve un sujet un tant soit peu constructif pour vous occuper 10 ou 15 minutes au bureau entre la pause clope et le pit stop (une histoire de coups de frein et de traces de pneu, sans virer dans le vulgaire). Je tiens quand même à préciser que toute cette introduction aussi prétentieuse que confuse, c’est juste une farce. Ni moi ni ce blog n’avons aucune prétention. Il faut que ce soit dit. C’est juste que moi ça m’amuse de le faire. De surcroit j’ai quelques lecteurs à qui ça fait aussi plaisir de le lire (ça c’est ce qu’ils me disent), et ça fait beaucoup de bonheur dans mon cœur. Recentrage donc, mon intro du jour, c’est de la fausse prétention, un simple trait d’humour rien de plus. Moi et mon égo, on a pas besoin de ça, c’est pas notre genre, d’étaler notre culture et notre bon goût à la plèbe. Du bon goût, je sais pas si le film dont je vais vous parler en déborde mais bon à la limite, on s’en cague un peu.

Drop Dead Sexy est donc une comédie de Michael Philip de 2005, avec l’excellent acteur et ancien skater pro (là j’me la donne un peu mais y a pas longtemps que je le sais) Jason Lee ainsi que Crispin Glover (le daron de Marty Mac Fly), et quelques très bons seconds couteaux (Pruitt Taylor Vince, Lin Shaye, Joseph D. Reitman …) que je connaissais peu ou pas mais qui assurent, et une tripotée de damoiselles toutes plus érectiles les unes que les autres (Melissa Keller qui fait une morte tout a fait plaisante … oui je sais c’est malsain, et toutes ses copines : Audrey Marie Anderson, Diane et Elaine Klimaszewski qui semblent boire du stupre à la bouteille, Amber Heard pour qui j’ai entamé une reconversion professionnelle dans le domaine des pompes funèbres … non elle est pas morte mais mater le film aide à comprendre pourquoi).

Je vous l'accorde, cette photo n'a d'autre intérêt que le plaisir des yeux ... le mien entout cas, mais ça justifie mon propos et c'est vraiment une image du film en plus ... pour de vrai !!!


Rapide petit résumé de l’histoire : Frank a toujours eu des idées de grandeur et est persuadé d’être l’homme le plus chanceux de la planète. Pour tuer le temps et payer son loyer, il est mascotte/vendeur d’un magasin de voitures d’occasion. Il a un meilleur pote, Eddie, fossoyeur et peu simplet. Déjà jusque là, j’vois pas trop où il a de la chance mais bon. Spider, l'escroc du coin, leur offre une bonne opportunité de se faire de l'argent en livrant des cigarettes de contrebande. Chemin faisant, leur camion explose et nos 2 glands doivent maintenant 250 000$ de marchandise. Alors qu'ils se cachent de Spider chez la mère taxidermiste de Frank, un article de journal titre la mort de la femme de Tom Harkness, l'homme du plus riche de la ville. Les deux comparses élaborent un plan pour voler les bijoux de la défunte mais surprise, l'héritière fut inhumée sans bijoux (oui c'est vraiment 2 grosses tâches les 2) ! Que faire ? Ne lâchant pas prise, les deux lascars tentent alors de faire chanter M. Harkness pour obtenir une rançon contre la dépouille de son ex-petite moitiée.

Voilà le décor est planté. Une bonne comédie potache sur fond de film de gangsters. Encore un paquet de belles jeunes filles légèrement vêtue (des grosses radasses qui font du striptease mais bon devant tant de grâce, de seins potelés et de hanches rebondies, je deviens un peu poète … ou tout du moins j’essaie), vivantes ou mortes c’est au choix, du voyous aussi vides d’empathie et de générosité que les testicules de Sebastian Barrio (pour ceux et celles qui ne connaissent pas ce brillant personnage, c’est un acteur de film de genre un peu foufou, bien dénudé quand même option gros plans à la limite du chirurgicale) en fin de tournage, pourris jusque la moelle, teigneux et méchants, un multi millionnaire pas si clean qu’il n’y parait mais quand même pas si moche non plus, et au milieu de tout ça, nos 2 gros tazons, dont on ne sait pas trop, s’ils sont courageux, inconscients ou complètement con, mais y a sûrement un peu des 3.

Attention, ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas dit, c’est pas le film du siècle, mais dans son genre, il n’a vraiment pas eu le succès qu’il méritait. Malgré quelques petites longueurs et tempo un poil poussif par moment, ça reste du très bon et malheureusement trop méconnu. L’idée de scénar est plutôt bonne (un peu prévisible mais carrément efficace), les acteurs carrément brillants, les dialogues cohérents et plutôt drôles. C’est pas un chef d’œuvre mais c’est une excellente comédie noire, récréative comme il faut. De quoi passer un bon petit moment pendant ces longues soirées d’hiver, entre un relent de foie gras aux figues de noël et en attendant le headache post nouvelle année. Notez que vous n’êtes ni obligé d’avoir bouffé comme un porc ou bu comme une outre à vinasse pour passer un bon moment avec ce petit joyaux méconnu de cinéma comique indé US.



lundi 5 décembre 2011

Movember Trip

Voilà un concept que je voulais vous présenter depuis un peu et qui est on ne peut plus d’actualité vu que j’en reviens juste, j’ai nommé : the Movember Trip. Formule mise en place depuis maintenant 3 ans avec ma sœur et son Sardis de petit copain, cela consiste à partir 4 ou 5 jours en vacances avec la moustache (quand tu es un homme. Si tu es une femme et que tu as toi aussi de la moustache, pour cette occasion, et pour cette occasion seulement, ça le fait grave).

Né sur la base de 2 grands principes qui sont : j’ai pas beaucoup de sous et j’aime la moustache.

Tout d’abord il est important de définir ce qu’on entend par le mois de Movembre (Movember pour les anglicistes). Ce n’est rien d’autre qu’un mot-valise, composé des mots moustache et november et dont le principe est assez simple, ce laisser pousser la moustache au mois de novembre. Ce mouvement, pour la petite histoire, aurait été lancé par un groupe d’Australiens d’Adélaïde en 1999. Cela consiste donc à se laisser poustache en novembre afin d’attirer l’attention sur certains thèmes masculins. Une fondation est même née en 2004 pour lever des fonds et sensibiliser l’opprobre aux problèmes typiquement masculins comme certains cancers (de la prostate par exemple). Pour notre voyage, on garde le principe pileux mais point de revendication ou de militantisme. Non, non, nous c’est seulement un voyage au mois de novembre avec la moustache.

3 grands principes à notre voyage :

-          Il faut porter la moustache toute la durée du trip, si tu es un garçon bien sur, pour les filles c’est facultatif. Si tu es une fille, il faut tout de même que tu supportes de traîner avec des moustachus.
-          Le billet d’avion doit coûter moins de 100€
-          Ce même billet d’avion ne peut être réservé au maximum que 15 jours avant le départ.

Le principe c’est donc qu’on sait jamais trop où on va partir et ça c’est plutôt cool. Ce voyage avait été initié en 2009, quand je suis arrivé sur Paris. Au départ, on devait aller rendre visite à des popains qui habitait à l’époque dans la banlieue de Londres. Vacances arrêtées au taf, on recontacte nos popains au moment de réserver le train et là bim, ils nous apprennent qu’ils avaient zappé et que du coup ils n’étaient plus dispo ce week-end là. A 15 jours de nos vacances, on prend un coup de sang et on se décide à regarder tous les sites de vols low cost pour se barrer quand même.

On a atterrit comme ça 5 jours à Stockholm et c’était bien chouette. Sorte de Venise scandinave, de l’eau partout (le bateau fait parti des transports en commun de ville comme le bus ou le tramway). De chouettes musées (Wasa, Skansen, etc.), une vieille ville bourrée de charme et de petite ruelle à arpenter tranquillement, au sud, les quartiers « chauds », au nord les quartiers d’affaires et commerçants. Y a largement de quoi faire si on a une petite semaine de glandouille.

L’année suivante, on a un peu forcé le destin (et donc dérogé à une de nos règles de base mais bon c’est notre concept on en fait bien ce qu’on veut) et on est cette fois ci parti à Helsinki (comme ça ça nous permettait de voir mon popain Pedro). De surcroît on avait emmené la popine Danette, et un fois encore c’était très cool. A mi chemin entre la culture scandinave et slave, ça m’a moins marqué architecturalement parlant mais les finnois sont adorables et là aussi, sur un grand week-end ou un petite semaine, largement de quoi faire … sachant que Tallinn est à 1h30 de ferry, ça fait une journée de plus qu’on peut occuper (nous on a préféré se retourner le cerveau la veille d’y aller et du coup de se lever à 13h30, soit, beaucoup trop tard).

Cette année, on rêvait un peu de soleil et de baignades. On se disait que la Sicile ou le Maroc, ben c’est là qu’on voulait partir. Mais on se pressait pas trop pour prendre les billets, qui étaient donc bien trop élevés. Réunion de crise : non mais ça va pas du tout, on fait n’importe quoi avec notre concept de la mort là les gars, on recentre direct, on attend mi novembre et on verra bien !!! Cette année, on est donc parti (et on vient juste de rentrer … et ça fait chier) à Krakow (prononcer « Cracouf ») en Pologne. Ville que je vous conseille fortement car très belle, animée et pas chère. Même moi j’avais le sentiment d’être riche. Les polonais semblent froids au début, mais ils sont en général très accueillants … mais quand même pas toujours … kassdédi à la patronne du bar chez qui on a éclusé 2 bouteilles de vodka et quelques bières (à 3 c’est pas mal, surtout entre 17h30 et 19h30) qui nous a confirmé à notre départ qu’elle aimait pas trop les français …  Haha … Conasse va !!! Attention, même avec l’anglais dans certains coins c’est chaud de communiquer (notamment avec la conasse précédemment citée).

Je vous encourage donc à ne surtout pas hésiter à utiliser et user ce concept jusqu’à la corde. En novembre on se fait toujours chier au taf, les vacances sont loin, il fait un temps de chiottes, les gens restent chez eux … quoi de meilleur donc qu’un petit trip dans des contrées inconnues en arborant fièrement une belle moustache. Enjoy dudes !!! Encore un billet sans chronique mais ça va viendre, j’ai pas mal de trucs sous le coude je vous fait ça gentiment pas de soucis.

lundi 28 novembre 2011

Silence radio

Bon alors je suis très sincèrement désolé du manque d'activité de ce blog ces derniers temps, I'm a lazy bastard mais pas que. Pleins de projets en route en ce moment. Pour ceux qui le savent pas je suis musicien, et y a gras de projet en ce moment. J'me suis encore pas servi du blog comme outil promotionnel, ben je le fais maintenant, en plus ça sertd'excuse à mon manque de publication, histoire que vous voyiez bien que je ne suis pas qu'une grosse couleuvre, mais que pour de vrai j'ai un peu d'animation en ce moment.

Je commencerai avec le plus calme :

- Mismeasure of Man (http://www.myspace.com/mismeasure) : ça c'est mon groupe de hardcore ou que je hurle. En ce moment c'est un petit peu trop beaucoup calme, même niveau répète. Car vous l'ingnoriez peut être mais le ramier est un animal de meute, et se rapproche bien souvent de ses semblables lorsqu'il souhaite faire un activité de groupe comme un orchestre. Mais on désespère pas !!!

- Welcome Noise (http://www.myspace.com/welcomenoise) : groupe de punk rock emo (avant que ce soit un gros mot). EP lancé fin septembre, on voit potasse un petit projet plus visuel cette fois ci pour le printemps. Donc du boulot pour dans longtemps mais qui demande réflexion et travail dès à présent. J'vous dirais de quoi il en ressort bientôt.

- The Okies (http://www.myspace.com/lovetheokies) : projet de folk dance machine qui démarre doucement. Va y avoir du mouvement puisque notre bassiste nous quitte donc on potasse la future formule + enregistrement + développement du "conceptif" et visuel du groupe. Y a du taf et ça occupe pas mal les soirées et l'esprit.

- The Nasty Monkees : Allstar Rock'n'Roll Band from Boston, Texas. Là c'est chaud bouillant. En effet, on est entrain de mettre sur pied pour le 17 décembre, à Lamotte Beuvron, un petit bal de promo mode "Retour vers le futur" avec concert de plus de 2 heures, DJ, animations diverses et surprises comme si vous y étiez. Faut viendre nombreux. Et ça ça m'occupe pas mal en ce moment entre les répètes en groupe, en grande formation (ben ouais pour le plaisir on rajoute un piano, 4 cuivres et 3 choristes pour faire plus comme les vrais). Plus d'infos ici : http://samedi17decembre2011.free.fr/

Plus tout ce qu'il y a autour en plus, le taf et bien sur dès demain, les vacances : 5 jours à Cracovie. Tout ça pour dire que je vais encore pas poster grand chose cette semaine. Mais comme dit l'expression consacrée : Lundi, j'my met ... sans déc'

Love

Pepsi Kola

jeudi 24 novembre 2011

Ze Ouf Festival – Chewbacca All Stars / King Salami and the Cumberland 3 – Salle des fêtes de St Jean de la Ruelle – 19 novembre 2011

Rho la vache, j’suis drôlement fainéant en ce moment. Un seul post en novembre, on peut même dire qu’il y a presque un peu d’abus. Je devrais avoir honte tout ça, et ben même pas. Enfin si un peu quand même mais pas trop quoi. Je sais pas ce que j’ai, le changement de lune, le manque de vacances, tout me saoule, j’suis pas des plus agréable à vivre, j’fais un peu de merde, tout se barre en sucette quoi. Mais, avec l’aplomb des braves, je dresse la tête et essaie de sauver les meubles. Après presque 3 semaines de silence, je prends enfin le taureau par les cornes pour vous pondre un nouveau pamphlet. J’ai toujours un peu d’avance donc c’est cool. En même temps, à la vitesse ou je poste, j’aurais oublié la moitié des trucs dont je veux vous parler avant même de l’avoir fait. Si vous souhaitez m’aider dans cette interrogation existentielle sur mon moi profond, soit vous êtes psy et alors là faut qu’on discute, soit vous l’êtes pas et alors là je suis preneur de tout vos conseils. A noter que j’ai déjà contacté le professeur Abdelak N’Gogi, excellent vaudou guérisseur direct, expert mondial, diplômé dans la magie noire, ben j’ai rien eu. Ni fortune, ni être aimé, que dalle. Y a bien que la santé qui tient la route et c’est même pas grâce à lui alors merde !!! Billet moyen drôle, limite relou, genre « Putain mais Pepsi Kola, tu fais rien qu’à te plaindre, alors que nous on vient là pour se poiler un peu ». J’peux peut être tenter le coup de la blague … non ?? Vous êtes sur ?? Non vous avez raison, j’en ai même pas qui me viennent à l’esprit.

Je suis aussi vide que le cerveau d’un candidat de Secret Story, ce qui n’est pas peu dire. Oooouuuuuuuuh si si, en parlant de téléréalité tiens, vendredi dernier, petit kebab post répète chez Weel avec Gueuhu, Vanou (aka madame Weel) et Elo (aka son beau frère), on est tombé sur une brillante création TF1 vidéo (certainement un ressucé d’un concept étasunien ou grand breton de haute volée. Vous noterez à quel point l’anglo-saxon à très clair une bonne dizaine de longueur d’avance sur nous en ce qui concerne la télé poubelle … putain après le sport et la musique, encore un point où on est incapable de faire le poids) qui existe depuis quelque temps déjà mais que je n’avais jamais eu l’immense plaisir de visionner : L’Amour est Aveugle. Quel concept magnifique. Tu fais du speed dating dans le noir, tu choisis ta moitié sans l’avoir vu et ensuite, une fois que tu l’as vu, tu décides si tu veux continuer ou non. Simple et efficace. J’ai notamment énormément apprécié la rencontre de Natty et Mike. Elle avoue qu’il lui arrive d’appeler des gens au hasard dans les pages blanches en leur expliquant qu’elle se sent seule et qu’elle a besoin de parler (et elle m'a fait drôlement peur, genre elle congellerai les enfants de son quartier après les avoir sodomisé à l'aide de son flexible d'aspirateur que je serais pas surpris), lui est d’après ses propres termes est « un beau gosse à l’intérieur du cœur », et ce malgré son fort « stravisme » (il fait vachement moins peur que Natty mais beaucoup plus rire). Et pour ceux qui avait mieux à faire un vendredi soir (ce qui n’est pas compliqué je vous le concède), vous avez tout de même sa « compo de lui qu’il a créée » (vous avais-je précisé que le jeune homme était DJ ? ), qui fut à n’en point douter, un immense moment de télévision. Tout ça pour en arriver où. Et bien pour en arriver au fait, qu’une soirée télévision dans le week-end c’est amplement suffisant et qu’il faut donc que je trouve un truc à faire samedi.

Enchaînement de dingue pour en arriver où ? Et bien pour en arriver à Ze Ouf Festival, qui accueillait cette année le 2e soir : les grand Chewbacca All Stars from Orlinz City la Chaude et le sieur King Salami et son Cumberland 3.

On forme donc une bonne team au départ de la Ferté composé dans l’ordre d’apparition : des Dadu’s Brothers et de Chaminou et Max, de herr Bichon et des Golite Sisters, à la bourre, comme d’hab’. On passe chercher Chouch (aka ma petite sœur) à la gare d’Orléans puis direction la salle des fêtes de St Jean de la Ruelle, transformé pour l’occasion en temple du rock’n’roll, le temps d’une soirée. On gamelle quelques bières sur le parking et direction … le bar de la salle pour gameller d’autres bières en attendant les Chewbacca.

Les Chewbacca qui joueront sous une nouvelle formule ce soir. Exit l’orgue, en atténue le côté soul Motown, on se pointe à 3 et on vous balance du gros rock garage teinté de soul quand même mais moins propre qu’Ottis Redding et Stéphane le Merveilleux. Ca sent la bière, le cambouis et la sueur. Et un power trio, quand c’est powerfull comme cela, je ne peux qu’applaudir. J’avoue avoir été sceptique avant de voir. J’avais pu voir 2 ou 3 titres live assez récent sur GrosTube et ça m’avait pas mis dingue, mais en faite, ben à voir en vrai ça a grave la classe. Bravo messieurs !!!


Arrivent ensuite King Salami and the Cumberland 3. Quatuor londonien composé d’un français (le grand cousin des Dadu’s Two) à la batterie, d’un japonais à la basse, d’un anglais (qui avait d’ailleurs bien une sale gueule d’anglais, comme je les aime) à la guitare et d’un réunionnais professeur de tennis au chant, et qui balance un bon vieux rockabilly sous amphet. Chaque personnage dégage un putain de charisme, ils sont tous plus fous les uns que les autres, costumés de fripes tout droit sorties d’un teen movie des 60’s, et surtout il nous balance un rockabilly, tirant sur le garage, complètement halluciné et hallucinant. C’est drôle et vicieux et on est très rapidement saisie d’une irrémédiable envie de remuer les genoux, ça a un côté hyper frais, ce qui vaut la peine d’être souligné quand on joue de la zik qui a maintenant plus de 60 ans. J’ai acheté le dixe que j’ai pas encore écouté mais je vous tiendrais au jus. Amis orléanais, j’ai même cru comprendre qu’ils devraient repasser dans notre bonne vieille citée dans peu de temps, concert à ne pas rater. King Salami vaut le détour à lui tout seul, ce mec est tout simplement fou : yeux exorbités, pas de danse sortis de nulle part, un grand moment de rock’n’roll.

Des copains, des bières, des sandwiches jambon-beurre-cornichon, du putain de rock’n’roll. What else ?


mercredi 9 novembre 2011

Deception Point – Dan Brown

Pas de billet depuis quelque temps, la faute à plein de choses en faite. Ces derniers temps, j’ai été pas mal occupé, beaucoup de concerts, l’orga d’une grosse teuf d’Halloween, et j’ai pas fait cinquante mille trucs en dehors de tout ça. J’attends que mon collègue fan de culture fantastique me dépanne de 2 ou 3 DVDs pour vous parler un peu de films parce que j’ai rien vu de super excitant. J’ai bien lu 3 ou 4 bouquins mais rien qui m’inspire une chronique. Et pour ce qui est des disques et des concerts, les disques, j’en ai un sous le coude mais je le garde pour plus tard, et les concerts ben là bezef. C’est un peu le soucis quand tu fais souvent des concerts t’as du coup vachement moins le temps d’en voir (et que ça coûte cher aussi). J’pourrais éventuellement vous parler d’une exposition/remise de prix que j’suis allez voir hier … Bon j’en parle vite fait mais pas de quoi tenir tout un billet.

Hier et ce pour la première fois de ma vie, j’étais convié au vernissage d’une expo de design à La Villette. Pour être précis, il s’agissait de l’Inauguration de l’Observeur du Design 12 à la Cité des Sciences et de l’Industrie de La Villette. J’m’étais imaginé beaucoup de choses sur les vernissages parisiens, ben j’étais pas loin de la vérité. Y a du champagne, des ptits fours, plein de crevards qui se jettent sur le buffet comme la vérole sur le bas Clergé, pas mal de gens qui sont là pour se montrer, c’est un peu intello et « très parisien » … en gros, y a pas mal de têtes de nœud. Une petite anecdote : un costar cravate quinqua me bouscule bien franchement durant ma visite de l’expo. Machinalement, je m’excuse, et le mec me lance un regard dédaigneux genre "Dis donc toi bouseux, hôte toi de mon noble chemin". Fort heureusement, mes géniteurs m’ont transmis une éducation saine et respectueuse, mais là il aurait quand même bien mérité une grande claque dans sa gueule option "mon front dans ta bouche". Enfin passons.

A côté de ça, on a pu croiser des designers disponibles, des gens normaux (en majorité fort heureusement), un paquet de jolies filles (avions de chasse est le terme juste, fracture rétinienne toutes les 5 secondes, j’ai préféré lire précautionneusement chaque petite affichette de l’expo, ainsi que les consignes de sécurité et l’enseigne des toilettes pour m’éviter une trop grande souffrance) et pas mal d’objets intéressants. Une expérience plutôt positive. Mais pas autant que la lecture de Deception Point de Dan Brown (blam l’enchaînement de ouf malade que même moi j’ai pas vu venir). S’il te plait Wiki mon ami, tu pourrais me faire un bref résumé de l’histoire (rassurez vous c’est pas juste un copier/coller, j’fais un peu de tuning) :

Une météorite tombée sur Terre, près du pôle nord, il y a plusieurs siècles fourni les preuves irréfutables d'une vie extra-terrestre. Cette météorite a été trouvée par la NASA, ce qui arrange plutôt pas mal Zachary Herney, le président en exercice, qui veut protéger et développer ses activités. Avec une affaire pareil, il y a donc un gros coup politique à jouer, alors que son concurrent, le sénateur Sedgewick Sexton (SS … et il est républicain, quel petit galéjeur ce Dan), envisage de démanteler l'agence (qui coûte une petite fortune, même quand on a connaissance des frais généraux actuels de l’Elysée). Le président envoie au pôle nord Rachel Sexton, la propre fille du sénateur, qui travaille pour les services secrets, afin qu'elle « valide » la découverte en racontant de manière neutre et impartiale (y compris à l'intention de son père) ce qu'elle a vu. Le président fait une annonce à 20 h depuis le Bureau ovale ; la Terre entière est sous le choc de la découverte ; Sexton pour sa part est effondré : clairement là, pour sa campagne, c’est chaud les marrons... Pendant ce temps là (à Vera Cruz), un des scientifique de la base meurt dans d'étranges circonstances, après avoir fait une étrange découverte : un « tube » a été creusé dans la glace à une grande profondeur et aboutit près de l'endroit où la météorite a été découverte.

Que dire ? Comme d’hab de toute façon si je vous en parle c’est soit que j’ai vraiment trouvé ça ou super merdique ou plutôt bien sinon très bien (et des fois mieux même). Et ben là, ça se range dans la 3e catégorie. Ce bouquin est chanmé. Le monsieur a aussi écrit Da Vinci Code (que je n’ai pas lu mais qui a eu la carrière qu’on lui connaît donc c’est que ça doit être vraiment pas mal mais moi ça me fait pas du tout envie). Deception Point est quand même un bon gros pavé qui pourrait paraître rebutant et qui finalement se dévore à toute vitesse. C’est hyper haletant, extrêmement documenté, pas de temps mort. Il y a un rebondissement par chapitre, à base de gros complot dans tes gencives, de haute trahison et accessoirement de POPOPOPOP !!! On oublie pas la petite histoire de cul-cœur entre spécialistes scientifiques (c’est un peu long à venir mais tout le monde sait bien que les scientifiques sont pas les meilleurs pour les relations humaines en général … en gros si tu cherches de la baise dans les 100 premières pages, tu t’es drôlement mépris). Un roman policier avec un très grand R, et son copain le grand P qui l’accompagne (Roman Policier quoi). Le petit père Dan m’a littéralement collé au ruban adhésif le fondement (qui est pourtant assez conséquent) au sol. Un livre que je vous recommande plus que chaudement la lecture mais duquel il va être compliqué de décrocher. La fin arrive beaucoup trop vite. Vous pouvez foncer à la bibliothèque les yeux fermés (enfin pas les 2, à moins que tu connaisses le chemin du CDI par cœur) vous le procurer, c’est mortel.


jeudi 27 octobre 2011

Incise / Ignited Farts / Sofy Major – Astrolabe (Orléans) – 22 octobre 2011

En général, c’est plutôt le vendredi où on sait pas trop quoi foutre, ça s’organise toujours sur le pouce, et parfois, rien ne se fait et tu restes tout seul comme un gros lops devant Thalassa, Taratata ou les Ch’tis à Ibiza (qui vaut très largement le coup d’œil si vous ne l’avez jamais fait … du très très haut niveau). Bon je vous l’accorde, ça ça reste assez rare. Pas tout seul tout du moins. Ne me ment pas, je sais que tu trouves toujours un copain ou 2 pour regarder NRJ12, le vendredi, vers 21h. J’aimerai quand même revenir à ce merveilleux programme, signé Alexia Laroche Joubert (les amateurs du genre apprécieront) et W9, j’ai nommé : Les Ch’tis à Ibiza. De mémoire, je ne me souviens pas qu’il m’est été donné de vivre pareille expérience. 9 congénitaux (c’est pas le fait qu’ils viennent du Nord, je ne fais pas ce genre de raccourci hatif, mais non, ils sont juste très très cons, ils pourraient venir de n’importe quelle région de France ou de Navarre, cela n’enlève rien, ce sont très clairement de profonds demeurés, que la production est même bien souvent obligé de sous titrer) exerçant un métier de la « night » sont envoyés à Ibiza pour faire carrière. A pleurer de rire !!! Je vous ai fait un petit florilège de quelques répliques, je me tais et vous laisse savourer :

«J’avais jamais vu un avion réel comme ça devant moi. Sauf à la télé.», Daïna, 22 ans, caissière/danseuse (quel beau métier)

«Mon secret: c’est la chemise ouverte. Et comme ça, je vends du rêve.» Vincent, 20 ans, barman.

«Je me voyais déjà dans la Pacha en train de pomper l’eup [sic].» Céline, 24 ans, mannequin/vendeuse (malgré le visionnage d’au moins 3 épisodes sur les 25, je ne sais toujours pas qui est ce fameux l’eup)

« Tu veux me marier avec moi » Christopher, 24 ans, charpentier/gogo danseur (à un moment ça ne s’invente pas)

Ils sont pas beaux ??? Hein franchement ?? Vous noterez l'intellectuel à gauche ... mais si, comme dans les flims pornos, c'est celui qui a des lunettes !!!

Vous avez sûrement besoin d’un peu de temps maintenant … pour vous remettre … j’ai regardé 2 ou 3 fois, dites vous bien que ce que je fais là, c’est rien que du teasing, des phrases comme ça, c’est 15 à la douzaine, le cauchemar de Louis Nicolas Bescherelle. Une vraie honte télévisuelle. Je ne m’expliquerais jamais quel est ce besoin irrépressible qu’ont certains d’étaler devant la France leur sottise profonde, leur ignorance et leur médiocrité. Une émission qui vend du rêve : je le sais bien, toi comme moi, des fois, souvent même, on se sent un peu nul, genre notre vie est toute pourrie, je suis un gros loser. Un conseil : matte de la téléréalité, ça flatte l’ego. Quand je vois ce genre de trucs, je me dis que ma vie est vraiment passionnante. Merci W9. Tout ça pour dire que ce vendredi là, j’étais en concert avec Welcome Noise donc pas de soucis, soirée bien occupée. Mon inquiétude c’est alors porté sur le lendemain, personne à la Fertooze, qu’est ce que je vais bien pouvoir faire. Et là, merci les popains de Music and Co (Spookshook, Incise, etc.) de nous avoir pondu un bien chouette gig comme ce soir là, c’était mortel : Incise, Ignited Farts et surtout Sofy Major pour 6€, fallait être très occupé ou digne d’être casté pour l’émission dont je viens de vous parler pour ne pas s’y rendre. Arrivé à l’Astro à 20h30 pile, je croise Tinmar (qui jouait avec Ignited Farts donc) et Laura, sa douce, à l’entrée. On papote, on fume des clopes, Mehdi, Fafane et Charlotte nous rejoignent, on claque nos 6€, on attrappe une binouze et il est déjà l’heure pour Incise d’envoyer la purée (au sens figuré bien sur, c’était un concert, pas une soirée performance porno chic).

Incise, quatuor de HxC de Malsherbe, avec 2 Spookshook dedans, et qui doit pas aimer Agnostic Front, Madball, Hatebreed et toute la scène HxC East Coast. On se croirait à New York (comme l’indique le jersey des Knicks du bassiste). Premier accord, c’est la guerre. On dira ce qu’on voudra, Incise c’est viril et franc, ça passe pas par 4 chemins, ambiance coup de genoux dans les bourses, on est fier d’être qui on est et ceux à qui ça plait pas : fuck off !!! Un très bon moment, je connaissais parce que Quentin et Simon sont des copains, mais que de nom. J’avais entendu 2 ou 3 trucs rapide sur le net mais c’est tout. Excellente découverte du coup, du bon hardcore des familles, à l’ancienne, sincère et sans chichi : la classe.

Viennent ensuite les Puceaux Sauvages aka Ignited Farts. Eux je connais très bien c’est la mille-fa Misman Prod, donc pas de surprise mais plutôt une confirmation : ces sales petits cons sont doués et en plus ils progressent (contrairment à moi et mon orthographe déclinante). Pas de temps mort, Tinmar martelle sa batterie comme un beau diable, Tom hurle sa rage (et il a fait des progrès l’enfoiré la vache) et Clément … joue de la basse. Parfait donc rien à dire. Bravo messieurs

On fini donc avec Sofy Major. Power trio clermontois de post HxC noisy aux élans screamo, et aux forts relents stoner également. J’avais pas mal entendu parler et plutôt en bien. Impression confirmée d’entrée de jeu. J’ai acheté le skeud au bout de 2 titres live. Une énorme tuerie. Je sais pas ou tu étais samedi soir mais c’est à l’Astrolabe qu’il fallait être. Sofy Major, c’est un peu le rejeton illégitime de Kyuss et de Unsane. C’est gras et lourd, ça vocifère tout ce que ça peut, les gaziers ne voient pas à l’économie et nous gratifient d’un set franc du collier, énervé, massif, enfin mortel quoi. Une super découverte, s’ils passent près de chez vous, foncez vous ne serez pas déçus. Bon si vous aimez pas le rock’n’roll qui en a dans le pantalon, c’est sur, ça va moyen vous plaire, mais sinon, c’est la grande, très grande classe. Chapeau basque les gars.

Au final, une belle orga Music&Co, comme toujours avec eux en faite, un Astroclub pas bondé mais bien rempli, que des très voir très très bons groupes, des popains, une putain de soirée, comme quoi, l’improvisation, ça a du bon.

vendredi 21 octobre 2011

Dans les bois - Harlan Coben

Pfiou !!! Faut que j’m’y mette. Une chronique par semaine, il me reste donc voyons voir … hum … mais merde on est vendredi donc c’est obligé aujourd’hui, et je dois bien avouer que je ne suis pas des plus inspiré. Bon heureusement que j’ai bénéficié d’un week-end du 6 jours (oui oui et je vous emmerde héhé …), j’ai donc eu pas mal de temps à perdre et du coup j’ai lu un bouquin que m’avait prêté ma petite sœur (Chouchoune, premier fournisseur livresque du Pepsi Kola Raider Digest). Attention, ne jamais négliger le temps à rien foutre. Et je dis pas ça parce que je suis un ramier. Bon là le fait est que c’était gros week-end familial ou à part manger riche et boire du bon vin, je me souviens pas avoir fait grand-chose. En faite si, durant la digestion (et entre 2 remontées de bile), ben j’avais du temps soit :

1/ Pour regarder la télé, ce que j’ai fait un peu car c’est pas si souvent mais pas trop parce que la vache, il y a drôlement beaucoup de merde à la télé

2/ Lire « Dans les bois » de Harlan Coben qui est un thriller drôlement bien

Pour être franc, j’ai fait les deux. Parce que, y a pas à chier mais merde passer un peu de temps devant « Les Anges de la Téléréalité – I love New York », qu’on soit bien clair, ça n’a pas de prix. Vous me faites souvent remarquer, et de façon tout à fait justifier que je fais à gaver de fautes d’orthographe. Moi, ce qui m’impressionne avec toute cette télé poubelle, c’est les gens qui font des fautes d’orthographe mais en parlant. Saccager la grammaire ne leur suffit pas, non, ces hommes et ces femmes sont de véritables visionnaires, trop en avance sur leur temps. A tel point que la production est souvent obligée de sous titrer leur échanges verbaux plus proche du gargarisme que du langage évolué complet que nous usitons tous. Et alors, quand il parle en anglais, mon dieu, quel bonheur. Bon par contre, comme dirait Etienne Mougeotte, grande poète s’il en est, à un moment, j’ai estimé avoir mis mon cerveau à disposition suffisamment longtemps pour Coca Cola. Et c’est à ce moment là, que ma frangine intervient, en me lançant (pas littéralement hein cela va sans dire) cette phrase en même temps que ce bouquin : « Dis donc grand frère, t’as pas lu encore ce truc de Harlan Coben ? Lis le, tu vas voir, ça assure un peu ». Mais de quoi que ça parle (souvenez vous l’histoire des briochettes sous vide :
1985. Paul Copeland est un jeune animateur de camp d'ados. Une nuit, alors qu'il s'est éloigné du camp pour retrouver Lucy, sa petite amie, afin de forniquer comme des damnés (ce qui est bien légitime), quatre jeunes disparaissent, dont sa soeur, Camille. Seuls deux corps seront retrouvés, pas en super état. Leur mort sera attribué à un serial killer qui sévissait dans la région. Vingt ans plus tard, Paul est devenu procureur. Alors qu'il plaide dans une affaire de viol, il est appelé pour l'identification d'un corps : pour lui, pas de doute possible, il s'agit de Gil Perez, un des garçons qui avait disparu dans les bois. Pourquoi les parents du jeune homme s'obstinent-ils à nier son identité ? Si Gil était bien vivant pendant ces vingt ans, y a-t-il un espoir pour que Camille le soit aussi ? Que s'est-il réellement passé dans les bois cette nuit-là ?
Alors que dire ?? Vous allez vraiment finir par croire que je vis au pays des Bisounours, que tous les matins, je me rends Porte d’Orléans à dos de licorne multicolore et que partout ou que j’aille, je sois précédé d’un soleil chatoyant et que je vis en permanence sous un magnifique arc en ciel. Tout ça pour dire que j’ai trouvé ça vachement bien comme bien souvent quand je vous chronique un truc. En général, si j’ai pas aimé, je préfère même pas en parler pour vous l’épargner, sauf si c’est vraiment trop nul, histoire de vous mettre en garde. Harlan Coben nous ici conte une chasse au trésor morbide, où l’on déterre plus de cadavre que des coffres. L’auteur de « Ne le dis à personne » ne se moque pas de nous, un livre oppressant, une horreur pesante, des rebondissement, du suspense : un polar efficace quoi. Bon par contre, Harlan doit avoir un soucis avec les disparitions/réapparitions des années plus tard. Par contre, si tu cherches à passer un bon moment, détendu du gland, avec option frisson, avec ce bon vieux Harlan et son « Dans les bois », c’est easy right, t’es très bien tombé. Un excellent bouquin. Après je suis pas non plus comme plein d’amateurs de thriller qui mette Coben sur un pied d’estale, j’irais pas jusque là. Ca vaut pas un bon vieux Connely, c’est un peu plus poussif et convenu. Mais ça assure malgré tout, on ne voit pas les pages défilées et l’intrigue emmène bien, les personnage ont tous et sont tous bien à leur place, pas lisse et parfait, avec leur part d'ombre, l'intrigue est pleine de rebondissements qui nous balotte à droite à gauche, rien de révolutionnaire mais de l'efficace. Un super bouquin de plage, à lire tranquilou bilou, sous le parasol, avec un grand verre de Nestea pêche blanche bien glacé.

jeudi 13 octobre 2011

Make Do and Mend – End Measured Miles

Ca parait pas comme ça mais les Hot Water Music sont vraiment de gros dégueulasses. Apparemment la crise fut bénéfique pour les naissances. 2010/2011 ça copule sec, ça nous fait des niards de partout et les punk rockers de Gainesville s’y sont mis aussi. Spirituellement parlant au moins … musicalement si vous préférez … bon pour être plus claire c’est rien d’autre qu’une métaphore pour vous introduire ce combo post HxC du Connecticut (avé l’accent) : Make Do and Mend. Comment faire simple pour vous parler de ce quatuor maintenant basé à Boston. Ben déjà, ils font partis du collectif de groupes de Post HxC nord américains auto proclamé « the Wave » (La Vague pour les gens qui parlent mal anglais, sachant bien entendu que vous tous, mes lecteurs, êtes des gens d’extrême bon goût et jouissant d’une très grande érudition, et à n’en point douter, vous flirtez donc tous habilement avec la langue de Shakespeare) avec notamment La Dispute (que j’ai raté l’été dernier au Batofar à cause de … à cause de rien juste je suis un gros lops … mais j’ai honte aujourd’hui), Touché Amoré, Pianos Become the Teeth et Defeater (que j’ai vu plusieurs fois et qui vous fracture l’anus verticalement avec une bonne poignée de sable et un filet de vinaigre de Xeres, pour la forme. Le bassiste de Make Do and Mend joue d’ailleurs de la guitare dans Defeater). Alors Make Do and Mend c’est quoi : un peu de Glassjaw, un poil de Comeback Kid pour le côté vénère mélodique un peu quand même et à balle de Hot Water Music. Si les pionniers floridiens du post hardcore mélodique ne lançaient leur carrières qu’en 2011, ils s’appelleraient Quézac Make Do and Mend (qui signifie « faire du neuf avec du vieux », faut il y voir un lien de cause à effet ?). Je les ai d’ailleurs découvert en première partie de Chuck et sa bande cette été, j’avais même fait une chronique (ne ment pas, je sais que tu l’as pas lu).


Que dire de ce End Measured Miles ? Ben que c’est l’album de punk rock le plus frais que j’avais écouté depuis un petit peu. C’est vénère comme il faut, mélodique en diable, ça jambonne tout ce que ça peut, jamais ça triche, c’est franc et sincère, comme un bon coup de pied dans les couilles. Un concentré d’urgence et d’émotions brutes (un coup de pied dans les couilles j’vous dis … pour la gent féminine, je dirais une fin de menstruations hyper douloureuses … ça fait très mal mais t’es quand même content car la fin est proche, un mal pour un bien quoi). Moi c’est mon skeud de chevet du moment (ce qu’il faut savoir c’est que mon skeud « de chevet » est en faite en général le disque que j’écoute le plus en voiture. Sachant qu’il m’arrive parfois d’y dormir, on peut donc très honnêtement parler de disque de chevet, CQFD). Et en même temps d’être agressif et révolté, c’est subtil et intelligent, c’est la grosse classe quoi. Ultra mélodique malgré une voix rocailleuse, souvent presque hurlée, vraiment ultra classe. Tous les titres sont des tubes, ce premier album ressemble déjà à un Best Of (putain jeter vous sur Oak Square, j’ai presque hésiter pendant un temps à arrêter la musique et à me mettre très sérieusement à l’alcool pour oublier).  Avec tout ça, une grosse prod de porcasse assuré par le guitariste et le guitariste chanteur. Comme dirais Facebook : I like  Make Do and Mend !!! Mais very much quoi.

jeudi 6 octobre 2011

Kaboom – Gregg Araki

Yo. Désolé, j’étais en vacances. Pas genre des vacances de dingue, mode voyage autour du monde, visites de pays tropicaux ou open bar en République Dominicaine. Non non j’étais en vacances mode je traîne mes guêtres à Orléans comme un gros lops et je fais pas mal de concerts (4 en 7 jours), je me couche tard comme d’hab, mais contrairement à l’ordinaire, je peux me permettre de me lever tard également. Pas des vacances de dingue soit mais qui coûte rien, en ces périodes de crise, il est important de maîtriser son porte monnaie … ce que je ne sais absolument pas faire. Oubliez le PepsiKolathon, les the Hundreds en peau de dauphin véritable sont enfin miennes. Alors à moins que vous souhaitiez me payer une paire de Air Force One, de Air Jordan ou une paire de Puma Disc, pas la peine de vous cotiser. C’est pas que j’ai pas eu le temps de poster de billet la semaine dernière, j’avais même gavé de temps. J’ai juste procrastiné comme une grosse catin. J’ai passer du temps à réfléchir au fait que ce serait bien que j’allume un computer pour y saisir une brève analyse d’une quelconque manifestation culturelle, voir même une analyse comparative en Reebok Pump Omnilite et Reebok Pump Tennis. J’entends déjà l’opprobre vociférer : « En faite mec, on s’en bat vigoureusement les noix d’un comparatif de chaussures. On s’en bat d’ailleurs de n’importe quel comparatif vieux. Tu t’ais cru journaliste chez Auto-Moto ou quoi ? » Ce à quoi je répondrais habilement, avec la finesse qui me caractérise, et dont tu ne peux plus douter maintenant, cher lecteur assidu de ce blog, sachant que, généralement, tu es mon copain dans la vraie vie avant de venir me lire : « Mais je t’emmerde mon p’tit pote, je fais bien qu’est ce que je souhaite, j’suis chez moi ». Alors d’accord, on peut pas dire que j’ai le même rayonnement que Rock&Folk, Le Monde ou Closer, mais c’est justement ce qui me permet d’être parfaitement libre, de parler que de ce dont j’ai envi, de la façon dont j’ai envi, avec toutes les fautes d’orthographe et de grammaire que j’ai envi, l’éclate totale. Tout cela sans être payé ... et même pas pour la gloire ... j'suis un petit peu con en faite !!!

Vacances oblige, et surtout vacances à pas faire grand-chose oblige, avec ma popine Danette, on a, une fois encore, pas mal traîner nos peau tous les 2. Entre une soirée White Russian à l’Antidote Café et une virée tourangelle (le temps de trouver un appart pour Danette et de boire des canons en terrasse, place Plum, avec Marine), ben on a passé une soirée à rien branler devant un bon film, accompagnés comme à l’accoutumé de l’ami Jean Louis (ou de son frangin Guy je sais plus). Comme ça faisait un moment qu’on m’en parlait et que, par le plus heureux des hasards, Danette était en possession intermittente (on lui avait prêté) du précieux sésame, on a donc regardé Kaboom.

Si ça c'est pas du casting qui brûle les yeux

Smith (Thomas Dekker), esthète évident et traînée patenté (à ça pour se faire sucer par un grand black sur le front de mer, y a du monde), mène une vie plutôt très agréable et parfaitement insouciante au campus : il passe du temps avec sa besta Stella (Hayley Bennet … qui se tape ici Roxane Mesquida … le loup de Tex Avery vous situez à peu prêt ??? Aouuuuuuuuuuuuuuu comment c'est une bombe !!!), qui est, comme toutes les filles de ce film, une grosse bombe incendiaire. Il a ce dont rêve bon nombre de mes congénères à pénis : un PCRPP (Plan Cul Régulier et un Peu Plus) en la personne de la jolie London (l’érectile June Temple). Tout ça en étant attiré par le beau Thor, son colocataire, qui, non content d’être surfeur, est un profond demeuré. Tout est beau, les gens, le cadre, le temps. Tout jusqu'à l'horrible nuit qui va faire basculer sa vie. Lors d'une fête, Smith est convaincu d'avoir vu le meurtre d'une fille rousse dont il ne sait quasiment rien. Mais en cherchant la vérité, il se rend compte que le mystère qui entoure cette histoire est de plus en plus bizarre et qu'il pourrait bien avoir des conséquences définitives sur sa vie mais aussi sur le reste du monde.

Blam, rien que comme ça j’suis sur que déjà ça vous met la grosse clim, mode grosse vente de bonheur. Gregg Araki se fend d’un film hyper bien troussé. Une espèce de révolution dans le genre du teen movie dont je suis grand amateur. Un film qui donne cash un goût de rance à l’American Pie de Paul et Chris Weitz (qui est pourtant assez cool dans le genre). Araki a cherché à retrouver ici des ambiances proches de Twin Peaks, série qui l’aurait marqué, presque traumatisé, durant son adolescence.

La première moitié ou presque du film est un tean movie assez classique mais hyper actuel, rythmé, intelligent et surtout très drôle. Les dialogues fusent à toute blinde et même la VF est hyper crédible. Ils parlent comme des vrais jeunes de la vraie vie. Comme nous quoi. Ca parle de fion, ça nique à tout va, ça se mélange peu importe le sexe ça se drogue et ça vit à 200 à l’heure. Le campus est comme dans les films, il fait toujours beau. Tout le monde est beau et riche et prêt à satisfaire toute fantaisie érotique (and more) sur simple demande. On se soucie peu du monde extérieur. Leur principale interrogation est surtout basée sur la limite physique de l’orgasme. Mais le beau Smith a fait un rêve plutôt très étrange, et le déroulement de l’histoire va lui permettre d’en déchiffrer la signification.


Après cette première partie potache et fraîche, d’un coup on tape dans le dur. Ca se barre en sucette vénère et le tean movie clairement sexuel prend un gros virage fantastique et thriller noir (sans oublier d’être drôle à intervalle régulier) à base de popopopop mais également base de complot de foufou et de société secrète dirigeante. Gregg Araki nous balance une charge d’une intelligence suffisamment rare pour être souligné, qui bastonne avec frénésie la propension hollywoodienne, soit à voir des complots partout (impliquant au minimum la CIA et la bande à martiens), soit à prédire des apocalypses pour 2012.

Et que dire de la BO : plutôt très cool et actuelle (bien que un peu trop branché et arty à mon goût parfois, mais c’est ultra efficace) : The XX, Placebo, Yeah Yeah Yeahs, the Horrors, A place to Bury Strangers, Interpol … De la pop, du digital et du rock’n’roll : de l’épileptique !!!

Les acteurs non content d’être beaux comme des dieux sont vraiment bluffant : hyper justes, drôles, inquiétés et inquiétants (c’est selon) … et beaux (je l’ai déjà dit ça ?)… surtout les filles (Danette me confirme que les mecs ça va aussi). Le scénario est une petite pépite, les dialogues fusent dans tous les sens, l’intrigue vous prend aux tripes. J’avais jamais trop rien vu de Araki, mais ça me donne envie d’en voir plus. Ce film est une vrai bombe, tellement singulière qu’on est proche d’une révolution d’un genre qui restait efficace mais commençait à prendre un poil la poussière depuis La Fureur de Vivre et Gidget. Merci Gregg Araki. Un film qu’on m’avait chaudement recommandé et qu’à mon tour, je vous encourage à mater en urgence. De toute façon tout est dans le titre. Qu’est ce qu’on ressent en le matant ? KABOOM !!!

mercredi 21 septembre 2011

The Lost Boys (Génération Perdue en français ... c'est important pour bien comprendre mon introduction du jour) – Joel Schumacher

Voilà une maxime que j’aurais maintes fois entendue durant mon adolescence et une bonne partie de ma scolarité. Tout ça sous prétexte qu’une veille de DS de droit fiscal ou de comptabilité analytique à 9h du matin, il était mal perçu que nous, on trouve l’idée séduisante de se mettre la tête à l’envers jusque 5h du matin. Au final, et même si 2 ou 3 se sont littéralement égarés en chemin, on s’en est pas trop mal sorti tous pour une génération perdue. Et s’il l’on s’accorde au sujet traité par le film, j’ai pas souvenir qu’un de mes anciens camarades de classe ne soit devenu un quelconque Nosfératu. J’avais bien un colloc’ en Ecosse qui se prenait pour une goule les soirs d’abus éthylique, mais tranquille quoi. Bon c’est sur, pendant le devoir de comptabilité analytique, suant l’éthanol par tous les pores, luttant de toutes nos forces contre le sommeil et l’odeur putride qui planait dans la salle, je peux tout a fait admettre qu’un humain normalement constitué puisse imaginer se trouver dans la cave de sommeil d’une bande de suceurs d’hémoglobine.

De la même manière, ce même humain lambda, observant nos mines déconfites, presque cadavériques (oui oui même ma surcharge pondérale et moi-même arrivions dans de tel états de délabrement), aurait très bien pu s’interroger sur le fait que nous soyons des mort-vivants, profitant de la pénombre pour affoler les foules, et grandement affaiblis par la lumière du jour. Bon, il faut être aujourd’hui honnête, ni moi ni mes camarades n’avons jamais été mordus par un quelconque vampire, et si les rayons du soleil nous semblaient si agressifs, c’est n’est en aucune façon dû au fait que nous nous soyons transformés en créature du malin. C’est juste que dormir 3h30, avec 4 grammes dans chaque poche, ben oui, ça rend moins beau et moins intelligent. Pour moi c’était ça la génération perdue : génération 80 : bande de bon à rien comme dirait la maxime.

Et bien là, Joel Schumacher, je sais pas si c’est voulu ou non, nous a fait une jolie métaphore sur tous ces sales jeunes qui ne pensent qu’à boire de l’alcool et à fumer du pschitt. Alcool + tetrahydrocannabinol + vivre la nuit = teint pâle + yeux rouges et levé tardif … comme les vampires. CQFD. La Génération Perdue de Joel Schumacher (qui n’est absolument pas en famille avec les pilotes automobiles allemand mais qui a réalisé entres autres choses : Batman Forverer, 8mm, Phone Game, le nombre 23 … donc d’accord, il conduit certainement moins bien que Michael, mais lui, il sait faire des films … bon je vous l’accorde pas toujours très bon) se présente ainsi (et oui, j’en ai fini avec mes blagues sur les briochettes sous vide) :

Lucy Emmerson s’installe avec ses deux fils, Michael et Sam, dans la ville de Santa Carla. Mais lors d’une soirée, Michael suit une jeune fille dont il vient de tomber amoureux, Star. Celle-ci fait partie d’un groupe de motards écumant les rues de la ville, dirigé par le mystérieux David. Buvant le contenu suspect d’une bouteille offerte par David, il commence à se changer lentement en vampire. Sam, se rendant compte de la transformation de son frère, décide de s’allier avec deux chasseurs de vampires pour affronter ces dangereuses créatures de la nuit…


Un couple on ne peut plus glamour ... en 1987 !!!

Un bon petit film récréatif, qui fait gentiment peur, qui en même temps est assez fendard, mais qui a pas top bien vieilli. Au moment de sa sortie (1987 : moi je devais sortir ma première dent définitive à l’époque … comme quoi tout est histoire de dentition), ce fut une sorte de petite révolution du genre. Apporter ce côté rock’n’roll au film d’épouvante, avec de la musique qui « déménage » et des jeunes en blue jeans et en motocyclettes et même des punks à crête. Autant vous dire que si je l’avais vu à l’époque, Kiefer Sutherland et ses potes auraient été de véritables modèles pour moi, notamment concernant la mode. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’en 87, j’avais 7 ans et vous me l’accorderez, à cet âge, nos goûts esthétiques sont assez discutables. Parce que les jeans moule-burnes, le perfecto à épaulettes, les bottes de moto pointues, le brushing peroxydé et l’attrappe-cœur cheyenne en guise de boucle d’oreille, il faut bien l’admettre que ça a vieilli comme look. A l’époque c’était hyper tendance, aujourd’hui un peu moins. La musique qui déménage est là encore une notion très eighties dans le cadre de ce film. Là y a vraiment à boire et à manger côté BO. Mais y a surtout pas mal de bouses new wave. Mais même dans le contexte, et pourtant dieu seul sait à quel point je conchie ce genre musicale, dans le contexte donc disais je (on oublie pas la permanente nuque longue de sieur Sutherland), c’est drôle.

A l’époque, ce film avait plutôt pas mal marqué les esprits des amateurs de fantastique. Le film mettait très avant ce côté rock’n’roll attitude, loubard, underground et crasseux d’une certaine Californie (Venice beach ça doit vous dire quelque chose). Le tout renforcé par moult effets spéciaux, donnant à l’ensemble un côté granguignolesque assez rafraîchissant. Ce bon vieux Joel a choisi également de s’orienter (toujours pour respecter ce côté rock’n’roll) vers un traitement assez fun de l’histoire, en en faisant presque une pièce d’humour sombre, certaines scènes étant même carrément potaches. Un film qui a du rythme, des acteurs plutôt très bon (Kieffer Sutherland y est vraiment bon, il nous livre une performance plutôt sadique et inquiétante, et les deux jeunes acteurs (à l'epoque) déjà habitués au genre fantastique que sont Corey Haim ("Watchers") et Corey Feldman ("Vendredi 13 chapitre final", "Gremlins", …) sont plutôt bons eux aussi), et la scène de la fin est un vrai délire assez mémorable, ou des vampires se font empaler et électrocuter sur des chaînes hi-fi ou se désintègrent dans des tourbillons d’hémoglobine et d'eau bénite !!!

Une séries B 80’s traitant des vampires "new age" plutôt agréable, qui a pas forcément super bien vieilli mais qui reste plutôt plaisante.

mardi 13 septembre 2011

Non mais sans déconner ...

Comme le disait si bien Pierre Desproge : Bonjour ma colère, salut ma hargne et mon courroux ... Coucou. Une fois n'est pas coutume, je vais aborder un sujet politique. Tel une Geneviève de Fontenay devant le diable Endemol, j’suis pas très content. Petite réaction à la journée d'avant hier et du coup à tout le paysage télévisuel actuel. Rubrique "Le saviez vous ?".

Le saviez vous messieurs et mesdames les journaleux en pâte à sel, que vous commencez plus que sérieusement à me briser les noix avec les attentats du 11 septembre. Soit c'est triste, des gens sont morts tout ça, mais bon, ras le bol pour plusieurs choses :

- Si cette accident avait eu lieu en France, ou au Bénin voir même en Chine, j'suis pas convaincu que 10 ans après, les média américains fassent un tollé durant des semaines en mémoire des disparus. Mais bien sur, les américains gouvernent le monde, tout le reste, ça compte pas.

- Quid des millions de gens qui meurent de faim, de soif, à travers le monde ??? J'suis bête, ça concerne que les pays du Tiers Monde, des gens pauvres, donc c'est pas très important.

- J'pensais qu'il y avait eu des génocides plus important en nombre de morts comme l'Arménie, le Rwanda ou la Tchétchénie, dont on parle plus beaucoup. Des pauvres encore, désolé ...

- Y a pas une guerre civile honteuse en Libye, une centrale nucléaire au bord de l'explosion au Japon, des droits de l'homme évidents bafoués en Chine, en Corée du Nord, au Tibet ?? Mais j'suis vraiment con, c'est encore des pauvres, tout le monde s'en branle.

- Le Timor Oriental va fêter ses 10 ans d'indépendance le 20 mai prochain. Ca fait seulement 10 ans à peine qu'ils se sont libérés du joug indonésien. On s'en fout on sait à peine où ça se trouve.

- Il existe encore des dizaines de pays qui souffrent d'un dictateur tortionnaire, mais encore une fois c'est tous des "sans le sous" donc pas très important.

- Y en a pas eu ailleurs des actes terroristes ?? Ben si mais là ça touche les Etats Unis donc c'est essentiel.

Non, en faite c'est sur, y a rien de plus intéressant et de plus important. Que la Guerre que mène les Etats Unis contre les terroristes est sans conteste l'info number one de tous les temps. C'est pas de l'anti américanisme primaire, loin de moi cette idée, sachant que j'ai absolument rien contre eux bien au contraire. J'écoute essentiellement de la musique de la bas, les films idem, les bouquins idem, et sincèrement j'aime beaucoup ce pays et ses habitants. Mais bon là, dans le contexte, j'trouve ça vraiment casse couille ouais. J'espère que la presse américaine fera elle aussi état de mon prochain coït, car depuis le temps, ce sera là encore un évènement (peut être pas heureux pour tout le monde car là j'ai vraiment la faim au bas ventre!!!

Et on oublie un peu vite que tout est loin d'être clair dans cette histoire. Jetez un oeil à "Loose Change", un excellent reportage sur la théorie du complot concernant les fameux attentats du 11/09/2011. Tout n'est pas à prendre au pied de la lettre mais on y aborde des choses intéressantes. La transparence était vraiment une notion bien vague pour le gouvernement Bush. Je sais, j'étais pas très drôle aujourd’hui mais vraiment, je me mange les roubignolles depuis plusieurs jours pour pas l'ouvrir là dessus. En ayant déjà bouloter une en entier, j'ai préféré intervenir, mes géniteurs me réclamant une descendance éventuellement un de ses 4. D'un autre côté, je n'ai jamais autant apprécié le fait de ne pas avoir la télé.

mercredi 7 septembre 2011

Aaltra – Benoît Délépine / Gustave Kervern

Voilà ce qu’on appelle un OFNI !!! Des germanistes convaincus comme vous et moi (12 ans de cours d’allemand et je sais tous juste dire comment je m’appelle et mon âge) pourrait se laisser berner. Mais non quand je parle d’OFNI, je ne parle pas, vous l’aurez compris d’un quelconque Objet Folant Non Identifié teuton ni même alsacien avec l’accent. Bon je vous épargnerais les galéjades douteuses ne servant à rien d’autre qu’à vous faire remarquer que finalement un alsacien, c’est rien d’autre qu’un germain qui parle français. J’ai de la famille par là bas (c’est vrai en plus), ce sont des gens extrêmement accueillant (« Tis tonc, gros Patapoufi Kola, che fois fraiment pas zeu qu’il y a de si trôle afec notre accent »). Je ne vous ferais pas non plus de basses allusions sur le rayonnement de cette région française, qu’on se le dise, au moment même ou la mode de la moustache courte et de la raie sur le côté gominée battait son plein outre Rhin. D’autant plus que chacun sait qu’en langue française Folant s’écrit avec un V.

Donc bon, stoppons immédiatement la polémique. J’entends déjà les nationalistes régionaux de tout bord crier au scandale … ou pas. Entre nous, si je devais choisir ce serait pas d’ailleurs. Soit c’est méchant et gratuit, je vous l’accorde. C’est même pas très drôle ce que je raconte, ça aussi je vous le concède. Après de là à m’en excuser, dois je vous rappeler que je suis ici chez moi et que par définition, je fais ce que je veux. Tout ça pour dire qu’effectivement, Aaltra est un véritable Objet Filmé (Aaaaaaaaah la voilà l’explication de ce fameux F) Non Identifié. Replaçons les choses dans leur contexte.

Accueilli par Danette en gare de La Fertooze City Bitch, nous nous hâtâmes de rejoindre mes pénates (enfin celle de mes géniteurs), pour y retrouver, non sans plaisir, dame Chaminou et sieur Faisan (qui pour la petite histoire aura attendu plus de 30 minutes dans sa voiture, tout ça grâce à la SNCF qui, fidèle à elle-même, était en retard). Après avoir ingurgité une pizza et accueilli notre bon vieux pote Jean Louis, je propose à l’assemblé de se mater Aaltra. Ca faisait des années que je me disais qu’une production Kervern/Délépine ne pouvait que me plaire, leur humour vulgaire, grinçant et subversif, sans aucune limite, ne me présageait que du bon. Et ben, c’est pas pour me la pêter, mais je m’étais pas trompé. En gros c’est l’histoire d’un employé et un ouvrier agricole, voisins et ennemis jurés qui se retrouve accidentellement paralysés et en fauteuil roulant, après une énième altercation qui à mal fini … se faire écraser par une remorque agricole, j’suis désolé mais j’appelle ça mal finir effectivement. Après avoir renoncé l'un et l'autre au suicide, ils se retrouvent par hasard sur le quai de la gare et décident alors d'aller en Finlande (en passant par Namur pour assister à une compète de motocross … ce qui occasionnera quelques scènes bien sympathiques) réclamer des indemnités au constructeur Aaltra. Voici le départ du premier road movie en fauteuil roulant entre la France et la Finlande.

Un mot un seul : TUERIE !!! Ce film est génial … mais hyper « pointu ». Il faut aimer l’humour noir, no limit des trublions de Groland et être préparer à se prendre une grosse baigne. Le film a pas vraiment de rythme, pas ou peu de dialogue, idem pour la musique, c’est tout en noir et blanc, tout y est très cru, on dirait presque un documentaire ambiance « Striptease » de France 3. Les 2 acteurs réalisateurs n’ont pas peur de malmener les idées reçues, on le savait déjà avec leur travail sur Canal+. Anarchistes dans le propos, inventifs dans la forme, Aaltra est un des films les plus singuliers du cinéma français. Ca change de Danny Boon, Kad Mérad et des films primés aux Césars. Un film punk. Pas de budget ?? Une seule réponse : Do It Yourself !!! Le film est interprété par Délépine et Kervern eux-mêmes, et par toute une troupe d’acteurs non-professionnels, pour certains rencontrés au cours du tournage. On notera la présence de guests de renom (Benoit Poelvoorde, Noël Godin, le réalisateur finlandais Aki Kaurismäki, qui semble être une sorte de maître à penser pour les 2 auteurs, Bouli Lanners etc…). A noter un guest sauvage et innattendu : le groupe de HxC old scholl belge Lawstreet 16, qui n’était pas prévu dans le scénario original.

Petite précision : rien n’est jamais sous titré, que la scène soit en français, anglais voir même en hollandais ou en finlandais, ce qui renforce l’immersion à côté des 2 personnages (sur le siège arrière de leur fauteuil quoi).

C’est pas le premier film a traiter le handicap physique, mais c’est le premier que je voyais comme ça. C’est pas un drame, et les handicapés ne sont pas des anges. Délépine et Kervern campe tout de même 2 odieux salopards, méchants, voleurs, profiteurs, aigris, vénaux : 2 drôles de connards assez ordinaires finalement !!! Le handicap n’est pas drôle mais il peut être traité de façon amusante et c’est exactement ce qu’ils ont réussi à faire. Et c’est ce qui les rend attachants finalement, le fait qu’ils soient si ordinaires, des hommes comme les autres (un peu plus cons que les autres quand même).

Un film que je ne conseillerais pas à tout le monde. Un film entier, vrai, bourré d’humour et d’émotion, de paysages rudes et écrasants, un film lent et lourd, un film original, une merveille d’humour noir, … Vous l’aurez compris je pense, j’ai adoré et même plus.