jeudi 6 octobre 2011

Kaboom – Gregg Araki

Yo. Désolé, j’étais en vacances. Pas genre des vacances de dingue, mode voyage autour du monde, visites de pays tropicaux ou open bar en République Dominicaine. Non non j’étais en vacances mode je traîne mes guêtres à Orléans comme un gros lops et je fais pas mal de concerts (4 en 7 jours), je me couche tard comme d’hab, mais contrairement à l’ordinaire, je peux me permettre de me lever tard également. Pas des vacances de dingue soit mais qui coûte rien, en ces périodes de crise, il est important de maîtriser son porte monnaie … ce que je ne sais absolument pas faire. Oubliez le PepsiKolathon, les the Hundreds en peau de dauphin véritable sont enfin miennes. Alors à moins que vous souhaitiez me payer une paire de Air Force One, de Air Jordan ou une paire de Puma Disc, pas la peine de vous cotiser. C’est pas que j’ai pas eu le temps de poster de billet la semaine dernière, j’avais même gavé de temps. J’ai juste procrastiné comme une grosse catin. J’ai passer du temps à réfléchir au fait que ce serait bien que j’allume un computer pour y saisir une brève analyse d’une quelconque manifestation culturelle, voir même une analyse comparative en Reebok Pump Omnilite et Reebok Pump Tennis. J’entends déjà l’opprobre vociférer : « En faite mec, on s’en bat vigoureusement les noix d’un comparatif de chaussures. On s’en bat d’ailleurs de n’importe quel comparatif vieux. Tu t’ais cru journaliste chez Auto-Moto ou quoi ? » Ce à quoi je répondrais habilement, avec la finesse qui me caractérise, et dont tu ne peux plus douter maintenant, cher lecteur assidu de ce blog, sachant que, généralement, tu es mon copain dans la vraie vie avant de venir me lire : « Mais je t’emmerde mon p’tit pote, je fais bien qu’est ce que je souhaite, j’suis chez moi ». Alors d’accord, on peut pas dire que j’ai le même rayonnement que Rock&Folk, Le Monde ou Closer, mais c’est justement ce qui me permet d’être parfaitement libre, de parler que de ce dont j’ai envi, de la façon dont j’ai envi, avec toutes les fautes d’orthographe et de grammaire que j’ai envi, l’éclate totale. Tout cela sans être payé ... et même pas pour la gloire ... j'suis un petit peu con en faite !!!

Vacances oblige, et surtout vacances à pas faire grand-chose oblige, avec ma popine Danette, on a, une fois encore, pas mal traîner nos peau tous les 2. Entre une soirée White Russian à l’Antidote Café et une virée tourangelle (le temps de trouver un appart pour Danette et de boire des canons en terrasse, place Plum, avec Marine), ben on a passé une soirée à rien branler devant un bon film, accompagnés comme à l’accoutumé de l’ami Jean Louis (ou de son frangin Guy je sais plus). Comme ça faisait un moment qu’on m’en parlait et que, par le plus heureux des hasards, Danette était en possession intermittente (on lui avait prêté) du précieux sésame, on a donc regardé Kaboom.

Si ça c'est pas du casting qui brûle les yeux

Smith (Thomas Dekker), esthète évident et traînée patenté (à ça pour se faire sucer par un grand black sur le front de mer, y a du monde), mène une vie plutôt très agréable et parfaitement insouciante au campus : il passe du temps avec sa besta Stella (Hayley Bennet … qui se tape ici Roxane Mesquida … le loup de Tex Avery vous situez à peu prêt ??? Aouuuuuuuuuuuuuuu comment c'est une bombe !!!), qui est, comme toutes les filles de ce film, une grosse bombe incendiaire. Il a ce dont rêve bon nombre de mes congénères à pénis : un PCRPP (Plan Cul Régulier et un Peu Plus) en la personne de la jolie London (l’érectile June Temple). Tout ça en étant attiré par le beau Thor, son colocataire, qui, non content d’être surfeur, est un profond demeuré. Tout est beau, les gens, le cadre, le temps. Tout jusqu'à l'horrible nuit qui va faire basculer sa vie. Lors d'une fête, Smith est convaincu d'avoir vu le meurtre d'une fille rousse dont il ne sait quasiment rien. Mais en cherchant la vérité, il se rend compte que le mystère qui entoure cette histoire est de plus en plus bizarre et qu'il pourrait bien avoir des conséquences définitives sur sa vie mais aussi sur le reste du monde.

Blam, rien que comme ça j’suis sur que déjà ça vous met la grosse clim, mode grosse vente de bonheur. Gregg Araki se fend d’un film hyper bien troussé. Une espèce de révolution dans le genre du teen movie dont je suis grand amateur. Un film qui donne cash un goût de rance à l’American Pie de Paul et Chris Weitz (qui est pourtant assez cool dans le genre). Araki a cherché à retrouver ici des ambiances proches de Twin Peaks, série qui l’aurait marqué, presque traumatisé, durant son adolescence.

La première moitié ou presque du film est un tean movie assez classique mais hyper actuel, rythmé, intelligent et surtout très drôle. Les dialogues fusent à toute blinde et même la VF est hyper crédible. Ils parlent comme des vrais jeunes de la vraie vie. Comme nous quoi. Ca parle de fion, ça nique à tout va, ça se mélange peu importe le sexe ça se drogue et ça vit à 200 à l’heure. Le campus est comme dans les films, il fait toujours beau. Tout le monde est beau et riche et prêt à satisfaire toute fantaisie érotique (and more) sur simple demande. On se soucie peu du monde extérieur. Leur principale interrogation est surtout basée sur la limite physique de l’orgasme. Mais le beau Smith a fait un rêve plutôt très étrange, et le déroulement de l’histoire va lui permettre d’en déchiffrer la signification.


Après cette première partie potache et fraîche, d’un coup on tape dans le dur. Ca se barre en sucette vénère et le tean movie clairement sexuel prend un gros virage fantastique et thriller noir (sans oublier d’être drôle à intervalle régulier) à base de popopopop mais également base de complot de foufou et de société secrète dirigeante. Gregg Araki nous balance une charge d’une intelligence suffisamment rare pour être souligné, qui bastonne avec frénésie la propension hollywoodienne, soit à voir des complots partout (impliquant au minimum la CIA et la bande à martiens), soit à prédire des apocalypses pour 2012.

Et que dire de la BO : plutôt très cool et actuelle (bien que un peu trop branché et arty à mon goût parfois, mais c’est ultra efficace) : The XX, Placebo, Yeah Yeah Yeahs, the Horrors, A place to Bury Strangers, Interpol … De la pop, du digital et du rock’n’roll : de l’épileptique !!!

Les acteurs non content d’être beaux comme des dieux sont vraiment bluffant : hyper justes, drôles, inquiétés et inquiétants (c’est selon) … et beaux (je l’ai déjà dit ça ?)… surtout les filles (Danette me confirme que les mecs ça va aussi). Le scénario est une petite pépite, les dialogues fusent dans tous les sens, l’intrigue vous prend aux tripes. J’avais jamais trop rien vu de Araki, mais ça me donne envie d’en voir plus. Ce film est une vrai bombe, tellement singulière qu’on est proche d’une révolution d’un genre qui restait efficace mais commençait à prendre un poil la poussière depuis La Fureur de Vivre et Gidget. Merci Gregg Araki. Un film qu’on m’avait chaudement recommandé et qu’à mon tour, je vous encourage à mater en urgence. De toute façon tout est dans le titre. Qu’est ce qu’on ressent en le matant ? KABOOM !!!

2 commentaires:

  1. faut que tu changes ton titre
    Les états d'âmes d'un éternel ado de 30 ans fan de punk rock ...
    t'as plus 30 piges!

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