mardi 24 mai 2011

Humour je précise ...



Et un billet d’humeur un. Ca faisait une paye, c'est-à-dire bien trop longtemps. Vous avez remarqué aussi que la paye, on dirait toujours qu’elle met plus qu’un mois à nous être versée, il en manque toujours un bout en fin de mois. C’est bizarre ça quand même. Presque paranormale comme expérience. Pourquoi nom de Dieu, dans lequel je ne crois pas donc je peux bien me permettre de jurer sur lui, est ce que on nous verse que l’argent pour vivre 3 semaines quand les mois en font 4 ? Etrange, sûrement un coup d’un quelconque cartel ou organisation castratrice de bonheur et de sérénité, parce que je vous jure que finir le mois à moins beaucoup trop d’euros, niveau sérénité et confort, c’est pas toujours top.

Mais là n’est pas le propos, ce billet n’est en aucun cas destiné à déballer la mauvaise gestion financière de mon ménage composé de moi-même, ce qui est déjà suffisamment compliqué à gérer. Tout ça pour dire, que d’accord je passe du coq à l’âne, mais que quand même, le djembé ben ça saoule. D’accord je vous balance ça sans transition aucune, mais les gens pratiquant cet instrument de torture viendraient littéralement me marcher sur les testicules qu’ils ne m’incommoderaient pas plus. Ca me ferait peut être un peu plus mal mais c’est même pas sur.

Et mon dégoût pour le djembé, mais aussi sa cousine la derbouka ainsi que tous leurs potes bâton de pluie, didjéridoo et autres, ne date pas d’hier. Cela remonte à une époque lointaine, où j’étais adolescent ou un peu plus. Dans ses temps immémoriaux, j’étais élève assidu et appliqué au Conservatoire à Orléans. Et je ne compte plus les jours de beaux temps, où j’étais contraint de laisser la fenêtre ouverte de la salle que j’avais réservé pour travailler avidement l’Andante du concerto pour trompette de Haydn, et donc de supporter les hippies atrophiés du bulbe taper gauchement des rythmes approximatifs sur leur tamtam en véritable peau de chèvre plastique, toujours décoré du meilleur goût assis en cercle, sur une tenture orange, vêtu de leur plus beau sarouel. Je vous assure que quand il fait 30 degré, que ça fait 20 bonnes minutes que tu t’arraches les cheveux sur cette putain de modulation à la tierce inférieur au milieu du morceau, j’ai souvent que dis je, toujours eu une furieuse envie de sodomie au verre pilé, le tout agrémenté d’une bonne rasade de vinaigre de vin d’Orléans. Les Fatals Picards en ont même fait une chanson. C’est pas que j’aime ce que font ces mecs (non non je n’aime pas les Fatals Picards, je préfère préciser pour que ne subsiste aucune ambiguïté) mais je ne retiendrais qu’une phrase de leur chanson Djembé Man qui dit que « le djembé est à la musique, ce que le couteau est à la purée ». La messe est dite.

Souvent j’ai eu envi de casser des bras pour les faire taire, mais aussi des genoux et ça uniquement par plaisir. Mais bon je prends sur moi, c’est très pénible, j’évite les bords de Loire et les plages la nuit au mois d’août. J’ai des antécédents d’hyper tension dans ma famille pas la peine de tenter le diable.

J’entends déjà les pro-beatniks me dire « mais Man, t’es trop pas ouvert d’esprit, nous c’est l’Afrique qu’on t’apporte », ben l’Afrique respectez là un peu et laissez là tranquille. Il n’existe pas d’autres instruments ou les manchots s’octroient le droit divin de faire chier le monde à ce point. Mais le joueur de percussions africaines lui le prend et agite frénétiquement ses 2 grosses mains pleines de doigts maladroits sur sa peau de chèvre. Je ne suis pas végétarien ou vegan extrême prônant la mort par pendaison à l’élastique de jokari dans une cave, mais voir tant de charmants caprins sacrifiés à la cause des révolutionnaires en bois de cagette, qui t’apprennent que la vie c’est squatter un camion qui sent le diesel, accompagné d’un chien maigre, et que l’insurrection passe par le port du poncho et le fait de maltraiter un pauvre tamtam sans défense. Et que si au passage t’as pas un euro ou deux pour l’aider à acheter.

Selon Wikipedia, le djembé est un instrument joué à l’aide des mains pour accompagner des faits sociaux tels que baptêmes, circoncisions, fiançailles, mariages, funérailles, assemblées, fêtes de masques, fêtes agricoles (labours, semailles, récoltes), ... ceci avec des rythmes particuliers à chaque occasion et chaque groupe ethnique ou caste. Un peu comme l’harmonium ou l’orgue dans notre culture chrétienne catholique. Et bien, je me demande ce qui se passerait si au lieu de trouver et joueur de djembé arythmique et un benêt qui s’époumone dans un didjéridoo à l’approche d’un feu de camp, on pouvait parfois entendre aussi un Ave Maria jouer à l’harmonium. On est tous d’accord pour dire que ce serait très con, sachant surtout qu’un orgue d’église c’est quand même pas des plus pratiques à transporter mais bon, j’ai un peu envie de dire à tous ces VRPs de la culture africaine de se méfier. Je trouve ça clairement indécent et irrespectueux de jouer aux pauvres quand on à de l’argent. Voilà le fond du problème, ce n’est pas tant le djembé mais tout l’univers autour de ça, ce que ça véhicule. Comme je dis souvent, un bon hippie est un hippie mort. J’en ai croisé plus d’un dans des concerts et autres festivals, donneurs de leçon, qui tentaient de me convaincre en m’expliquant que je n’étais qu’un sale bourgeois, que je ne m’intéressais pas et ne connaissais pas suffisamment les origines culturels de cet instrument et bla bla bla … en gros, que je n’étais qu’un gros con. Et dieu seul sait que j’adore me faire traiter d’abruti pour un Che Guevara en pâte à sel, qui achète son mauvais shit avec le blé de ses géniteurs, et j’ai appris à me contrôler et à ne pas tenter de faire rentrer le ballon de flotte qui leur sert de tête et qu’il tente de cacher sous un bonnet vert/jaune/rouge, le faire rentrer donc dans leur propre fondement.

Une fois encore, une chronique réac à souhait pour laquelle je m’attends déjà (enfin à laquelle je m’attendrais si des gens autres que mes amis consultaient ce blog … ce qui est déjà achement cool, merci à vous de prendre le temps de lire mes proses, faites avec ce que je peux, pleines fautes, pas toujours bien écrites mais je fais au mieux) à avoir des réactions du style : « Ton aversion pour le djembé et les hippies est le fruit d'une méconnaissance et d'une peur de l'autre et de sa différence, brother. En faite, t’es un peu un facho de la musique » et ce à quoi je répondrais « Mon argumentation sera développé en 4 grands axes. Premièrement je t’emmerde ce qui est mal poli, vulgaire et gratuit mais quand même j’insiste. Deuxièmement où t’as vu jouer que j’étais ton frère. L’idée même qu’on soit ami me semble compliquée (je rigole hein j’suis pas non plus un profond asocial). Troisièmement mais bien sur que je suis un faf de la musique par essence. J’aime ça plus que tout, mes positions dans ce domaine ne peuvent être qu’extrême, je sais ce que j’aime et surtout ce que je n’aime pas. Et pour finir, non vraiment sans façon le djembé et sensiblement toute la musique traditionnel ou ethnique, j’aime pas ».

J’aurais pu vous faire un billet à peu de chose près similaire sur la musique et le milieu trad en France, que j’exècre la veuse du Morvan et que j’suis pas hyper emballé par une jolie brune ayant plus de poil sous les bras que moi et exaltant une forte odeur de musc (c’est la façon gentleman farmer pour dire à une demoiselle qu’elle pue la sueur), c’est tombé sur le djembé ne me demandez pas pourquoi c’est comme ça. En plus un djembé c’est même pas confortable pour s’asseoir, par contre c’est du bois sec, ça doit pas mal brûler.

mardi 17 mai 2011

Scott Pilgrim vs the world – Edgar Wright

Pendant mes vacances, j’en ai profité pour voir des popains que je vois jamais comme l’ami Martin, chanteur de Kiemsa de son état, et surtout nantais actuellement. On avait prévu de sortir dans le but de boire plus que de raison, mais finalement le canapé aura été plus fort que notre volonté. Après s’être fait écouter plein de musiques, Martin me propose qu’on se colle un petit film des familles : Scott Pilgrim vs. The World. Film que j’avais complètement raté, l’affiche française peut engageante ne m’ayant pas marqué outre mesure.

Le synopsis : Scott Pilgrim (Michael Cerra) est un jeune geek canadien de 23 piges, qui vit de quoi on sait pas trop mais à fortiori pas grand-chose, essentiellement aux crochets de son coloc gay Wallace Wells (Kieran Cuklin, le frère de celui qui rate tout le temps son avion), avec qui, non content de partagé le même appart, il partage aussi le même plumard (ce qui engendre des scènes assez cocasses). Bassiste (sur Rickenbecker siouplé) dans un groupe de rock, les Sex Bob-Omb, Scott vit une relation récente et on ne peut plus platonique avec Knives Chau, une ado asiatique de 17 ans qui l’adule complètement. Scott mène la vie du looser de Toronto moyen jusqu’à ce qu’il rencontre Ramona Flowers (Mary Elizabeth Winstead), une punkette livreuse de colis pour Amazon. Scott va l’inviter à sortir et elle accepte. Ce que notre héro n’avait pas prévu, c’est que la ravissante Ramona traîne une véritable batterie de cuisine d’un 3 étoiles au cul, cuivres compris : 7 ex-petits amis maléfiques, dotés de pouvoirs surnaturels, que notre héros geek va devoir affronter un par un pour espérer rester avec sa dulcinée aux cheveux colorés. Non content de s’annoncer hardcore, c’est surtout complètement surréaliste.

Adapté du comic du canadien Brian Lee O’Malley et réalisé par Edgar Wright, le génial réalisateur anglais de Hot Fuzz et Shaun of the Dead, ce film est une ode à la pop culture. Bourré de références plus geek les une que les autres, aux jeux vidéos, aux comics ou encore aux films d’action de seconde zone et autres séries z, ce film est un délire scénaristique et esthétique de très haute volée. C’est aussi malheureusement un des plus gros flop 2010 du cinéma mondial. J’ai plus les chiffres en tête mais de mémoire, ça a coûté 5 ou 6 fois plus que ce que ça n’a rapporté. La bande son est plutôt classe (écrite en grande partie par Beck et joué par les acteurs), les effets spéciaux réussi, le scénar aussi efficace et percutant qu’improbable. Ce film a tout pour plaire. Enfin déjà il a pas mal de trucs pour me plaire. Un véritable Comic movie qui a digéré tous les codes et références de la pop culture

Après c’est sur, ça se positionne sur un marché de niche que sont les geeks, nerds et autres gamers mais pas seulement : les nostalgiques de l’adolescence dans les 80’s ou 90’s s’y retrouvent. Mais le film a été, à mon goût, hyper mal travaillé par les distributeurs, au moins en France. L’affiche française est juste immonde, on croirait une pub TF1 pour un hypothétique téléfilm foireux du style « Pokemon 2011 : le choc des titans mais mignon quand même ». Alors d’accord, il faut quelques références à cette culture afin d’accepter les codes et postulats plus délirant les uns que les autres, ce qui à peut être pu joué sur le public « standard », entendez par standard ceux qui pensent que « Le Petit Nicolas » (que je n’ai pas vu mais bon) est le meilleur film sorti sur les écrans depuis « Les Choristes ». Le film paye sûrement sa trop grande fidélité à l’œuvre de Brian Lee O’Malley, au point d’en oublier de se rendre un tant soi peu accessible à ceux qui n’ont pas passé 4h par jour durant 6 mois à essayer de finir « Street Fighter II Turbo » avec Dalshim en mode 8 étoiles.

Alors soit, je vous l’accorde, difficile pour le spectateur lambda qui s’attend à voir un film d’action saupoudré d’une pointe d’humour de cerner la subtilité de super-pouvoirs qui sortent de nulle part, de méchants qui se transforment en pièces de monnaie une fois vaincus, de compétences de jeu de rôles qui apparaissent à l’écran lorsque le héros attrape une épée sortie d’on ne sait où, ou encore d’un musicien doté de pouvoirs psychiques parce qu’il est végétalien. Toujours est il que perso, j’ai adoré. Je ne suis pas une caricature de geek, juste, j’avais 12 ans quand la Super-NES est sortie des usines Nintendo pour être vendue en France, et je joue toujours avec. En faite, ça fait le tri dès le générique, où l’on voit apparaître le logo Universal en super pixélisé, accompagné d’une bonne bande son midi 8-bits. Perso j’ai trouvé ça super classe. Finalement, tout est dans le titre, Geek contre le reste du monde. Un échec commercial qui est entrain d’engendrer un véritable film culte, qui prouve aussi que les contre cultures le resteront. On aurait pu croire l’inverse avec les mouvements geek et hipster, plus que branchouille et tendance ces derniers temps (moderne d’aucun diront), et bien Scott Pilgrim vs The World nous prouve le contraire, et c’est tant mieux.

En bref, un film que je vous recommande chaudement, mais qui risque de moyennement plaire à certains (beaucoup même je pense en gros tout ceux qui ont plus de 40 ans ou moins de 25, et qui ne sont pas dotés de pénis sauf à de rares exceptions) mais dont on est obligé d’applaudir l’excellente réalisation, la super bande son, le scénario en béton armé. Un grand film, pas accessible, mais grand film quand même. Une version cinématographique de l’album The Shape of Punk to Come de Refused en quelque sorte.

Milles excuses

D'accord, y a un moment que j'ai rien posté, mais non content d'avoir pris des vacances que j'avais bien mérité, j'ai contracté à mon retour une grave maladie dont je me remet seulement : une fainéantite couleuvrus vulgaris.

Mais pas d'inquiétude, c'est soigné.