jeudi 24 février 2011

7Weeks + Brokken Roses + Gravity Slaves - L'Astrolabe (Orléans) - 19 février 2011

Ma vie est toujours aussi palpitante et de surcroit cette fois ci avec des choses récentes. Incroyable mais vrai, je chronique enfin quelque chose de frais. Pas un texte ressortie des limbes (dont les oeufs ressemblent un peu a du caviar mais super salé... bon d'accord c'est pourri mais j'y peux rien sur le coup les oeufs de limbes ça m'a fait rire) de mon compiouteur, non non du tout frais. Un concert que j'ai été voir pas plus tard que sa'di dernier, veille de messe me direz vous, mais Tinmar avait fort heureusement pensé à prendre le missel dans la boîte à gant, histoire d'occuper le trajet avec quelques cantiques.

Sa'di donc, disais je,  une fois encore je ne m'interrompe de façon éhontée, le 19e de février 2011 (j'parle un peu anglais t'as vu), l'Astrolabe ouvrait ses portes à Brokken Roses, Gravity Slaves et 7Weeks. Une soirée chargée en rock'n'roll à grosses guitares.

Tinmar et Peter étant, comme à l'accoutumé venu me chercher en retard, 20h35 pile … bon on m'avait demandé de me tenir prêt à faire feu entre 20h et 20h15, ce qui en m’a pas gêné au demeurant, j’en ai profité pour me taper l’incruste à l’apéro avec mes géniteurs qui se damaient des huîtres bien charnues avec un petit Muscadet Sèvre et Maine « Schistes de Goulaine » pas piqué des hannetons. Un repas quoi !!! On part donc en retard et on arrive au final … presque à l’heure, mais un poil à la bourre quand même. Retard qui n’était pas de notre fait, il avait plus de billet papier à la caisse, il y a fallu qu’on attende.

Billet en poche, nous gravissons tel de véritables cabris les 3 étages, 1 euro pour le vestiaire et c’est parti pour 40 minutes de 7Weeks. Power trio limougeaud de rock stoner de haute volée. Ca chante comme sur les enregistrements des Desert Sessions, ça joue gras, c’est peut être pas le bonheur mais ça y ressemble. Grosse influence Kyuss et Fu Manchu en tête, du gros rock de sudiste lourd et entêtant, une bien belle découverte pour ma part. Ils ne jouent ensembles que depuis 2006 et ils n’ont pas mis longtemps à se trouver. Ils passent sur Paris début mars, il est pas impossible que j’y fasse un saut, vraiment mortel. Ca sentait le cambouis, la Budweiser tiède et la sueur, c’était gras comme un pet un jour de gastro (l’image est parlante, à défaut d’être poétique je pense). J'aurais bien acheté le dixe mais j'avais déjà tout bu mes sous.

Entracte sans fumer pour ma part (mais en buvant). Vient ensuite le all star band orléanais du moment, j’ai nommé : Brokken Roses. Dans la même veine que ses prédécesseurs, on chausse les santiags, on fait pêter le Stetson et son plus beau bandana dans la poche arrière, et on se laisse bercer par le roulis du stoner de Brokken Roses. On sent que c’est plus frais et moins naturel que pour les premiers, mais entendre la voix si caractéristique de Pierre (le mec qui chante dans l'orchestre des Burning Heads donc) sur autre chose que du punk rock, c’est quand même bien cool. Et les morceaux pur stoner, accordés très très bas genre Do, ben c’est classe !!!

Re interplateau, là, clopes, puis bière, bière, bière et encore bière, bonjour aux copains du coup bière, parlage de tatoo autour d’une bière, la belle vie quoi (oui oui je suis rentré un peu ivre).On fini avec Gravity Slaves les bien nommés, ce qui ne veut rien dire dans ce contexte mais j’adore utiliser l’expression « le bien nommé » à toutes les sauces surtout quand le contexte ne s’y prête pas. Bon concert des Gravity. Ils étaient à la maison, et ça se sentait, du coup c’était bien.

Une bien belle soirée de concert ou j’ai vu plein de copains, dont certains que je ne vois que trop peu donc c’était bien, je conduisais pas donc j’ai bu comme un trou avec Gueuhu (entre autre, et Pat aussi, et David, et ....) et c’était très bien, et j’ai écouté de la bonne musique et c'était bien.

What else … (oui oui je ressemble vite fait à George Clooney, parce que sinon j’aime pas le café).

Pardon pour l'orthographe

Oï oï oï

Petit message pour m'excuser des innombrables fautes d'orthographe, de grammaire, des affreux anglicismes ou néologismes utilisés par mes soins de façons compulsives. Pour l'orthographe, promis, j'essaie de faire attention mais je sais qu'il en reste toujours 2 ou 3 à droite à gauche ... ou plus même des fois. Pas la peine de vous cotiser pour me payer un Bescherelle. Gardez plutôt vos sous pour m'offrir de belles sneakers immaculées. Par exemple, tu peux me prendre celles ci :


A la base, je cherche seulement les violettes (et rose, elles iraient à merveille avec une de mes chemises à carreaux)) mais en vous y mettant à plusieurs, vous pourriez me les prendre toutes les 4.

D'avance merci

mercredi 16 février 2011

And all that I can see is just a yellow lemon tree...

Nouveau persiflage inutile sur une petite chose du quotidien qui me fait parfois sortir de mes gonds. Bon d’accord, première phrase et je m’emporte, je me suis jamais énervé pour ça quand même mais des fois, un peu ça saoule, j’ai nommé les sapins « qui sentent bon » pour voiture.

Déjà vous noterez que le « qui sentent bon » a volontairement été mis entre guillemets d’un commun accord avec moi-même. Accord qui est parfois difficile à trouver, même si cela semble impensable. Soit je m’égare mais laissez moi justifier mon propos.

Petite mise en situation, agrémentée, une fois de plus d'une merveilleuse illustration Paint dont j'ai le secret :



Pepsi Kola : Putain retour à Paris, un dimanche, temps de merde, il est 20h30, plein le boule de faire de la cuisine (même « faire cuire des pâtes », dans ces conditions, c’est faire de la cuisine), j’vais me taper un gros Do Mac de bâtard, ça va pas traîner.

Angelot : Non mec, t’es déjà gras comme un moine, rentre chez toi une soupe électrique (la fameuse), un yaourt et au lit.

Diablotin : Mais envoie Saint Pepsi Kola aux chiottes mon vieux, gave toi de bonnes graisses ultra saturées, bouche toi les artères, profite quoi. Et tant que tu y es, au lieu d’attendre le bus dehors, tope un tacos, c’est quand même plus sympa. Claque le fric que tu n’as pas. Just enjoy.

Angelot : Résiste à la tentation. Tu passes chez le reubeu, tu achètes une salade en sachet avec un blanc de poulet ce sera parfait. Et dis à l’autre bâtard, que s’il cherche la rixe, j’vais lui en donner.

Diablotin : Hey mère Térésa, j’suis là, sur l’autre épaule. Viens qu’on se la donne j’te nique ta mère !!!

Pepsi Kola : Bon ben moi j’vais les laisser tranquilou se fracasser tous les 2 Gare d’Austerlitz, et je vais me magner le boule, y a un bus dans 10 minutes. Ça m’évitera de claquer 8€ dans un tacos et de prendre le risque de me retrouver dans une auto où le chauffeur aura eu la grande idée, d’accrocher un de ces arbres magiques senteurs « Fin de mariage » (un mélange d’alcool rance, de vomi, de stupre et de sueur). Et j’vais aller me gérer un Do Mac de bâtard comme il se doit

Transition de dingue pour revenir sur le sujet que sont ces putains de sapins « qui sentent bon ». Ces sapins sont une véritable insulte au bon goût, créés par des goules aux naseaux décadents. Une question que je me pose, c’est comment ses concepteurs peuvent se satisfaire d’une telle horreur. Comment, durant les phases de test, ils se congratulent d’appeler « Sous bois musqué » un sapin à l’odeur plus proche d’une paire de Skate High portée un journée complète de rando en Ardèche en plein mois de juillet sous un soleil de plomb et sans chaussette.

Je me souviens d’un de mes camarades (qui se reconnaîtra s’il passe par ici) qui avait accroché à son rétroviseur un présent de sa maman : un sapin magique senteur chocolat. Ben je suis désolé, le mec qui a décidé que cette senteur ce serait chocolat, a pas du manger beaucoup de chocolat dans sa vie. Si j’avais été employé à la Trees « who smells good » Corporation, au moment du brainstorming pour décider du nom de ce fameux sapin, j’aime mieux vous dire que c’est pas exactement « chocolat » que j’aurais choisi pour intituler ce pendentif à miroir de courtoisie. Il me semble que « Loge des Rolling Stones après une after chargée en Jack Daniels » m’aurait semblé plus juste. Et cette odeur est sournoise. Nous étions tous les 2 à bord de son break de chasse (un splendide Laguna blanche break et diesel) et nous roulions depuis maintenant quelques minutes quand un léger fumet peu agréable au demeurant vint me saisir les narines.

Pepsi Kola : Mais mec y a comme une odeur chelou.

La Dent Creuse (mon popain) : Non je trouve pas qu’est ce qui te gène ?

PK : j’sais pas trop. On dirait que quelqu’un à beug’ dans ta four mec. Ça sent vénère le vomi.

LDC : Ben non c’est normal, il s’est rien passé.

PK : Non mais là franchement, ça tire au cœur un peu, vieux. Ça hume la souillure gastrique comme il faut, ça vient d’où ?

LDC : Aaaaaaaah ça non. En fait, ma reum m’a acheté un sapin magique goût chocolat, c’est ça que ça sent.

PK : Ben je trouve que ça sent vachement plus le vomi que le chocolat ma dent creuse.

Ces mots furent mes derniers … avant que je ne sombre dans un profond coma de plusieurs semaines. Les urgentistes m’ont retrouvé plusieures heures plus tard, en pleine crise spasmophilique. Ils s’interrogent encore comment j’ai fait pour ne pas avaler ma langue. C’est surprenant, mais c’est un réflexe naturel d’auto défense, une espèce d’hibernation incontrôlée, visant à protéger mon système nerveux.

Ce que l’on ne sait que trop peu c’est que le vrai danger est là. Plus spécialement, lorsque le petit sapin est totalement sorti de son blister. Ça attaque directement la moelle épinière, vous laissant au mieux invalide, et de façon irréversible. Méfiance donc.

C’est pas que je me prenne pour quelqu’un de supérieur ou quoi que ce soit mais vous en conviendrez : une fois encore, j’crois pas avoir trop trop tort.

Le mot de la fin, sus aux sapins (de voiture qui sentent bon).

J'imagine que celui ci doit sentir le vestiaire ...

mercredi 9 février 2011

Jennifer’s body - Karyn Kusama

Mercredi soir devant une assiette de pâtes avec Sardis le bien nommé. Qui dit Mercredi soir dit aussi, rien à la TV (comme pas mal d’autres soirs de la semaine finalement), mais ô bonheur ô chance, cette semaine, toutes les chaînes Canal+ sont disponibles gratuitement avec la Free Box. Après un rapide tour d’horizon, notre choix se fixe sur Canal+ Décalé qui transmet ce soir un bon vieux teen movie horrifique : Jennifer’s Body, le bien nommé lui aussi parce que bordel de merde, Megan Fox fait quand même parti de ces femmes qui … comment dire … de ces femmes, qui vous collent une trique de tous les diables (dont il est sujet dans le film d’ailleurs … du diable hein pas de la trique) avec un simple regard un peu salace et un roulement de bassin bien senti.

En gros le synopsis : Jennifer (Megan Fox donc), lycéenne dans une petite bourgade américaine remplie de bon gros rednecks bas du front, est une espèce d’avion de chasse qui colle la gaule à tous les garçons. Après une messe noire organisée par un groupe de rock à la recherche du succès et emmené par Nikolaï (Adam Brody), elle se retrouve possédée par un démon et devient une véritable bouffeuse de mecs, ce qu’elle était déjà mais au sens figuré seulement, là elle le devient à tous les sens du terme. Needy (la non moins bombesque Amanda Seyfried), sa meilleur amie, un peu coincée, (le faux cageot comme les américains mettent dans 98% de leur teen movie) tente par tous les moyens de protéger les hommes du patelin, plus particulièrement son mec, Chip … pour le reste, sustence …

Cette comédie noire a été réalisée par Karyn Kusuma, d’après un scénario de l’ex stripteaseuse, scénariste également de Juno, écrivain, et bombe atomique, je trouve, Diablo Cody.


Ah moi, les filles tatouées ça me rend fou. Là on voit pas bien mais quand même.

En gros c’est un film légèrement féminisant, fait que par des filles, mais pas forcément pour des filles (vous inquiétez pas les filles, y a quand même gavé de beaux gosses dedans). Un film pour ado où des acteurs de 25 ans jouent des branleurs de 16 : normal quoi !!! Bon, déjà, là où on voit que c’est ricain, c’est qu’il y a la bombe et le boudin :

La bombe, Megan Fox :


Le boudin, Amanda Seyfried :



Vous noterez que, une fois encore, les américains ont une notion toute particulière de la moche au cinéma. Moi, la moche de « Jennifer’s Body » aka Mlle Seyfried, si elle galère pour se loger à Paris, qu’elle n’hésite pas à prendre contact via ce blog, c’est avec grand plaisir que je l’hébergerais dans mon coquet petit studio, avec vue sur les toits de Paris et le Sacré Cœur. L’offre tient aussi pour l’incendiaire Megan Fox bien entendu. Et pareil, vraiment, si Diablo Cody ne sait pas où dormir qu’elle m’appelle, on trouvera bien un arrangement.

Bon alors, ne nous emballons pas, un des principaux intérêts de ce film réside tout de même dans le fait que Megan Fox est bien plus efficace que n’importe quelle pilule bleue pour ouvrir le ban et monter les couleurs. Mais pas seulement, plutôt orienté amateur de teen movie fantastiquo-horrifique, Jennifer’s Body remplit parfaitement le contrat. C’est récréatif, marrant, ça joue un peu avec les nerfs, c’est gentiment provocant (l’élastique de mon calebar n’oubliera jamais la courte scène lesbienne entre les 2 têtes d’affiche). Après c’est américain, donc assez puritain, et concrètement, on n’y voit pas un bout de nibard, ni même l’image presque subliminale d’un minou. C’est un peu chaud mais catholique.

Un film où il est important de saisir le second degré. C’est l’essence même de Jennifer’s Body, jouer avec les clichés de ce cinéma de genre, ou de ce genre de cinéma c’est selon. Et en prenant un peu de hauteur, on saisit mieux les quelques finesses du scénario de Diablo Cody : le culte de l’apparence et tout ce que ça entraîne de mauvais, une certaine culture de la gagne mise à mal … une ode à l’anti héro. Arrivé à la fin, on a passé un bon moment, et on attendrait presque un deuxième épisode, qui pourrait être lui bien plus intéressant, vu la tournure que prennent les choses.

Un film parfois lourdaud mais pas idiot. Vous l’aurez compris c’est pas non plus un chef d’œuvre (loin de là), mais on passe un moment sympa, même si on aimerait que ce soit un peu plus assumé, rentre dedans (on veut du cul du vrai et du sang partout, là c’est trop « profession de foi » stylee, ambiance missel dans la boîte à gant du pick up) et que ça joue moins avec les clichés éculés jusqu’à la corde. Restez vigilent tout de même, la fracture oculaire guette férocement. Ce n’est ni un grand teen movie, ni un super film d’horreur mais c’est quand même bien récréatif.



mardi 8 février 2011

Sex and Dollars

Du neuf toujours, sans ironie aucune. Ouais d'accord ce skeud doit genre dater de 2009 au moins, mais j'avais prévenu, l'actu ne m'interesse pas nécessairement ici donc, voilà. Groupe tourangeot, extrèmement classe. Vu en concert au Paxton à Orléans, il y a genre un an. J'avais pris une bonne dégelée. Ca envoie du rondin, sans jouer avec son membre : Sex and Dollars a grave la classe.

Qu’on se le dise, Tours n’est pas si loin que ça de la Normandie. Alors je sais pas si c’est le débarquement américain ou les invasions viking qui on laissé des traces mais une chose est sure : Sex and Dollars ne serait renié ni par Fat Wrek ni par Burning Heart. Là on s’attaque à du très lourd. Sex and Dollars, on dirait un peu du the Hives sous amphèt’, ça rigole pas quoi. Prod parfaite, juste sale comme il faut, compos mortels, super artwork (2 dessinateurs dans le groupe ca aide surement : Jansé qui fait Janski Beeeat aussi, et surtout Relom, dont je suis super fan), tout est là. Et par-dessus le marché, Sex and Dollars fait danser la gent féminine. Y a un vrai coté catchy, limite dancefloor, mais juste ce qu’il faut. C’est mortel quoi : vénère, dansant, épileptique, maniéré, sale … les superlatifs me manquent. Pas grand-chose à dire hormis que je suis ultra fan, un de mes disques du moment (c'est toujours vrai un an après) !!! SEX AND DOLLARS est amour, joie et décadence !!!

lundi 7 février 2011

Annita Babyface and the Tasty Poneys – Kiss the Moustache

Encore une fois, j'suis au top of the pop. Une sorte de Jean Pierre Narcy de la blogosphère, le Robert Namias de l'investigation, au coeur du conflit, en un mot : du journalisme total !!! Je vous vois déjà me dire que le journalisme total c'est totalement con mais bon, je vais arrêter là de citer à tort et à travers "La classe américaine" (si tu l'as pas vu ... ben ... regarde le vite c'est culte), avant qu'on m'accuse de plagiat parce que j'aime pas trop les voleurs et ... les fils de putes. Si avec cet article, je chope pas le prix Albert Londres, je n'y comprend plus rien.

Encore une production ardéchoise qui vaut le détour. Venant tout droit de Serrières, patrie des Uncommonmenfrommars, et comptant parmi ses membres entre autre le batteur de NoGutsNoGlory et l’inénarrable Forest (Sons of Buddha, The Pookies, Black Zombie Procession, etc.), ABTP est la nouvelle production Dirty Witch qui fleure bon le punk rock mélodique à la sauce californienne. A mi chemin entre Groovy Ghoulies (pour le côté pop sucrée à gros refrain) et les Distillers (pour le côté street à voix de fille erraillée qui te met le feu dans le pantalon … enfin moi c’est le cas), le 1er album du quatuor rhone-alpien à tout pour plaire. Mélodies accrocheuses, énergie brute, production hyper soignée, y a pas à dire mais la charmante Annita et son orchestre ont de l’or dans les doigts (et dans la voix pour la demoiselle). Et cela confirme une fois encore que le frère cadet des Unco est putain de talentueux (en plus d’être multi-carte). Cet album n’a finalement que les défauts de ses qualités, à savoir, presque trop de belles mélodies à 2 voix des fois, des interludes non musicaux pas toujours nécessaire mais dans l’ensemble, moi, j’suis ultra conquis. Un groupe qui va faire très mal.


jeudi 3 février 2011

Bienvenue à Cadavre-les-Bains - Wolfgang Murnberger

Bon chose promise, chose due, chronique du 2e film de samedi dernier. Une fois fini « The Loved Ones », Danette, Sardis et moi, on faisait pas trop les fier. Même Jean Louis, d’ordinaire si sur et solide en avait pris un bon coup. On se décide donc à se louer un second film (aaah quel kiff la VOD) mais, du coup, cette fois ci un peu plus léger quand même. On fait le plein d’eau, le sirop pas loin, clémentines, chocolats, … bon ben on est bon … Hey Ho Let’s Go !!! « Gabba gabba hey » me répondirent en chœur Sard et Danette … malheureusement non car ils n’ont pas assez écouté It's a Live des Ramones.

2e film donc : Der Knochenmann (littéralement « l'homme des os ») traduit avec toute la finesse et l’élégance dont l’on use en France par : Bienvenue à Cadavre-les –Bains. Je sais ça n’a rien à voir me direz vous. Les joies de la traduction et de l'ambiance assez dannyboonienne actuelle comme il est de bon ton de montrer si on cherche le succès dans le paysage du septième art en France.

En gros l’histoire : Ancien flic, Simon Brenner est aujourd’hui détective privé et bosse pour un concessionnaire automobile viennois. Il est en charge d’aller recouvrer les créances et si ce n’est pas possible, récupérer les voitures achetées à crédit par de mauvais payeurs. L’enquête du moment : retrouver un certain Horvath ou au moins sa New Beetle jaune, en rase campagne autrichienne. Il se retrouve dans une auberge ou le sus nommé aurait séjourné, auberge réputée pour son poulet frit et ses bals masqués ohé ohé. L’auberge est tenue par une espèce de molosse patibulaire mais presque(l’excellent Josef Bierbichler, sorte de Depardieu germanophone, avec cette même classe rustre mais qui semble nettement moins alcoolique), qui fricotte plus ou moins avec la mafia serbe et qui fait tourner toute la nuit une étrange broyeuse d’os. Son fils, constamment suspicieux qui n’attend qu’une chose : hériter de l’auberge. La belle fille, la belle gosse de l’histoire (tout est relatif, n’oublions pas que c’est du cinéma autrichien) qui va fricoter vite fait avec Brenner. La serveuse, plus que mystérieuse. Les proxénètes serbes qui sont ma foi eux aussi bien foufou. Tout ça se mêle et s’entremêle pour nous donner au final un bon petit polar bien emmené.

La réalisation de Wolfgang Murnberger est un peu « à l’allemande » en ce qui concerne le grain de l’image, et il y a sensiblement autant d’action que dans un épisode de Medicopter (série culte au demeurant pour ma frangine et moi, nous sommes surement les seuls en France, mais à une époque, c'était pour nous un rituel en quelque sorte). Mais ça le fait quand même c’est bien écrit, original et au final super agréable. Un film à base de prostituée, de meurtres, de poulets anthropophages, de trahisons filiales... (et non à base de Popopopoooooooooooop comme on aurait pu le croire). Ce film est le 3e volet d’adaptation d’une série de bouquins (écrit par Wolf Haas) narrant les aventures du détective un poil looser Simon Brenner, joué parfaitement par Joseph Hadler. Ce thriller qui est une espèce d’institution en Autriche est totalement inconnu chez nous. Mais bon, dire qu’on ne connaît pas grand-chose au cinéma autrichien n’est pas une sinécure. J’entend déjà les pseudo intellectuels patentés me meugler « Attends grave que j’suis sur le dossier. La culture autrichienne, c’est über cool et hypra hype, tu ouoiiiiis. Haneke tout ça ». Et là de répliquer, que justement connard tu entends quoi par "tout ça" ? Un "tout ça" qui ici signifie pas grand-chose. On connaît en règle général plus ou moins bitch de la culture autrichienne, encore moins de son cinéma.

Personnellement, avant d’avoir vu ce film, mes principales connaissances en culture autrichienne étaient essentiellement basé sur le disque de musique folklorique ramené par mes parents lors de leur visite du Tyrol, c’est dire (ce disque envoie d'ailleurs de la grosse buchette, promis, je le chronique un de ses 4). Du coup, le fait que ce film soit dispo chez nous en France semble encore plus improbable. Mais aux vues de la qualité de l’histoire, la finesse dans la réalisation, c’est pas si surprenant. Un peu comme si Tarantino et les frangins Coen nous montraient le film de leur dernière vacances au Groland.

mardi 1 février 2011

The Loved Ones - Sean Byrne

Samedi soir dernier, accompagné de Sardis, Danette et Jean Louis (un sacré celui là aussi), nous décidons tous les 4 de ne point sortir et de profiter des charmes offert par la VOD, chez mes parents absents ce week-end. Attention, je ne parle ni des charmes de la POV (même s'il est vrai que avec 1 fille et 3 garçons, cela nous aurait permis d'augurer des scénarii les plus fous, voir même foufou), ni de vidéo de charme sur la VOD. Je parle simplement du service fourni par toutes les box Internet : la Video On Demand. Cette opportunité est entrain de provoquer la mort (on peut même parler de génocide) des vidéo clubs de quartier mais quand on est fainéant comme je le suis (et comme le sont mes amis), « Ca fait zizir » comme ne l’aurait pas mieux dit la Missy Elliott de l’Essonne : Diam’s.

Après un copieux dîner asiatique, on se décide donc à se louer un petit film. Après une vingtaine de minutes de pérégrinations, au final peu constructive, notre choix s’arrête sur un horror movie : The Loved Ones (rien a voir avec le groupe de punk rock de Philadelphie du même nom … je crois qu’ils ne sont même pas sur la BO c’est dire) de l’australien Sean Byrne.

Brent (Xavier Samuel) est un jeune bien sous tout rapport, beau gosse ténébreux, amateur de métal et de Marie Jeanne, qui est profondément torturé par la mort de son père dont il se sent coupable. Fin d’année de lycée rimant avec bal de fin d’année chez nos cousins anglo-saxons, le bôôôô Brent est invité par la petite Lola (la ravissante Robin McLeavy, troublante de vérité dans ce rôle). Invitation qu’il refuse poliment car il y va déjà avec sa zouze. Il apprendra ensuite (à ses dépends) qu’on ne refuse rien à Lola.

Je ne suis pas un grand expert de torture porn (ce qui n’a rien a voir avec le sadomasochisme, premièrement aucun de nous n’aimaient ça et deuxièmement on avait pas le code parental. Pour la définition Wikipedia est ton ami), comme on dit dans les milieux intéressés, mais j’aime bien ce genre cinématographique, et il faut bien avouer que celui-ci est de vraiment bonne facture. Un heureux mélange de teen movie, de Carrie et de Misery. Les acteurs jouent tous à merveille, tout particulièrement Mac Leavy qui crève littéralement l’écran : hystérique, charmeuse et démoniaque. Un petit chef d’œuvre du cinéma indé australien, dans son genre. Le rythme est haletant, les rebondissements jamais là ou on les attend. Mention spécial aussi à John Brumpton, qui joue le père de Lola, complètement fou de sa fille, prêt à tout pour elle : flippant.

En parallèle, on suit aussi la soirée d’un jeune acnéique, meilleur ami de Brent, fumeur lui aussi de Marie Jeanne, et de sa fiancée gothique. Et on comprend mieux pourquoi plus le film avance.

Sean Byrne prouve avec ce film que l’on n’a nul besoin d’avoir un budget énorme avec des centaines de dollars pour raconter une bonne histoire horrifique, tordue et flippante en diable, sans oublier d’être drôle. En bref, un putain de bon film de genre, qui laisse un peu mal à l’aise quand même, mais juste ce qu’il faut, et à la fin du quel on a qu’une envie : aller faire le plein de cochonnerie à manger et à boire à la cuisine (ou chez l’épicier 24/24 du coin si ton frigo est vide et que tu habites dans une grande ville … si tu habites dans un trou, c’est mort, sans vouloir trop révéler un moment plutôt sympathique du film), de vite se caler dans le canap’ pour rappuyer sur le bouton « Play again ».