vendredi 9 décembre 2022

Amsterdam – de David O. Russel

Comme il est de bon ton depuis quelques jours dans l’univers journalistique français, à son tour, Pepsi Kola va y aller de son brulot sur l’empereur du mauvais goût du PAF hexagonal. Il faut le dire, Hanouna (pour ne pas le citer), qui a pourtant l’habitude de gratter le fond depuis tant d’année, de se rouler avec joyeuseté dans la merde et la bêtise crasse, a cette fois atteint un niveau jamais observé jusqu’ici. Le mec est agresseur sexuel sur les bords, harceleur avoué, en un mot un véritable sociopathe et je suis convaincu que s’il n’était pas le despote de son petit univers télévisuel tous les jours sur la chaine hautement culturelle qu’est C8, on aurait fini par le voir à la une de tous les JTs après qu’on est retrouvé les corps de ses victimes (faible bien entendu, car courageux comme il est, il ne s’en prend qu’aux faibles c’est une certitude) enterré sous sa terrasse. D’aucun dirait que je lance un pavé dans la mare, et je lui répondrais que oui bien entendu. Pepsi Kola n’a pas peur de dénoncer les puissants. Plus sérieusement, que dire d’autre d’un mec qui glorifie la bêtise. Et en plus il se prend au sérieux, et essaie de convaincre son public (trop nombreux à mon goût) qu’il est un mec simple et proche des petites gens, un mec qui sort de la rue, qui s’est fait seul … comme tous les fils de médecin c’est bien connu. Il s’enorgueillit chaque jour de faire une émission d’info, le mec se prend donc pour un journaliste, et comme tout bon journaliste, il est de fait parfaitement impartial … krkrkrkr !!! Bon pour l’impartialité, je te l’accorde, faudra repasser. Si t’es son copain, tout ce que tu fais est génial, si t’es pas son copain, tu fais de la merde, et il va même régulièrement à menacer les gens qui oseraient le critiquer. Bon il les menace bien planqué derrière son garde du corps, mais quand même. Le mec est gang, le mec est OG !!! Et pour revenir à son impartialité critique, il y a à ses yeux une personne parfaitement inattaquable : Mr Bolloré … son patron quoi !!! Pourtant je croyais que normalement, un média impartial ne devait pas se soucier de ça !!! Et c’est là que je veux en venir, tu auras compris j’en suis sur, son clash avec la chair à canon de Mélenchon : Louis Boyard ! Qu’on se le dise, je peux pas encadrer la Méluche et ses sbires, mais là quand même, quand le jeune blondinet lui a rappelé les casseroles que Bolloré avait au cul, Baba le bien nommé, en toute détente, a donc insulté un élu de la République de, je cite, « Connard, petite merde » et j’en passe !!! Tranquille, en access, et le gars supporte pas derrière qu’on le lui fasse remarquer. Groupe Canal, Fox, même combat : des chaines de désinformation au service de la droite voir même plus. Låt ARCOM göra sitt jobb, jag kommer att informera er så fort jag vet mera. Bordel, on pourrait presque croire qu’on est dans un Tom Clancy, entre l’espionnage et le déjouement de complot, un peu comme dans le flim dont je veux te parler aujourd’hui. Car, oui, tu l’as pas vu venir, et grâce à une habile cabriole stylistique, j’ai été voir Amsterdam au cinéma et je t’en parle aujourd’hui. Ne changeons pas une équipe qui gagne, je vais te ressortir la blague éculée de la briochette fourrée à la confiture industrielle : le pitch donc ! En 1918, Burt Berendsen (Christian Bale) est envoyé (par ses beaux-parents) sur le front, en France, pour participer à la 1e Guerre Mondiale. Il y rencontre le soldat Harold Woodsman (John David Washington), qui devient son meilleur popain. Pour l’anecdote, Burt est le chef blanc d’un bataillon d’afro américain, car c’est le seul qui est pas un gros racoss. Après avoir été sérieusement blessés au cours des combats, ils sont soigné par Valerie Voze (Margot Robbie), une infirmière un brin excentrique (pour pas dire fofolle) qui a fait un art de retirer le shrapnel du corps des soldats (avec quoi elle fait d’ailleurs de jolis bibelots). Ils partent ensuite tous les 3, main dans la main, à Amsterdam ou ils deviennent une vrai petite famille et où ils y vivent leur meilleure vie (comme disent les jeunes), Harold et Valerie commençant même à jouer à touche pipi un peu. Mais après quelques temps, Burt et Harold rentrent à New York pour respectivement retrouver sa femme (qui le méprise copieusement) et devenir avocat. 15 ans plus tard, Burt (qui a été bien arrangé quand même et garde de lourdes séquelles) a ouvert son cabinet où il soigne les vétérans et est plus ou moins rejeter par sa femme. Harold est lui devenu avocat. Ils n’ont plus de nouvelles de Valerie. Harold demande à Burt de pratiquer une autopsie sur Bill Meekins (un sénateur qui était le commandant de leur régiment) sur la demande d’Elizabeth, la fille de celui-ci (Taylor Swift). Elle est convaincu que son père a été assassiné. L’autopsie révèle qu’elle a l’air de pas avoir tort d’ailleurs. Burt and Harold la retrouve pour lui faire part de leur découverte mais celle-ci est tuée sous leurs yeux et les 2 compères sont injustement accusés du meurtre. Ils se lancent dans l’enquête leur permettant de se faire innocenté et c’est là que les aventures commencent aventures qui vont révéler au monde un des complots les plus scandaleux des Etats Unis !!! Basé sur l'histoire du "Business Plot", un complot politique présumé qui s'est déroulé en 1933, Amsterdam est le nouveau film de David O. Russell, réalisateur des nommés aux Oscars Happiness Therapy, Joy et American Bluff. Pour ta culture, le "Business Plot" est l’histoire d’un héros de guerre et général américain, Smedley Butler qui a dénoncé une vaste conspiration. Il raconte que des hommes d'affaires très puissants (les patrons de GM, de Goodyear ou de la banque Chase) lui auraient demandé de préparer un coup d'Etat. Leur but : se débarrasser du président Roosevelt. Selon Butler, les businessmen lui auraient promis une armée de 500 000 hommes pour marcher sur Washington et établir une dictature militaire. Entendu par une commission parlementaire, le témoignage est mis a mal par les financeurs supposés (qui nient en bloc bien sur) et par la presse. Aujourd'hui, les historiens sont pas capables de dire si le plan a existé en vrai ou seulement dans la tête de Butler. Alors que dire … Amsterdam est une comédie de complot chorale de David O. Russel (qui a réalisé aussi American Bluff, Happiness Therapy ou Joy) avec entre autre Cristian Bale, Margot Robbie et John David Washington donc mais aussi Chris Rock, Robert de Niro, Zoe Saldana, Mike Myers, Taylor Swift, Rami Malek, Anya Taylor-Joy … autant te dire que la distribution envoie de la grosse buchette ! Idem pour la photographie et les décors, on se croirait vraiment en 1930. Les époques, les personnages et les points de vue se mêlent tout au long du film : un véritable jeu d’échec. Petite mention spéciale pour la musique de Daniel Pemberton (c’est le gars derrière la zik des dernier Spiderman par exemple, petite ref le gars). Si je peux me permettre une petite critique … d’ailleurs, oui je peux, je suis chez moi, je fais bien ce que je veux … Je me permet donc, c’est un peu cousu de fil blanc et c’est pas une performance que de deviner l’intrigue avant que les évènements arrivent, mais ça n’enlève rien à l’efficacité du flim. Franchement, tu peux y aller tu vas passer un bon moment. Mais ca reste dommage, car O. Russel avait tout pour faire un grand flim et ça pour le coup on y est pas tout à fait. Pour autant c’est une recommandation du Pepsi Kola !!!

mercredi 18 mai 2022

Un Tueur sur la Route – James Ellroy

Et ouais mon gars, quand je te disais que j’allais m’y remettre, je me relance et j’essaie de prendre gentiment la cadence. J’aimerais pouvoir te promettre que je vais te balancer une chronique par semaine, mais tu le sais comme moi, ce serait un mensonge. Ben oui, si mes souvenirs sont exacts, je suis une vraie couleuvre, un ramier patenté. Je n’irais pas plus loin dans les métaphores animalières mais oui je suis un peu fainéant, un vrai cossard, un flemmard, un indolent … en un mot comme en cent, je suis un paresseux mais je suis aussi plutôt lucide sur ce trait de caractère, de fait, je ne prendrais aucun engagement envers toi en te promettant des petits billets de manière trop régulière mais je vais faire au mieux. Non content d’être passablement nonchalant, il parait que je suis un peu bizarre parfois. Pour t’expliquer mon propos, laisse-moi te conter une petite anecdote récente qui m’est arrivé. Enfin, pour être plus précis, une petite anecdote qui est arrivé à Mme Pepsi Mollard. Car oui, c’est enfin arrivé, Pepsi Mollard a finalement trouvé chaussure à son pied ou en tous les cas, j’ai trouvé une zouze qui me supporte. J’ai finalement congédié ma horde de girondes naïades, pour m’installer avec la meilleure d’entre nous : Mme Pepsi Mollard donc !!! Bon, je digresse encore, revenons à nos moutons, place à l’histoire que je voulais te raconter. Il y a quelques semaines, Mme Pepsi Mollard était au travail et papotait avec ses collègues durant une pause déjeuner. Elle faisait remarquer à un de ses collègues mâles que quand il observait ses congénères équipés de gonades femelles, il manquait cruellement de discrétion … pour être plus précis, il avait un peu tendance à mater les demoiselles qu’il croisait de manière un peu trop insistante et surtout pas du tout discrète. Piqué au vif, l’accusé a tenté de se défendre bec et ongles (note que je ne parle pas d’un oiseau mais bien de son collègue mais c’est l’expression ad hoc), et, comme ultime argument, il a fini par lâcher : « Attend mais c’est normal ça, tous les mecs le font, on mate tous les nanas » … argumentaire affligeant, tu en conviendras. Puis de rajouter que même son amoureux, moi quoi, n’y faisait pas exception !!! Mal lui en a pris !!! Mme Pepsi Mollard : « Alors là détrompe toi mon gars ! Pepsi Mollard, il a pas du tout tendance à mater comme un dégueulasse comme tu le fais toi, mon mec à moi, il me parle d’aventureeeeu mate les vélos dans la rue et pas trop les culs !!! » … Alors je sais que tu vas trouver ça bizarre mais en effet, Pepsi Mollard mate bien comme un dégueulasse, c’est vrai, mais en effet, je mate bien plus les vélos que la gent féminine. Alors je dois t’avouer que quand Mme Pepsi Mollard m’a raconté ça, j’ai fait une espèce d’introspection. Mais bordel, j’ai un problème ou quoi ??? Et puis finalement j’en ai conclu qu’à chacun ses lubies, déjà c’est un peu plus respectueux qu’être harceleur de rue, et en plus, ça fait pas de moi un tueur en série non plus !!! Et bim, nouvelle acrobatie écrite, car en effet, la chronique d’aujourd’hui traite bien de cela, j’ai lu (1 fois par ans depuis 10 ans) « Un Tueur sur la Route » d’Ellroy et laisse-moi te dire ce que j’en pense. Tout d’abord, le pitch, et j’entends par là l’histoire, comme d’hab, rien à voir avec les briochettes fourrées de chez de Brioche Pasquier ! C’est donc l'histoire de Martin Michael Plunkett, un meurtrier sexuel États-Unien. Son père est un malfrat, sa mère, une alcoolique et droguée, un chouette environnement pour cet enfant prodige. Plunkett développe des fantasmes dans lesquels il assemble des parties de corps de ses camarades de classe, ce qui le poussent vers le voyeurisme : il espionne ses voisins pendant leurs ébats sexuels. Grand lecteur de bandes dessinées, il s'identifie à un héros : Super Saigneur. Pour trouver l'équipement parfait du petit truand, Plunkett vole sa mère, et, lorsqu'elle le punit, l'assassine froidement aux amphétamines. Placé dans un foyer d'accueil chez un ancien flic, Plunkett se donne l’apparence d'un adolescent taciturne, alors qu'il commence à commettre des vols chez des femmes et tue leurs animaux domestiques. Il finit par se faire serrer et fait un petit tour au Hebs. Là, il s’affute et rencontre même son idole : Charles Manson. Il se fait alors une promesse : devenir le parfait symbole du Mal. Il se lance sur les routes de l'Ouest des États-Unis en quête de victimes … Alors pour être un peu plus précis, le livre commence même un peu par la fin. Le procédé d’écriture est d’ailleurs un peu particulier. On démarre sur l’arrestation du tueur qui annonce vouloir écrire ses mémoires et ne plus jamais parler de cela. Le bouquin alterne article de presse, rapport de police et extrait de cette morbide biographie, qui prend de plus en plus de place au fil du récit. Le héros est à l’image des Etats-Unis : démesuré !!! Alors héros est peut-être pas le meilleur adjectif car on parle là d’un tueur en série pervers et violent, mais Ellroy arrive presqu’à nous le rendre sympathique … c’est assez troublant. A aucun moment, Ellroy ne juge son personnage principal, il ne l’excuse pas sans pour autant le condamner : la narration c’est Plunkett, qui finit par se poser en leader dominant d’une meute de tueurs sinistre et décadente !!! Autant vous dire que ce livre est à mon sens un véritable bonbon (je te l’ai dit j’ai fini par accepter que j’étais un peu chelou) ! Alors je te mentirais pas, c’est du Ellroy donc c’est pas facile à lire, d’autant que là, le sujet est un peu lourd, et que le bougre n’y va pas de main morte sur les détails sordides. D’autant que le sujet touche de plutôt près l’auteur, car, si tu le savais pas, la mère d’Ellroy a été assassiné par un serial killer (un quoi ?). On est à 2 doigts de l’étude empirique sur les tueurs en série. Je sais, tu vas me dire que je manque d’impartialité, Ellroy comptant parmi mes auteurs préférés, mais si tu as le cœur solide : Fonce et va chercher bonheur. Un liv’e approuvé par le Pepsi Mollard Raideur Digest, une fois encore !

vendredi 29 avril 2022

Trailer Park Boys – de Mark Clattenburg avec John Paul Tremblay, Mike Smith et Robb Wells

 

"Oyez tas d’bâtards ! Vous allez devoir payer car c’est vous qui êtes une grosse bande de pédés dégénérés. On va enculer vos mères sous vos nez et vous allez chialer votre race comme une petite pétasse. Une fois qu’on saura qui gère la production, on fonce chez Miramax, on chope ceux qui bossent sur ce film et là on leur fait manger notre caca, et puis chier ce qu’on a chié, et remanger leur merde qui est en fait le produit de notre caca qu’on leur a fait manger. Et ensuite c’est votre tour petite bande d’enculés. Love. Jay & Silent Bob."

Quoi de mieux qui bonne référence de nerd pour entamer cette nouvelle chronique. Le gars prend 8 ans de vacances, et t’insulte direct pour la reprise !!! Non tu ne rêves pas, la Couleuvre (oui oui avec un C majuscule) est enfin de retour. Je ne perdrais pas mon temps à t’expliquer que je suis un ramier, que durant tout ce temps, je n’ai fait que procrastiner (mon activité préférée au demeurant), ce serait te faire offense, je suis résolument convaincu que tu te rappelles très bien que je suis un ramier et que, par-dessus tout, mon activité préférée reste de repousser à plus tard la pratique de mes activités préférées. Comme me l’a dit un jour un ami, faible dormeur, à la limite de l’insomnie chronique, tout comme moi : « Moi je suis une vrai feignasse ! Si je dors peu, c’est pour avoir plus de temps à rien foutre !!! »

Je ne me perdrais pas en élucubration pour t’expliquer pourquoi, enfin, ta patience immodérée aura été récompensée, que tu vas enfin pouvoir te délecter de ma modeste prose, mais non il ne s’agit pas d’hallucinations, Pepsi Kola is back !!! Alors il est vrai que le contexte de ces derniers temps à ranimer ma misanthropie latente. Je ne sais pas si c’est le COVID, la 3e Guerre Mondiale qui commence à poindre ou cette énième parodie d’élection présidentielle (et même si, comme tu le sais déjà, je ne vote pas, car finalement, choisir entre la peste ou le choléra est une alternative qui ne m’a jamais vraiment réjoui) durant laquelle un quart du fier peuple gaulois a sincèrement cru que Marine et son parti (fondé entre autres choses par d’anciens Waffen SS et autres collabo) serait une solution pertinente à notre insupportable Président-monarque et sa bande de nantis incompétants, mais j’ai enfin retrouvé un part de feu sacrée. Donc réjouis-toi ! Ce dervait même te redonner un peu d’espoir : on peut être un véritable ramier et quand même réaliser de grandes choses !!!

Et BIM, le twist que vous attendiez tous, car cette chronique va justement traiter de ce sujet, car, oui, nous allons bien parler aujourd’hui de feignasses merveilleuses : T’as déjà entendu parler de Trailer Park Boys ? Tu admireras encore mon immense souplesse narrative, ce qui reste toujours un peu bouleversant pour une personne de ma stature !

Alors ne perdons pas nos bonnes habitudes, et enchainons sur ma sempiternelle galéjade toujours aussi moyenne sur les petits pains mous sucrés fourrés : place au pitch !

C’est l’histoire de 3 potes dont l’unique but dans la vie est de réussir à prendre leur retraite sans même n’avoir jamais travaillé. Ricky, Bubbles et Julian sont donc 3 amis, magouilleurs à la petite semaine, résidant dans un par de mobil home de Dartmouth au Canada : Sunnyvale Trailer Park. Le canevas est toujours plus ou moins le même : à chaque début de saison, nos 3 protagonistes sortent de prison et échafaudent un nouveau plan « Retraite », toujours illégal, et qui finit sempiternellement par les renvoyer par la case pénitencier, sans toucher les 20.000 francs à la fin ! Pourtant le but est toujours le même : devenir riche pour continuer à rien foutre, picoler et fumer de l’herbe chaque jour que Dieu fait et surtout ne plus retourner en prison (comme vous l’aurez compris, c’est rarement une réussite).

Gravite autour de nos 3 anti héros (que ce mot est galvaudé aujourd’hui … j’ai même honte de l’utiliser ici … je viens de vomir dans ma bouche …) une galerie de personnage tous plus délirants les uns que les autres (on la sent un peu ici ma Telerama’s touch … et merde, j’ai revomi) :

-          Jim Lahey « I am the liquor » (interpreté par l’immense et regretté John Dunsworth) et Randy « BoBandy », le couple antagoniste, dans l’histoire comme dans la vie, gérant et assistant du gérant du parc, dont l’unique but dans la vie est de faire tomber nos 3 zozos en buvant des tonnes de spiriteux et en se baffrant des burgers surgelés

-           J-Roc et le Roc Pile, un gang pathétique de traine patins se prenant pour des Bloods & Crips

-          Cory, Trevor et Jacob, les alter ego lamentables de nos héros

-          Ray le paternel de Ricky, largement aussi stupide que sa progéniture

-          Lucy, Sarah et Barbara Lahey, les atouts charmes et fort heureusement raisonnables et raisonnés de l’histoire (des femmes quoi J )

-          mais aussi Cyrus, Sam Losco, la police locale complètement torpide, …

Comme tu peux le voir, la liste est longue. On y trouve également un nombre de guest non négligeable tel que Alex Lifeson du groupe Rush, Sebastian Bach de Skidrow, mais aussi Doug Benson, Tom Arnold et même Snoop Dog, tous dans leur propre rôle. Pour résumer, les Trailer Park Boys sont de pauvres diables qui essaient de s'en sortir avec les moyens du bord, risquant toujours la prison mais évitant toujours les excès de violence qui en feraient de véritables criminels.

Cette chronique devient d’ailleurs imbuvable,  je conçois que tu ne comprennes plus grand-chose à ce résumé, donc on va s’arrêter là et passer directement au vif du sujet.

Comme tu l’auras compris, ou pas d’ailleurs, Trailer Park Boys est donc une série mockumentaire canadienne de 12 saisons, comprenant 125 épisodes de 25 minutes environ, créée en 1999 par Mike Clattenburg. Diffusé originellement sur la chaine Showcase au Canada mais est surtout dispo pour ton plus grand bonheur sur Netflix en intégralité. Comme tout bon mockumentaire, le rythme est particulier, avec de nombreuses séquences sans véritable action. On voit régulièrement l’équipe technique voir même le micro dans le champ, et les personnages brisent constamment le 4e mur en s’adressant directement à la caméra. Tout est fait pour que toi, spectateur, est l’impression d’assister à de véritables évènements.

Alors que dire sinon que : NOM DE DIEU DE BORDEL DE MERDE !!! Cette série est un véritable ovni, totalement jouissif. Il est vrai qu’il faut un temps d’adaptation, tu verras, au début, ça te semble un peu bizarre, tu vois pas trop ou ça veut en venir, mais une fois harponné, tu vas voir que tu vas te bingewatcher ça avec délectation, cette série est une véritable petite pépite. C’est un putain d’ode à l’irrévérence : dans une époque qui se voudrait proprette et vertueuse, ou fumer une clope et descendre un quille te fait passer au mieux pour un rustre sinon même pour un néandertalien bas du front, griller tiges sur tiges et descendre des hectolitres d’alcool divers deviennent de véritables gestes d’insurrection, un refus de la bien-pensance. Et c’est bien ce que font cette bande de zéros : ils fument de tout, malbouffent, prennent tous les produits qui leur passent sous la main, trinquent, baisent et larcinent … en un mot ils vivent … peut être un peu trop à fond je te l’accorde mais bordel quel spectacle hilarant et jouissif !!! Mais en t’y trompe pas non plus, les propos injurieux et les plans foireux cachent en fait un putain d’humanisme (ou l’amitié est loin d’être un vain mot) et un humour viral !!! Alors clairement, c’est le genre de programme « ça passe ou ça casse », pas de demi-mesure, tu ne peux qu’adorer ou détester, c’est une évidence, pour autant, je ne peux que te conseiller de te jeter dessus sans attendre !!! Et si tu n’en as pas encore eu assez et que tes losers favoris venaient à te manquer, tu pourras prolonger le plaisir avec : 5 films, 2 séries dérivées (dont une en animation).

Tu l’auras compris, je suis une véritable groupie de 12 ans qui en trempe sa bonneterie de jouissance et de volupté, je pourrais encore t’en parler des heures tant l’univers autour d’eux et de leur media Swearnet (animé par une bonne partie de ces protagonistes tel que John Paul Tremblay, Robb Wells, Mike Smith, Patrick Roach et consort) est vaste. Je n’aurais donc que d’autre conclusion que la suivante : Va chercher Bonheur !!!

Une serie qui devrait te redonner un temps soit peu foi en l’espèce humaine. Une sélection du Pepsi Mollard Raideurs Digestes …