jeudi 27 octobre 2011

Incise / Ignited Farts / Sofy Major – Astrolabe (Orléans) – 22 octobre 2011

En général, c’est plutôt le vendredi où on sait pas trop quoi foutre, ça s’organise toujours sur le pouce, et parfois, rien ne se fait et tu restes tout seul comme un gros lops devant Thalassa, Taratata ou les Ch’tis à Ibiza (qui vaut très largement le coup d’œil si vous ne l’avez jamais fait … du très très haut niveau). Bon je vous l’accorde, ça ça reste assez rare. Pas tout seul tout du moins. Ne me ment pas, je sais que tu trouves toujours un copain ou 2 pour regarder NRJ12, le vendredi, vers 21h. J’aimerai quand même revenir à ce merveilleux programme, signé Alexia Laroche Joubert (les amateurs du genre apprécieront) et W9, j’ai nommé : Les Ch’tis à Ibiza. De mémoire, je ne me souviens pas qu’il m’est été donné de vivre pareille expérience. 9 congénitaux (c’est pas le fait qu’ils viennent du Nord, je ne fais pas ce genre de raccourci hatif, mais non, ils sont juste très très cons, ils pourraient venir de n’importe quelle région de France ou de Navarre, cela n’enlève rien, ce sont très clairement de profonds demeurés, que la production est même bien souvent obligé de sous titrer) exerçant un métier de la « night » sont envoyés à Ibiza pour faire carrière. A pleurer de rire !!! Je vous ai fait un petit florilège de quelques répliques, je me tais et vous laisse savourer :

«J’avais jamais vu un avion réel comme ça devant moi. Sauf à la télé.», Daïna, 22 ans, caissière/danseuse (quel beau métier)

«Mon secret: c’est la chemise ouverte. Et comme ça, je vends du rêve.» Vincent, 20 ans, barman.

«Je me voyais déjà dans la Pacha en train de pomper l’eup [sic].» Céline, 24 ans, mannequin/vendeuse (malgré le visionnage d’au moins 3 épisodes sur les 25, je ne sais toujours pas qui est ce fameux l’eup)

« Tu veux me marier avec moi » Christopher, 24 ans, charpentier/gogo danseur (à un moment ça ne s’invente pas)

Ils sont pas beaux ??? Hein franchement ?? Vous noterez l'intellectuel à gauche ... mais si, comme dans les flims pornos, c'est celui qui a des lunettes !!!

Vous avez sûrement besoin d’un peu de temps maintenant … pour vous remettre … j’ai regardé 2 ou 3 fois, dites vous bien que ce que je fais là, c’est rien que du teasing, des phrases comme ça, c’est 15 à la douzaine, le cauchemar de Louis Nicolas Bescherelle. Une vraie honte télévisuelle. Je ne m’expliquerais jamais quel est ce besoin irrépressible qu’ont certains d’étaler devant la France leur sottise profonde, leur ignorance et leur médiocrité. Une émission qui vend du rêve : je le sais bien, toi comme moi, des fois, souvent même, on se sent un peu nul, genre notre vie est toute pourrie, je suis un gros loser. Un conseil : matte de la téléréalité, ça flatte l’ego. Quand je vois ce genre de trucs, je me dis que ma vie est vraiment passionnante. Merci W9. Tout ça pour dire que ce vendredi là, j’étais en concert avec Welcome Noise donc pas de soucis, soirée bien occupée. Mon inquiétude c’est alors porté sur le lendemain, personne à la Fertooze, qu’est ce que je vais bien pouvoir faire. Et là, merci les popains de Music and Co (Spookshook, Incise, etc.) de nous avoir pondu un bien chouette gig comme ce soir là, c’était mortel : Incise, Ignited Farts et surtout Sofy Major pour 6€, fallait être très occupé ou digne d’être casté pour l’émission dont je viens de vous parler pour ne pas s’y rendre. Arrivé à l’Astro à 20h30 pile, je croise Tinmar (qui jouait avec Ignited Farts donc) et Laura, sa douce, à l’entrée. On papote, on fume des clopes, Mehdi, Fafane et Charlotte nous rejoignent, on claque nos 6€, on attrappe une binouze et il est déjà l’heure pour Incise d’envoyer la purée (au sens figuré bien sur, c’était un concert, pas une soirée performance porno chic).

Incise, quatuor de HxC de Malsherbe, avec 2 Spookshook dedans, et qui doit pas aimer Agnostic Front, Madball, Hatebreed et toute la scène HxC East Coast. On se croirait à New York (comme l’indique le jersey des Knicks du bassiste). Premier accord, c’est la guerre. On dira ce qu’on voudra, Incise c’est viril et franc, ça passe pas par 4 chemins, ambiance coup de genoux dans les bourses, on est fier d’être qui on est et ceux à qui ça plait pas : fuck off !!! Un très bon moment, je connaissais parce que Quentin et Simon sont des copains, mais que de nom. J’avais entendu 2 ou 3 trucs rapide sur le net mais c’est tout. Excellente découverte du coup, du bon hardcore des familles, à l’ancienne, sincère et sans chichi : la classe.

Viennent ensuite les Puceaux Sauvages aka Ignited Farts. Eux je connais très bien c’est la mille-fa Misman Prod, donc pas de surprise mais plutôt une confirmation : ces sales petits cons sont doués et en plus ils progressent (contrairment à moi et mon orthographe déclinante). Pas de temps mort, Tinmar martelle sa batterie comme un beau diable, Tom hurle sa rage (et il a fait des progrès l’enfoiré la vache) et Clément … joue de la basse. Parfait donc rien à dire. Bravo messieurs

On fini donc avec Sofy Major. Power trio clermontois de post HxC noisy aux élans screamo, et aux forts relents stoner également. J’avais pas mal entendu parler et plutôt en bien. Impression confirmée d’entrée de jeu. J’ai acheté le skeud au bout de 2 titres live. Une énorme tuerie. Je sais pas ou tu étais samedi soir mais c’est à l’Astrolabe qu’il fallait être. Sofy Major, c’est un peu le rejeton illégitime de Kyuss et de Unsane. C’est gras et lourd, ça vocifère tout ce que ça peut, les gaziers ne voient pas à l’économie et nous gratifient d’un set franc du collier, énervé, massif, enfin mortel quoi. Une super découverte, s’ils passent près de chez vous, foncez vous ne serez pas déçus. Bon si vous aimez pas le rock’n’roll qui en a dans le pantalon, c’est sur, ça va moyen vous plaire, mais sinon, c’est la grande, très grande classe. Chapeau basque les gars.

Au final, une belle orga Music&Co, comme toujours avec eux en faite, un Astroclub pas bondé mais bien rempli, que des très voir très très bons groupes, des popains, une putain de soirée, comme quoi, l’improvisation, ça a du bon.

vendredi 21 octobre 2011

Dans les bois - Harlan Coben

Pfiou !!! Faut que j’m’y mette. Une chronique par semaine, il me reste donc voyons voir … hum … mais merde on est vendredi donc c’est obligé aujourd’hui, et je dois bien avouer que je ne suis pas des plus inspiré. Bon heureusement que j’ai bénéficié d’un week-end du 6 jours (oui oui et je vous emmerde héhé …), j’ai donc eu pas mal de temps à perdre et du coup j’ai lu un bouquin que m’avait prêté ma petite sœur (Chouchoune, premier fournisseur livresque du Pepsi Kola Raider Digest). Attention, ne jamais négliger le temps à rien foutre. Et je dis pas ça parce que je suis un ramier. Bon là le fait est que c’était gros week-end familial ou à part manger riche et boire du bon vin, je me souviens pas avoir fait grand-chose. En faite si, durant la digestion (et entre 2 remontées de bile), ben j’avais du temps soit :

1/ Pour regarder la télé, ce que j’ai fait un peu car c’est pas si souvent mais pas trop parce que la vache, il y a drôlement beaucoup de merde à la télé

2/ Lire « Dans les bois » de Harlan Coben qui est un thriller drôlement bien

Pour être franc, j’ai fait les deux. Parce que, y a pas à chier mais merde passer un peu de temps devant « Les Anges de la Téléréalité – I love New York », qu’on soit bien clair, ça n’a pas de prix. Vous me faites souvent remarquer, et de façon tout à fait justifier que je fais à gaver de fautes d’orthographe. Moi, ce qui m’impressionne avec toute cette télé poubelle, c’est les gens qui font des fautes d’orthographe mais en parlant. Saccager la grammaire ne leur suffit pas, non, ces hommes et ces femmes sont de véritables visionnaires, trop en avance sur leur temps. A tel point que la production est souvent obligée de sous titrer leur échanges verbaux plus proche du gargarisme que du langage évolué complet que nous usitons tous. Et alors, quand il parle en anglais, mon dieu, quel bonheur. Bon par contre, comme dirait Etienne Mougeotte, grande poète s’il en est, à un moment, j’ai estimé avoir mis mon cerveau à disposition suffisamment longtemps pour Coca Cola. Et c’est à ce moment là, que ma frangine intervient, en me lançant (pas littéralement hein cela va sans dire) cette phrase en même temps que ce bouquin : « Dis donc grand frère, t’as pas lu encore ce truc de Harlan Coben ? Lis le, tu vas voir, ça assure un peu ». Mais de quoi que ça parle (souvenez vous l’histoire des briochettes sous vide :
1985. Paul Copeland est un jeune animateur de camp d'ados. Une nuit, alors qu'il s'est éloigné du camp pour retrouver Lucy, sa petite amie, afin de forniquer comme des damnés (ce qui est bien légitime), quatre jeunes disparaissent, dont sa soeur, Camille. Seuls deux corps seront retrouvés, pas en super état. Leur mort sera attribué à un serial killer qui sévissait dans la région. Vingt ans plus tard, Paul est devenu procureur. Alors qu'il plaide dans une affaire de viol, il est appelé pour l'identification d'un corps : pour lui, pas de doute possible, il s'agit de Gil Perez, un des garçons qui avait disparu dans les bois. Pourquoi les parents du jeune homme s'obstinent-ils à nier son identité ? Si Gil était bien vivant pendant ces vingt ans, y a-t-il un espoir pour que Camille le soit aussi ? Que s'est-il réellement passé dans les bois cette nuit-là ?
Alors que dire ?? Vous allez vraiment finir par croire que je vis au pays des Bisounours, que tous les matins, je me rends Porte d’Orléans à dos de licorne multicolore et que partout ou que j’aille, je sois précédé d’un soleil chatoyant et que je vis en permanence sous un magnifique arc en ciel. Tout ça pour dire que j’ai trouvé ça vachement bien comme bien souvent quand je vous chronique un truc. En général, si j’ai pas aimé, je préfère même pas en parler pour vous l’épargner, sauf si c’est vraiment trop nul, histoire de vous mettre en garde. Harlan Coben nous ici conte une chasse au trésor morbide, où l’on déterre plus de cadavre que des coffres. L’auteur de « Ne le dis à personne » ne se moque pas de nous, un livre oppressant, une horreur pesante, des rebondissement, du suspense : un polar efficace quoi. Bon par contre, Harlan doit avoir un soucis avec les disparitions/réapparitions des années plus tard. Par contre, si tu cherches à passer un bon moment, détendu du gland, avec option frisson, avec ce bon vieux Harlan et son « Dans les bois », c’est easy right, t’es très bien tombé. Un excellent bouquin. Après je suis pas non plus comme plein d’amateurs de thriller qui mette Coben sur un pied d’estale, j’irais pas jusque là. Ca vaut pas un bon vieux Connely, c’est un peu plus poussif et convenu. Mais ça assure malgré tout, on ne voit pas les pages défilées et l’intrigue emmène bien, les personnage ont tous et sont tous bien à leur place, pas lisse et parfait, avec leur part d'ombre, l'intrigue est pleine de rebondissements qui nous balotte à droite à gauche, rien de révolutionnaire mais de l'efficace. Un super bouquin de plage, à lire tranquilou bilou, sous le parasol, avec un grand verre de Nestea pêche blanche bien glacé.

jeudi 13 octobre 2011

Make Do and Mend – End Measured Miles

Ca parait pas comme ça mais les Hot Water Music sont vraiment de gros dégueulasses. Apparemment la crise fut bénéfique pour les naissances. 2010/2011 ça copule sec, ça nous fait des niards de partout et les punk rockers de Gainesville s’y sont mis aussi. Spirituellement parlant au moins … musicalement si vous préférez … bon pour être plus claire c’est rien d’autre qu’une métaphore pour vous introduire ce combo post HxC du Connecticut (avé l’accent) : Make Do and Mend. Comment faire simple pour vous parler de ce quatuor maintenant basé à Boston. Ben déjà, ils font partis du collectif de groupes de Post HxC nord américains auto proclamé « the Wave » (La Vague pour les gens qui parlent mal anglais, sachant bien entendu que vous tous, mes lecteurs, êtes des gens d’extrême bon goût et jouissant d’une très grande érudition, et à n’en point douter, vous flirtez donc tous habilement avec la langue de Shakespeare) avec notamment La Dispute (que j’ai raté l’été dernier au Batofar à cause de … à cause de rien juste je suis un gros lops … mais j’ai honte aujourd’hui), Touché Amoré, Pianos Become the Teeth et Defeater (que j’ai vu plusieurs fois et qui vous fracture l’anus verticalement avec une bonne poignée de sable et un filet de vinaigre de Xeres, pour la forme. Le bassiste de Make Do and Mend joue d’ailleurs de la guitare dans Defeater). Alors Make Do and Mend c’est quoi : un peu de Glassjaw, un poil de Comeback Kid pour le côté vénère mélodique un peu quand même et à balle de Hot Water Music. Si les pionniers floridiens du post hardcore mélodique ne lançaient leur carrières qu’en 2011, ils s’appelleraient Quézac Make Do and Mend (qui signifie « faire du neuf avec du vieux », faut il y voir un lien de cause à effet ?). Je les ai d’ailleurs découvert en première partie de Chuck et sa bande cette été, j’avais même fait une chronique (ne ment pas, je sais que tu l’as pas lu).


Que dire de ce End Measured Miles ? Ben que c’est l’album de punk rock le plus frais que j’avais écouté depuis un petit peu. C’est vénère comme il faut, mélodique en diable, ça jambonne tout ce que ça peut, jamais ça triche, c’est franc et sincère, comme un bon coup de pied dans les couilles. Un concentré d’urgence et d’émotions brutes (un coup de pied dans les couilles j’vous dis … pour la gent féminine, je dirais une fin de menstruations hyper douloureuses … ça fait très mal mais t’es quand même content car la fin est proche, un mal pour un bien quoi). Moi c’est mon skeud de chevet du moment (ce qu’il faut savoir c’est que mon skeud « de chevet » est en faite en général le disque que j’écoute le plus en voiture. Sachant qu’il m’arrive parfois d’y dormir, on peut donc très honnêtement parler de disque de chevet, CQFD). Et en même temps d’être agressif et révolté, c’est subtil et intelligent, c’est la grosse classe quoi. Ultra mélodique malgré une voix rocailleuse, souvent presque hurlée, vraiment ultra classe. Tous les titres sont des tubes, ce premier album ressemble déjà à un Best Of (putain jeter vous sur Oak Square, j’ai presque hésiter pendant un temps à arrêter la musique et à me mettre très sérieusement à l’alcool pour oublier).  Avec tout ça, une grosse prod de porcasse assuré par le guitariste et le guitariste chanteur. Comme dirais Facebook : I like  Make Do and Mend !!! Mais very much quoi.

jeudi 6 octobre 2011

Kaboom – Gregg Araki

Yo. Désolé, j’étais en vacances. Pas genre des vacances de dingue, mode voyage autour du monde, visites de pays tropicaux ou open bar en République Dominicaine. Non non j’étais en vacances mode je traîne mes guêtres à Orléans comme un gros lops et je fais pas mal de concerts (4 en 7 jours), je me couche tard comme d’hab, mais contrairement à l’ordinaire, je peux me permettre de me lever tard également. Pas des vacances de dingue soit mais qui coûte rien, en ces périodes de crise, il est important de maîtriser son porte monnaie … ce que je ne sais absolument pas faire. Oubliez le PepsiKolathon, les the Hundreds en peau de dauphin véritable sont enfin miennes. Alors à moins que vous souhaitiez me payer une paire de Air Force One, de Air Jordan ou une paire de Puma Disc, pas la peine de vous cotiser. C’est pas que j’ai pas eu le temps de poster de billet la semaine dernière, j’avais même gavé de temps. J’ai juste procrastiné comme une grosse catin. J’ai passer du temps à réfléchir au fait que ce serait bien que j’allume un computer pour y saisir une brève analyse d’une quelconque manifestation culturelle, voir même une analyse comparative en Reebok Pump Omnilite et Reebok Pump Tennis. J’entends déjà l’opprobre vociférer : « En faite mec, on s’en bat vigoureusement les noix d’un comparatif de chaussures. On s’en bat d’ailleurs de n’importe quel comparatif vieux. Tu t’ais cru journaliste chez Auto-Moto ou quoi ? » Ce à quoi je répondrais habilement, avec la finesse qui me caractérise, et dont tu ne peux plus douter maintenant, cher lecteur assidu de ce blog, sachant que, généralement, tu es mon copain dans la vraie vie avant de venir me lire : « Mais je t’emmerde mon p’tit pote, je fais bien qu’est ce que je souhaite, j’suis chez moi ». Alors d’accord, on peut pas dire que j’ai le même rayonnement que Rock&Folk, Le Monde ou Closer, mais c’est justement ce qui me permet d’être parfaitement libre, de parler que de ce dont j’ai envi, de la façon dont j’ai envi, avec toutes les fautes d’orthographe et de grammaire que j’ai envi, l’éclate totale. Tout cela sans être payé ... et même pas pour la gloire ... j'suis un petit peu con en faite !!!

Vacances oblige, et surtout vacances à pas faire grand-chose oblige, avec ma popine Danette, on a, une fois encore, pas mal traîner nos peau tous les 2. Entre une soirée White Russian à l’Antidote Café et une virée tourangelle (le temps de trouver un appart pour Danette et de boire des canons en terrasse, place Plum, avec Marine), ben on a passé une soirée à rien branler devant un bon film, accompagnés comme à l’accoutumé de l’ami Jean Louis (ou de son frangin Guy je sais plus). Comme ça faisait un moment qu’on m’en parlait et que, par le plus heureux des hasards, Danette était en possession intermittente (on lui avait prêté) du précieux sésame, on a donc regardé Kaboom.

Si ça c'est pas du casting qui brûle les yeux

Smith (Thomas Dekker), esthète évident et traînée patenté (à ça pour se faire sucer par un grand black sur le front de mer, y a du monde), mène une vie plutôt très agréable et parfaitement insouciante au campus : il passe du temps avec sa besta Stella (Hayley Bennet … qui se tape ici Roxane Mesquida … le loup de Tex Avery vous situez à peu prêt ??? Aouuuuuuuuuuuuuuu comment c'est une bombe !!!), qui est, comme toutes les filles de ce film, une grosse bombe incendiaire. Il a ce dont rêve bon nombre de mes congénères à pénis : un PCRPP (Plan Cul Régulier et un Peu Plus) en la personne de la jolie London (l’érectile June Temple). Tout ça en étant attiré par le beau Thor, son colocataire, qui, non content d’être surfeur, est un profond demeuré. Tout est beau, les gens, le cadre, le temps. Tout jusqu'à l'horrible nuit qui va faire basculer sa vie. Lors d'une fête, Smith est convaincu d'avoir vu le meurtre d'une fille rousse dont il ne sait quasiment rien. Mais en cherchant la vérité, il se rend compte que le mystère qui entoure cette histoire est de plus en plus bizarre et qu'il pourrait bien avoir des conséquences définitives sur sa vie mais aussi sur le reste du monde.

Blam, rien que comme ça j’suis sur que déjà ça vous met la grosse clim, mode grosse vente de bonheur. Gregg Araki se fend d’un film hyper bien troussé. Une espèce de révolution dans le genre du teen movie dont je suis grand amateur. Un film qui donne cash un goût de rance à l’American Pie de Paul et Chris Weitz (qui est pourtant assez cool dans le genre). Araki a cherché à retrouver ici des ambiances proches de Twin Peaks, série qui l’aurait marqué, presque traumatisé, durant son adolescence.

La première moitié ou presque du film est un tean movie assez classique mais hyper actuel, rythmé, intelligent et surtout très drôle. Les dialogues fusent à toute blinde et même la VF est hyper crédible. Ils parlent comme des vrais jeunes de la vraie vie. Comme nous quoi. Ca parle de fion, ça nique à tout va, ça se mélange peu importe le sexe ça se drogue et ça vit à 200 à l’heure. Le campus est comme dans les films, il fait toujours beau. Tout le monde est beau et riche et prêt à satisfaire toute fantaisie érotique (and more) sur simple demande. On se soucie peu du monde extérieur. Leur principale interrogation est surtout basée sur la limite physique de l’orgasme. Mais le beau Smith a fait un rêve plutôt très étrange, et le déroulement de l’histoire va lui permettre d’en déchiffrer la signification.


Après cette première partie potache et fraîche, d’un coup on tape dans le dur. Ca se barre en sucette vénère et le tean movie clairement sexuel prend un gros virage fantastique et thriller noir (sans oublier d’être drôle à intervalle régulier) à base de popopopop mais également base de complot de foufou et de société secrète dirigeante. Gregg Araki nous balance une charge d’une intelligence suffisamment rare pour être souligné, qui bastonne avec frénésie la propension hollywoodienne, soit à voir des complots partout (impliquant au minimum la CIA et la bande à martiens), soit à prédire des apocalypses pour 2012.

Et que dire de la BO : plutôt très cool et actuelle (bien que un peu trop branché et arty à mon goût parfois, mais c’est ultra efficace) : The XX, Placebo, Yeah Yeah Yeahs, the Horrors, A place to Bury Strangers, Interpol … De la pop, du digital et du rock’n’roll : de l’épileptique !!!

Les acteurs non content d’être beaux comme des dieux sont vraiment bluffant : hyper justes, drôles, inquiétés et inquiétants (c’est selon) … et beaux (je l’ai déjà dit ça ?)… surtout les filles (Danette me confirme que les mecs ça va aussi). Le scénario est une petite pépite, les dialogues fusent dans tous les sens, l’intrigue vous prend aux tripes. J’avais jamais trop rien vu de Araki, mais ça me donne envie d’en voir plus. Ce film est une vrai bombe, tellement singulière qu’on est proche d’une révolution d’un genre qui restait efficace mais commençait à prendre un poil la poussière depuis La Fureur de Vivre et Gidget. Merci Gregg Araki. Un film qu’on m’avait chaudement recommandé et qu’à mon tour, je vous encourage à mater en urgence. De toute façon tout est dans le titre. Qu’est ce qu’on ressent en le matant ? KABOOM !!!