mercredi 25 juillet 2012

Tatavel fait le ménage – Sylvain Vanstavael - Mardi 24 Juillet 2012 - Le Théâtre du Gymnase

Aaaaah les premières fois !!! Une vague de nostalgie s’empare de moi tout à coup, sûrement ce temps automnal, même s’il est vrai que ces jours ci, il fait drôlement chaud pour une fin de mois d’octobre. Sa 1ere nuit complète qui soulage finalement surtout les parents, personnellement, on ne peut pas dire que j’en ai gardé un souvenir impérissable. Ses 1er pas, sa 1ere dent, son 1er jour d’école, sa 1ere zouze, son 1er bisou, son 1er coït, tant de moments émouvants qui marquent la vie d’un être humain … même quand c’est raté. Pour ce qui est de la sexualité notamment, parce que finalement la 1ere fois, c’est un peu comme une pizza, même quand c’est raté, ça reste généralement plutôt bon. Sa 1ère panne également, voilà un moment important s’il en est … d’aucun dirait même humiliant mais je préfère dire émouvant, ça reste un souvenir moins amer !!!

C’est quelque chose quoi les 1ère fois. Y a celles donc que tu partages avec ta famille, qui est fier de toi, qui assiste à ce moment tant attendu, avec la larme au coin de l’œil, « Ah ça, c’est mon fils ou c’est pas mon fils ?? ». Je tiens tout de même à préciser, toujours en ce qui concerne la pratique de la sexualité, que si ta 1ère fois tu l’as partagé avec n’importe quel membre de ta famille, et encore plus un de tes parents, tu es quand même pas très sain.

Après faut bien être honnête, y a quand même masse de 1ère fois dont tu ne te souviens pas. Tous les trucs dont on parlait 1ère dents, 1er pas, … ceux-là, c’est tout de même chaud de te souvenir de quoi que ce soit à moins que tu n’es quelques problèmes de développement un poil tardif. Ta 1ère bagarre également tu t'en souviens moyen, car bien souvent, tu manques d’expérience et du coup, tu te prends une grosse branlée que tu préfères vite oublier. Ta 1ère cuite aussi, où, l’alcool aidant sûrement, il est vrai que tu n’en gardes généralement qu’un souvenir plutôt vague.

Ta 1ère voiture, qui bien souvent (ne fais pas l’innocent) finit au choix : dans un arbre, dans un poteau quelconque (type EDF, France Telecom …), dans un mur ou dans les mains d’un habile Arsène Lupin en bois de cagette. Moi j’avais choisi l’option pylône, intéressant d’un point de vue purement scientifique mais ça s’arrête là. Ton premier appart aussi, qui pour ma part ressemblait plus à Verdun en janvier 1917 après seulement 1 mois d’installation, qu’au nid douillet affiché chez IKEA. En même temps, je vous lis l’énoncé :

4 jeunes adultes homo sapiens (j’ai appris récemment qu’on ne disait plus homo sapiens 2 fois) de sexe mâle, quittant le foyer familial pour la 1ère fois de leur vie, n’ayant donc plus leur mère pour tout faire à leur place, s’installent pour 1 ans à Edimbourg en Ecosse. A quel rythme moyen sera fait le ménage ? Quel est l’écart type entre 2 lessives ? Seront-ils capables de payer leur facture en temps et en heure ?

Vous avez 4 heures. Calculatrice interdite. Je crois que tout est dit là non ?

Me voici donc maintenant trentenaire, la joie des 1er cheveux blanc (et encore je ne devrais pas me plaindre, bon nombre de potes connaissent à cette même heure les 1er cheveux qui disparaissent, ce qui entraîne inévitablement la 1ère tonsure … ce qui entre nous est quand même un super nom pour un DJ mais c'est tout), des 1er enfants pour certains (moi dans ce genre d’endroit un peu humide, je préfère me couvrir, je suis sûr de cette façon que tout le monde pourra boire de l'eau en plus), les 1er crédits aussi … Aaaaaah le début de la vie d’adulte. Ben tu me crois, tu me crois pas, hier soir, j’ai vécu une nouvelle 1ère fois.

Et comme toutes les 1ère fois, y avait quelque chose d’émouvant. Tiens-toi bien à ton slip, hier, pour la 1ère fois de ma vie, je suis allé voir un spectacle d’homme seul, où One Man Show dans le langage courant, mais je veux surtout pas d’emmerdes eu égard à la loi Toubon. Je te plante le décor : mardi 24 juillet, 18h, j’apprends que mon plan BBQ chez Romy est reporté au lendemain et que je n’ai donc pas grand-chose à foutre. J’appelle ma popine Elise qui me répond qu’elle bosse. Merde !!! Son métier c’est ingénieur du son, et ce soir elle bosse donc au théâtre du Gymnase, où elle gère la régie du pesctacle « Tatavel fait le ménage » de Sylvain Vanstaevel et me propose de venir. Je saute donc sur l’occasion et dans la ligne 9 direction Pont de Sèvres (non sans être passé chez moi avant, histoire de faire une bise à Jean Louis, on est tout de même pas de bêtes) jusqu’au métro Bonne Nouvelle où j’avais rencard avec la jolie Elise (avec qui je ne communique pas par courrier non, même si cela serait un splendide hommage à Richard Clayderman … paix à son âme !!! Attention, il n’est pas mort et je le sais, mais à massacrer les grandes œuvres de la musique classique, comme il a pu se le permettre, il doit au moins être damné jusqu'à la fin des temps) à 21h20, histoire d’avoir le temps de fumer une garrot.

21h30, je prends place dans le Studio Marie Bell, avec une quarantaine de mes congénères. Bonne place, au fond de la classe, avec vue sur les cuisses de la MILF assise devant moi. Une place de choix. Et en plus je vois bien la scène, que demande le peuple. Retentit alors la voix chaude de Franck Sinatra et c’est parti. Et ben pour une première fois, tout c’est très bien passé, j’ai même pas eu mal.

Sylvain Vanstavael, ancien banquier, c’est lancé dans le théâtre il y a maintenant quelques années. En 2006, il tourne son premier pestacle : « Tatavel in Paris’se ». 250 représentations partout en France, un premier succès. Et moi je vais voir le nouveau « Tatavel fait le ménage ». Tout un programme !!!

Comme d’habitude, la brioche  « sous vitre » comme disait mon arrière-grand-mère (qui avait elle aussi un sacré potentiel comique), le pitch donc :


Dans son nouveau spectacle, l' humoriste revient sur son passé et met en scène, au travers de situations burlesques, ses premiers cours de danse, ses vacances en camping écologique, la fête des voisins dans son immeuble... C’est ainsi que naissent des personnages atypiques, drôles et attachants tel qu’un coiffeur-chorégraphe excentrique, une grand-mère plus que franche, un forain ambitieux ou encore un professeur borgne et peu correct. Avec toujours autant de cynisme et d’énergie, Tatavel s’inspire de son quotidien et des personnes qui l’entourent pour nous dépeindre les travers d’une société qui semble avoir quelque peu perdu ses repères.


Je dois bien avouer, je ne connaissais pas cet artiste avant cela. Et ce fut une excellente surprise. Il est drôle. Il nous dépeint toute une galerie de personnages tous plus hallucinés les uns que les autres. Certains marchent mieux que d’autres, mais tout est ultra cohérent. Les vannes sont drôles et fusent. Et quelle performance d'acteur : textes aux cordeaux, mimiques pas possible, des références (notamment chantées ... des fois trop mais bon), de l'improvisation, il vient chercher le public, qui se laisse rapidement prendre au jeu. J’étais vraiment impressionné (et amusé bien entendu). On a même eu droit à un petit trou de mémoire superbement bien rattrapé, ce qui ne rend le pestacle que plus vivant. C’est du One Man Show « classique » sinon, ça n’invente rien mais Sylvain (ouais on est intime on a discuté un peu à la fin) n’en a pas la prétention. Un beau pestacle pour une belle soirée. Merci Elise (tu as toi aussi été brillante dans toutes tes interventions), merci Mr Vanstavael !!!

Fin de soirée à boire des bières avec la petite Elise et rentrage en Velib' car j'ai loupé le dernier métro. Une bonne soirée pour un mec qui avait prévu de mater un film qu'il avait déjà vu 20 fois ....

jeudi 12 juillet 2012

Mort aux Cons – Carl Aderhold


Dis moi pas que c’est pas vrai. Pepsi Mollard est remonté comme une montre suisse, tu sais celle que tu dois absolument posséder avant tes 50 ans sous peine d’avoir rater ta vie. Quelle référence n’est ce pas : môssieur Jacques Séguéla, grand manitou de la communication, comme le prouve sa célèbre maxime suscitée. Y a absolument rien de sexuel là dedans, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit … même si je te le concède, parfois je peux, de manière très exceptionnelle, avoir l’esprit mal tourné, je fais juste référence à l’expression du grand Oracle ex-présidencio-téèfinesque. « Si à 50 ans on a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie ». Me voilà bien emmerdé, je ne supporte pas d’avoir une montre au poignet. 2 solutions s’offrent donc à moi, dépenser inutilement une forte somme d’argent dans un bel ouvrage d’horlogerie suisse qui, de faite, ne me servira à rien, ou tout bonnement avoir une vie morne et ennuyeuse, aussi triste qu’un sandwich d’autoroute (Daunat/Sodebo : colporteurs de sombres humeurs … quiconque a eu l’occasion de tester ces insultes au bien-manger comprendra la référence, ce qui du coup devrait parler à tout le monde).

Comme je te l’ai déjà expliqué, j’ai parfois l’impression de mener une existence peu reluisante. Oui, oui, j’ai un cruel manque de confiance en moi, doublé d’une légère tendance au mood dépressif. Je ne suis pas dépressif à proprement parler, loin de là, j’aime rire, m’amuser, je suis bien entouré et je ne pleure pas sans raison, mais en général, quand ça me concerne moi, j’ai plutôt tendance à voir le verre à moitié vide (ça c’est sûrement aussi dû au fait que j’ai souvent soif). En même temps, est ce que le pape de la Réclame est le pilote automatique de mon existence. Fort heureusement non. Pierre Desproges s’était interrogé sur lui de fort bel manière : « Jacques Séguéla est-il un con ? De deux choses l'une : Ou bien Jacques Séguéla est un con, et ça m'étonnerait tout de même un peu; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un con, et ça m'étonnerait tout de même beaucoup. ». Je crois que la messe est dite. Et cet adage pourrait s’appliquer à bon nombre de personnages connus ou non d’ailleurs. On en croise tous les jours des atrophiés du bulbe, des êtres pas si différentd que nous si ce n’est qu’ils ont l’intelligence d’un joueur de l’équipe de France de football (bah voooozy toi !!!), la finesse d’esprit d’un candidat de Secret Story (attends elle sont vach’te dures les énigmes). En un mot comme en cent, qui n’a pas rêvé de se débarrasser purement et simplement de tous ces cons qui nous empoisonnent l’existence. Et bien c’est justement le titre de ma chronique d’aujourd’hui. J’ai lu « Mort aux Cons » de Carl Aderhold et c’était bien. Blam une fois encore je retombe sur mes pattes easy right. Pour la petite histoire, c’est ma popine Alexane, qui est stupide de façon inversement proportionnelle à ce qu’elle est rousse, c’est vous dire si elle est loin d’être conne, qui m’a offert ce livre pour mon anniv’ il y a quelques jours de cela. C'est la même demoiselle qui m'avait recommandé Dracula de Bram Stoker, ce qui prouve que, non contente d'avoir une tête bien faite, c'est une femme de goût. C’est pas le seul cadeau que j’ai eu mais faire une chronique d’une plante verte, d’un jeu de croquet de table, d’une bonne bière, d’une bougie « poisson rouge » ou d’une grenouille en plâtre (dont je cherche encore l’utilité) m’inspirait moins. Je n’en remercie pas moins pour autant tous mes popains présents ce soir là, ça m’a très sincèrement fait chaud au cœur.

Putain mais en faite je me confie vachement sur cette chronique. Ca en devient flippant même. Promis, le prochain billet commencera par « Cher journal … ». Qu’on se le dise, Pepsi Kola est une midinette de 14 ans. Bon revenons à nos moutons, ou, pour être plus précis à nos brioches fourrées, le pitch donc (faut vraiment que je négocie un contrat de sponsoring avec Pasquier moi) :

"Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur. Je veux qu'ils sachent que je les surveille et que le temps de l'impunité est révolu. Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu'ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat.". Là je me suis pas fait chier, je vous balance la 4e de couv'. Mais laissez moi préciser un peu. Qui n'a jamais rêvé de tuer son voisin le dimanche matin quand il vous réveille à coups de perceuse? Ou d'envoyer dans le décor l'automobiliste qui vous serre de trop près? Le héros de cette histoire, lui, a décidé un jour de passer à l'action. Tout commence lorsqu’il balance par la fenêtre le chat de sa voisine, excédé qu’il est par une de ses énièmes intrusions dans son espace vital. Le chat est retrouvé mort le lendemain matin et une vague de solidarité voisinesque se met en branle. Notre héro se met donc dans un premier temps à dézinguer tous les animaux de compagnie du quartier qui molestent les testicules de la majorité. Jusqu’au jour où il tue son premier con. S’en suit alors une véritable quête, une sorte de manifeste de la connerie que notre héro va penser et analyser tel un véritable scientifique.

Mon avis ? Un titre percutant pour un contenu qui l’est tout autant. Un très bon livre en somme. Une écriture simple et entraînante mais un peu chaste à mon goût, surtout pour traiter d’un tel sujet. Quelques redondances et longueurs par moment, mais l’ensemble est d’excellente facture. Ce véritable manifeste de la bêtise humaine est agrémenté de quelques citations sur la connerie toujours justes et très souvent drôles. Comme son nom l’indique, il conviendra de ne pas être trop bas du front et de manier autant que faire ce peut le second, sinon le troisième degré. Pris au premier degré, ce bouquin est juste immoral et choquant. Mais ça va, même moi j’ai réussi à passer au dessus de cela afin d’apprécier au mieux ce pamphlet de notre bon vieux Carl (je me contenterai du prénom de l’auteur, étant incapable d’écrire et même de prononcer 2 fois de suite son nom de famille correctement). Le ton est léger voir même comique par moment, cynique en diable, donc rassure toi, à moins d’être vraiment un fieffé débile, la lecture au second degré se passe plutôt bien. L’analyse du con qui est développé y est bougrement juste sans oublier d’être divertissante. Une belle réussite en somme. Notre héro s’échinant à analyser et répertorié tout con passant à proximité pour mieux s’en débarrasser ensuite. Jouissif !!! Jouissif car c’est une histoire. Qui n’a pas rêvé de cela ?? Mais la notion est importante, il faut que ça reste virtuel, où alors tu es drôlement dérangé. Un véritable pamphlet philosophique sur la bêtise, autrement moins chiant et pompeux que les "oeuvres" de ce très cher Bernard Henri L., dont je tairais le nom, dans un souci de confidentialité. J’ai envie de te dire : just enjoy !!!

Et je terminerais, une fois n’est pas coutume avec une autre citation du très regretté Pierre Desproges : « Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires. »


mardi 3 juillet 2012

Gallows / Rise Against – Bataclan – 14 juin 2012


Oui, je vous vois venir là. J’entends déjà les « Putain mais Pespi Kola, quelle sale petite catin !!! Plus d’un mois qu’il nous néglige et il débarque avec ses gros sabots sans même s’excuser ». Alors déjà, je ne porte jamais de sabots, que des baskets, que ce soit bien clair. Tous les trucs de hippies genre, sabots, claquettes en cuir etc. non merci très peu pour moi. Ensuite si tu commences par m’insulter, on va pas être pote !!! Ensuite, oui, petite baisse de motivation, je te le concède bien volontiers. Je sais plus si je t’en avais parlé, mais je suis un fieffé fainéant, ceci expliquant cela, et ça me fait une première bonne excuse pour avoir rien foutu pendant un mois entier. Deuxièmement, le mois de juin correspondant à ma date d’anniversaire, je me suis dit que j’avais bien droit à une courte période de vacances, pour ce que je suis payé en plus, tu va pas m’en chier une pendule, déjà parce que ça doit être extrêmement douloureux, ensuite parce que ça doit pas être facile à manger et enfin car n’étant tenu par aucun contrat, je vois pas pourquoi je devrais satisfaire tes lourdes exigences. Et pour finir, comme je te le disais à l’instant, en juin, je fête mon anniversaire, et une fois n’est pas coutume, j’aime moyen ça, ceci correspondant du coup à une période de bilan, qui s’avère tous les ans plus ou moins le même … et qui n’est jamais bien foufou. 

Je constate sans trop de surprise que je suis toujours le même looser que l’année précédente mais avec un an de plus, et ça me fout toujours le moral un peu à plat. Mais ayé, la date fatidique est passée, elle a été fêtée plus que dignement, un peu malgré moi, mais ça m’a fait plaisir quand même, très plaisir même, d’avoir réuni tous ces popains et popines, de boire plein de White Russian, et de rentrer saoul, de partager ce moment avec des gens que j’aime quoi (j’en aime plein d’autres mais ils habitent pas tous Paris donc ils n’étaient pas là … sachant que les Zigouille Sisters, orléanaises de leur état avaient tout de même fait le déplacement et ça ça m'a fait drôlement plaisir). Voilà, pour toutes ces raisons, retranscrites pêle-mêle, j’ai fait ma couleuvre depuis un mois, mais les temps changent, les mœurs évoluent et moi je m’y recolle, pour je l’espère un peu de bonheur de votre part au moins, moi le mien, il est là, sinon je n’écrirais pas … faut quand même pas que je ré explique, j’suis pas payé tout ça, je n’ai signé aucun contrat, et accessoirement j’emmerde ceux et celles qui y trouveraient quelques choses à dire … oui, je suis un peu vulgaire et alors, agressif aussi. Pourtant, en juin, l’ami Gribouille m’a emmené quasi de force (ce qui est impressionnant quand on connaît son gabarit et le mien) à un bon concert de punk hxc, ça aurait dû me détendre ça non ? Bon, je dois bien l’avoué, il a pas eu à insisté beaucoup, Gallows et Rise Against, au Bataclan, c'est-à-dire à 7 minutes à pied de chez moi, j’aurais été un petit peu con de refuser.

Le Rendez vous est pris à 18h45, chez moi, histoire d’y laisser quelques affaires, un concert au Bataclan après le mois de mars, quand on connaît leur système de climatisation, tout relatif, en général, t’essaie de voyager léger. 19h10, Gribouille débarque chez moi, ce qui est, je dois bien l’admettre, fortement irritant (quoi qu’on fasse, Gribouille est parfaitement incapable de se tenir à un horaire, c’est presque une maladie chez lui). Ouverture des portes à 19h donc début de concert vers 19h30, déjà on est à la bourre de base. On ne tarde pas à tracer, non sans avoir fait le bec à ce bon vieux Jean Louis,  car il est important de ne pas négliger ses vieux amis. On arrive pile pour le début du concert, le temps de choper une binouze (une chacun t’inquiète) auprès de la jolie et gentille serveuse (je précise car c’est pas toujours le cas, elles sont très souvent jolies, moins souvent gentilles et souriantes) et Gallows crache la purée.

Alors Gallows, je les avais déjà vu 2 fois par le passé, mais pas depuis que sieur Frank Carter. La pile électrique roux et tatouée qui officiait au poste de hurleur en chef de la horde londonienne, s’est barré et à laissé sa place à Wade McNeil, un gros ourson canadien, ancien frontman d’Alexisonfire. J’avais hâte de voir la nouvelle formule. Musicalement, pas de révolution, c’est du Gallows : maîtrisé, sale et agressif. Bon j’ai toujours été un poil déçu par le chant en live de Gallows, que je trouvais en dessous des skeuds, mais Carter compensait par une énergie et une rage folle et incontrôlée. Là c’est l’inverse, voix plus maîtrisée mais jeu de scène plus sur le charisme (ça on peut pas le renier), de son chanteur et de son attitude plus NYC HxC. Après la voix, plus gutturale, moins écorchée, m’emmène moins aussi, mais bon Gallows reste Gallows et ça poutre sévèrement. Une bonne leçon de rock’n’roll enragé et brutal de 45 minutes, envoyé avec les tripes, sans trop de chichi. Plutôt classe !!!

Pause clope, le temps de croiser un vieux pote, avec qui je traînais pas mal la première année en Écosse et que je n’avais pas vu depuis, le hasard fait drôlement bien les choses, et putain ça fait bizarre un peu quand même. On reprend des bières à la jolie serveuse qui est toujours aussi gentille et souriante malgré la chaleur et l’odeur aigre de transpiration pubère … qu’on se le dise, le public de punk rock un peu  « mainstream » comme peuvent l’être ses 2 groupes est pas bien vieux. Et quand je dis mainstream, c’est pas un gros mot, ça veut juste dire groupe de punk rock qui vend encore beaucoup de disque. Cela ne retire aucunement la classe et la sincérité de ses musiciens et de leur formation. Ce qui n’est pas toujours le cas, et bon nombre de groupe devrait un peu plus s’en inspirer de cette attitude (spécial dédicace aux coreux parisiens, qui me régalent à chaque concert de leur plus belle coupe de coiffure, cœur sacré mis en évidence par un t-shirt col V un peu ample et leur tout nouveau slim Diesel … putain de poseurs tiens !!!).

Viennent ensuite les messieurs de Rise Against. Eux je les avais encore jamais vu mais ça faisait un moment que je me disais que ce serait bien à l’occaz. Moi j’avais laissé passer cette opportunité là, heureusement que La Bugne avait pensé à moi.

Rise Against envoie donc la sauce. Et ben tout ce qu’on peut dire c’est qu’ils sont pas là pour rigoler … enfin si ça se prend pas la tête MacIlrath et sa bande nous balance le gros modern punk hxc bien catchy avec « le cœur, la tête et les couilles », comme dirait le Victor Hugo sur une jambe de la Seine Saint Denis. On sent bien que les mecs s’amusent, ne trichent pas, et balancent un à un tous les tubes de leur jolie discographie. Et comme je m’y attendais, c’est ultra carré, bien que ça saute partout et que ça court dans tous les sens. Ils nous offriront même 2 rappels (dont un avec MacIlrath tout seul avec sa guitare à bois à nous jouer quelques unes de leurs belles balades) de 10 bonnes minutes chacun. C’est classe … en même temps c’est ricain donc bon, faut il y voir un lien de cause à effet. Un groupe que je voulais voir et je regrette pas d’avoir honoré l’invitation de Gribouille. What a huge gig !!! Ca va vraiment tout droit de bout en bout, avec sincérité et générosité, l’orchestre nous fait vraiment bien sentir qu’ils sont là pour prendre du bon temps avec nous et c’est ce qui se passe. Groupe injustement peu connu chez nous, avec des concerts comme celui-ci, ils risquent d’en rallier plus d’un à leur cause. Je crois que c’est la 1ere fois qu’ils jouaient les têtes d’affiche à Paris et c’est à se demander comment ça ne s’est pas fait plus tôt, parce que ça fait quand même quelques albums qu’ils mettent un peu la clim.

Rentrage à pied chez moi (j’habite à 5 minutes du Bataclan ce qui est fort agréable ma foi dans ce genre de situations), achetage et mangeage d’un petit chinois à emporter pas très bon (ce qui est assez usuel dans ce type d’établissement, déjà on est pas tombé ni malade ni mort, ce qui est une bonne chose en soi). Putain de concerts, belle salle chaude et humide comme d’habitude, une fois n’est pas coutume, serveuses fort agréables (je sais plus si j’en ai parlé de ça). Un bien chouette moment. Cimer La Bugne du fond du cœur !!!