mardi 3 juillet 2012

Gallows / Rise Against – Bataclan – 14 juin 2012


Oui, je vous vois venir là. J’entends déjà les « Putain mais Pespi Kola, quelle sale petite catin !!! Plus d’un mois qu’il nous néglige et il débarque avec ses gros sabots sans même s’excuser ». Alors déjà, je ne porte jamais de sabots, que des baskets, que ce soit bien clair. Tous les trucs de hippies genre, sabots, claquettes en cuir etc. non merci très peu pour moi. Ensuite si tu commences par m’insulter, on va pas être pote !!! Ensuite, oui, petite baisse de motivation, je te le concède bien volontiers. Je sais plus si je t’en avais parlé, mais je suis un fieffé fainéant, ceci expliquant cela, et ça me fait une première bonne excuse pour avoir rien foutu pendant un mois entier. Deuxièmement, le mois de juin correspondant à ma date d’anniversaire, je me suis dit que j’avais bien droit à une courte période de vacances, pour ce que je suis payé en plus, tu va pas m’en chier une pendule, déjà parce que ça doit être extrêmement douloureux, ensuite parce que ça doit pas être facile à manger et enfin car n’étant tenu par aucun contrat, je vois pas pourquoi je devrais satisfaire tes lourdes exigences. Et pour finir, comme je te le disais à l’instant, en juin, je fête mon anniversaire, et une fois n’est pas coutume, j’aime moyen ça, ceci correspondant du coup à une période de bilan, qui s’avère tous les ans plus ou moins le même … et qui n’est jamais bien foufou. 

Je constate sans trop de surprise que je suis toujours le même looser que l’année précédente mais avec un an de plus, et ça me fout toujours le moral un peu à plat. Mais ayé, la date fatidique est passée, elle a été fêtée plus que dignement, un peu malgré moi, mais ça m’a fait plaisir quand même, très plaisir même, d’avoir réuni tous ces popains et popines, de boire plein de White Russian, et de rentrer saoul, de partager ce moment avec des gens que j’aime quoi (j’en aime plein d’autres mais ils habitent pas tous Paris donc ils n’étaient pas là … sachant que les Zigouille Sisters, orléanaises de leur état avaient tout de même fait le déplacement et ça ça m'a fait drôlement plaisir). Voilà, pour toutes ces raisons, retranscrites pêle-mêle, j’ai fait ma couleuvre depuis un mois, mais les temps changent, les mœurs évoluent et moi je m’y recolle, pour je l’espère un peu de bonheur de votre part au moins, moi le mien, il est là, sinon je n’écrirais pas … faut quand même pas que je ré explique, j’suis pas payé tout ça, je n’ai signé aucun contrat, et accessoirement j’emmerde ceux et celles qui y trouveraient quelques choses à dire … oui, je suis un peu vulgaire et alors, agressif aussi. Pourtant, en juin, l’ami Gribouille m’a emmené quasi de force (ce qui est impressionnant quand on connaît son gabarit et le mien) à un bon concert de punk hxc, ça aurait dû me détendre ça non ? Bon, je dois bien l’avoué, il a pas eu à insisté beaucoup, Gallows et Rise Against, au Bataclan, c'est-à-dire à 7 minutes à pied de chez moi, j’aurais été un petit peu con de refuser.

Le Rendez vous est pris à 18h45, chez moi, histoire d’y laisser quelques affaires, un concert au Bataclan après le mois de mars, quand on connaît leur système de climatisation, tout relatif, en général, t’essaie de voyager léger. 19h10, Gribouille débarque chez moi, ce qui est, je dois bien l’admettre, fortement irritant (quoi qu’on fasse, Gribouille est parfaitement incapable de se tenir à un horaire, c’est presque une maladie chez lui). Ouverture des portes à 19h donc début de concert vers 19h30, déjà on est à la bourre de base. On ne tarde pas à tracer, non sans avoir fait le bec à ce bon vieux Jean Louis,  car il est important de ne pas négliger ses vieux amis. On arrive pile pour le début du concert, le temps de choper une binouze (une chacun t’inquiète) auprès de la jolie et gentille serveuse (je précise car c’est pas toujours le cas, elles sont très souvent jolies, moins souvent gentilles et souriantes) et Gallows crache la purée.

Alors Gallows, je les avais déjà vu 2 fois par le passé, mais pas depuis que sieur Frank Carter. La pile électrique roux et tatouée qui officiait au poste de hurleur en chef de la horde londonienne, s’est barré et à laissé sa place à Wade McNeil, un gros ourson canadien, ancien frontman d’Alexisonfire. J’avais hâte de voir la nouvelle formule. Musicalement, pas de révolution, c’est du Gallows : maîtrisé, sale et agressif. Bon j’ai toujours été un poil déçu par le chant en live de Gallows, que je trouvais en dessous des skeuds, mais Carter compensait par une énergie et une rage folle et incontrôlée. Là c’est l’inverse, voix plus maîtrisée mais jeu de scène plus sur le charisme (ça on peut pas le renier), de son chanteur et de son attitude plus NYC HxC. Après la voix, plus gutturale, moins écorchée, m’emmène moins aussi, mais bon Gallows reste Gallows et ça poutre sévèrement. Une bonne leçon de rock’n’roll enragé et brutal de 45 minutes, envoyé avec les tripes, sans trop de chichi. Plutôt classe !!!

Pause clope, le temps de croiser un vieux pote, avec qui je traînais pas mal la première année en Écosse et que je n’avais pas vu depuis, le hasard fait drôlement bien les choses, et putain ça fait bizarre un peu quand même. On reprend des bières à la jolie serveuse qui est toujours aussi gentille et souriante malgré la chaleur et l’odeur aigre de transpiration pubère … qu’on se le dise, le public de punk rock un peu  « mainstream » comme peuvent l’être ses 2 groupes est pas bien vieux. Et quand je dis mainstream, c’est pas un gros mot, ça veut juste dire groupe de punk rock qui vend encore beaucoup de disque. Cela ne retire aucunement la classe et la sincérité de ses musiciens et de leur formation. Ce qui n’est pas toujours le cas, et bon nombre de groupe devrait un peu plus s’en inspirer de cette attitude (spécial dédicace aux coreux parisiens, qui me régalent à chaque concert de leur plus belle coupe de coiffure, cœur sacré mis en évidence par un t-shirt col V un peu ample et leur tout nouveau slim Diesel … putain de poseurs tiens !!!).

Viennent ensuite les messieurs de Rise Against. Eux je les avais encore jamais vu mais ça faisait un moment que je me disais que ce serait bien à l’occaz. Moi j’avais laissé passer cette opportunité là, heureusement que La Bugne avait pensé à moi.

Rise Against envoie donc la sauce. Et ben tout ce qu’on peut dire c’est qu’ils sont pas là pour rigoler … enfin si ça se prend pas la tête MacIlrath et sa bande nous balance le gros modern punk hxc bien catchy avec « le cœur, la tête et les couilles », comme dirait le Victor Hugo sur une jambe de la Seine Saint Denis. On sent bien que les mecs s’amusent, ne trichent pas, et balancent un à un tous les tubes de leur jolie discographie. Et comme je m’y attendais, c’est ultra carré, bien que ça saute partout et que ça court dans tous les sens. Ils nous offriront même 2 rappels (dont un avec MacIlrath tout seul avec sa guitare à bois à nous jouer quelques unes de leurs belles balades) de 10 bonnes minutes chacun. C’est classe … en même temps c’est ricain donc bon, faut il y voir un lien de cause à effet. Un groupe que je voulais voir et je regrette pas d’avoir honoré l’invitation de Gribouille. What a huge gig !!! Ca va vraiment tout droit de bout en bout, avec sincérité et générosité, l’orchestre nous fait vraiment bien sentir qu’ils sont là pour prendre du bon temps avec nous et c’est ce qui se passe. Groupe injustement peu connu chez nous, avec des concerts comme celui-ci, ils risquent d’en rallier plus d’un à leur cause. Je crois que c’est la 1ere fois qu’ils jouaient les têtes d’affiche à Paris et c’est à se demander comment ça ne s’est pas fait plus tôt, parce que ça fait quand même quelques albums qu’ils mettent un peu la clim.

Rentrage à pied chez moi (j’habite à 5 minutes du Bataclan ce qui est fort agréable ma foi dans ce genre de situations), achetage et mangeage d’un petit chinois à emporter pas très bon (ce qui est assez usuel dans ce type d’établissement, déjà on est pas tombé ni malade ni mort, ce qui est une bonne chose en soi). Putain de concerts, belle salle chaude et humide comme d’habitude, une fois n’est pas coutume, serveuses fort agréables (je sais plus si j’en ai parlé de ça). Un bien chouette moment. Cimer La Bugne du fond du cœur !!!

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