jeudi 31 mai 2012

Grindhouse – avec Planète Terreur de Robert Rodriguez et Boulevard de la Mort de Quentin Tarantino


Summer is comin’, summer is comin’ !!! Putain ce que je peux aimer cette saison, le Printemps. Déjà parce que ça annonce ce qui va suivre (et ce par quoi je commence cette chronique), c'est-à-dire que l’été approche, les 24h barbecues, les après-midis piscine chez les potes, les pique-niques du dimanche dans le parc de la Villette, une période où même quand tu travailles t’as quand même un peu l’impression d’être en vacances. Donc déjà le printemps c’est cool parce que ça annonce ça. Mais le printemps, c’est aussi le kiffe car généralement le temps est plutôt clément et que tu peux faire sensiblement la même chose, juste en rajoutant un sweat-shirt le soir (et encore) Donc voilà, la vie est belle, les filles aussi (mesdemoiselles, vous êtes déjà belles en automne et en hiver, mais alors, dès que les beaux jours débarquent, ça devient dingue, vous nous contraignez mes popains et moi-même à regarder par terre 6 mois de l’année pour éviter de passer pour un cuistre … Vilaines !!!), les nuits sont courtes et les apéros ardus. Une période fort agréable, où je suis moins tenté de m’enfermer chez moi, à m’envoyer du carburant à chronique. Mais quand même, comme je suis un mec plutôt cool, j’ai pris un peu de temps pour toi et me suis offert le coffret Grindhouse (Boulevard de la Mort / Planète Terreur) des sieurs Tarantino et Rodriguez.

D’abord pourquoi Grindhouse. Par définition, une Grindhouse est un petit cinoche de quartier, un drive in, où ne sont joués que des films d’exploitation. Des lieux typiques des Etats-Unis jusque dans les années 80 avec le développement des multiplex et surtout de la vidéo qui a signé l’arrêt de mort de ce type de lieu. Ces petits lieux, qui n’avaient que peu de moyens, proposaient aux chalands 2 films entrecoupés de bandes-annonces, le tout toujours tourné avec des moyens ridicules, en évitant les dépenses des grosses productions et ou l’intérêt était l’exploitation commerciale pure et dure en cherchant à attirer un public un peu voyeur, en excitant sa lubricité, c'est-à-dire, en lui montrant un maximum de gonzesses à moitié nues et de violence gratuite. Les scénarios sont généralement basés sur un max de tabous de nos sociétés modernes : sexe, violence, drogues, nudité, monstres, destruction, etc… Ces films étaient tirés à très peu de copies, qui faisaient le tour des Etats-Unis. Quand tu voyais le film dès sa sortie ça allait, mais quand la copie qu’on te jouait avait déjà fait le tour d’une 20aine d’états, son état à elle, la copie, laissait à désirer. C’est exactement ce que les 2 trublions ont tenté de nous retranscrire avec leur diptyque Grindhouse. Ils tournent chacun un film, des bandes-annonces et pour 10$, tu vois deux putains d’exploitation movies et des bandes-annonces. C’est du moins ce qui c’est passé aux States, chez nous, ça devait pas faire assez de profit et les 2 films sont sortis séparément.

2 films donc : Death Proof (Boulevard de la Mort), un excellent slasher movie routier qui va à 200 à l’heure pour Quentin Tarantino, Planet Terror, un putain de film de zombies pour Robert Rodriguez. Je te le concède, ma chronique du jour ressemble plus à un cours empirique qu’à l’habituel pamphlet plus ou moins drôle (je fais ce que je peux), mais merde, il ne sera pas dit que Pepsi Kola ne fera pas tout ce qui est en son pouvoir pour étancher ta soif de connaissance, ce qui, vous en conviendrez, est drôlement cool de ma part. Tu pourras toi aussi tout comme Pepsi Mollard étaler ton incroyable culture à la plèbe lors de la prochaine soirée mondaine à laquelle tu seras convié. Bon par contre, méfie toi, j’ai fait le test, parler d’exploitation movies, de retro gaming, de punk rock et de sneakers ne te sert que moyennement, tu sera pris soit pour un hipster snob (je viens à l’instant même de vomir dans ma bouche) soit pour un geek sans avenir (sans présent non plus d’ailleurs). Tout ça pour dire que je sais plus où je voulais en venir, que cette dernière phrase est dénuée de sens profond et que je me demande même maintenant pourquoi j’aborde le sujet, comme si je représentais une sorte de modèle ou de guide spirituel pour toi, mon cher lecteur … franchement, j’espère pas, je suis même sur que non, c’est gentil tu me rassures. Tout ça pour dire, j’ai vu Grindhouse, et je t’en parle tout de suite.

Donc comme je viens de te l’expliquer Grindhouse s’articule en 2 parties, qui sont en faite 2 films à part entière. Et on commence tout de suite avec le Tarantino : Death Proof. La brioche sous vide : L’action démarre à Austin, Texas, où trois copines, Arlene, Shanna et « Jungle » Julia, la DJette d'une radio locale, font une virée nocturne dans un bar. Elles ne le savent pas encore mais elles sont étroitement surveillées par Stuntman Mike (Kurt Russell), un ancien cascadeur psychopathe, qui sillonne les routes en tuant les femmes qu'il trouve sur son chemin. Pour cela il a une méthode bien à lui plutôt efficace : il se sert uniquement de sa voiture. Petit aparté dans l’histoire, la rencontre des fille et de Stuntman Mike nous permettra d’assister à une scène de lapdance plus que mythique (et agaçante) offerte par la sublime Vanessa Ferlito (j’suis sur que tu la connais, tu regardes les Experts New York). Quand les filles quittent le bar, Stuntman Mike « s’awache le chatte » lui aussi en acceptant de raccompagner chez elle Pam, une autre fille du bar. Il lui vante les mérites de sa voiture, une Chevrolet Nova qui, selon lui, « protège de la mort », non sans préciser, mais plus tard qu’il faut en être le conducteur pour bénéficier de cet avantage. Je ne vous en dis pas plus pour conserver le suspens. Juste qu’il y a une seconde partie avec de nouvelles victimes et que ça balance pas mal à Paris.

Pour ce qui est du scénar, de la distribution, etc… rien à dire, c’est du très bon Tarantino. C’est également lui qui s’est occupé de la photographie et putain le choc. La classe américaine comme on dit. Le film se divise en 3 parties. La 1e partie restitue l’apparence des vieilles bobines digne des séries Z, à grand renfort de rayures et de grains de poussières, de film qui saute et de faux raccords. Le grain typique des film d’exploitation des 70’s. La partie du « miyeux », Quentin se paye une petite pause en noir et blanc, des plans plus statiques, le calme avant la tempête. La dernière partie est en couleur et on ne parle plus que de gros ciné d’action avec une course poursuite hyper rythmée (typique des road movies australiens de la grande époque pour  ceux que ça intéressent), entièrement réalisée sans trucage. Les époques se mélangent un peu entre les éléments typiques des films de série Z, bien ancrés dans leur époque, et de l’action qui est elle contemporaine, le film est bourré de référence à ce cinéma de genre si cher au réalisateur. Quant à la BO, là encore c’est du Tarantino. Méfiance donc, on pourrait s’attendre à un truc moyen mais ne vous y trompez pas, c’est bien un vrai film de Tarantino, et pas une simple récréation. Accroche toi à ton slip, ça risque de remuer.

Bon là, vu que tu es pas toujours super attentif, tu crois que la chronique est finie et bien j’ai le regret de te dire que non parce qu’après t’être tapé quelques excellentes fausses bandes-annonces (notamment celle de Machete), tu enchaînes direct avec le second maillon du diptyque : Planet Terror, réalisé par Robert Rodriguez.

Là encore le pitch (oui oui celui qui va dans ta potche … 2 fois la même blague dans une même chronique … je suis lamentable) : Dans une petite ville rurale du Texas (oui oui encore), un groupe de militaires arrive dans une base, dirigée par le lieutenant Muldoon, pour y acheter une grande quantité d'un agent biochimique mortel connue sous le nom de DC2 (nom de code «Terror Project»).  Lorsque Muldoon apprend que Abby a un approvisionnement supplémentaire en main, il tente de prendre en otage Abby, celui-ci libère volontairement le gaz dans l'air. Pendant ce temps, William et Dakota Block, un couple de médecins, constatent que leurs patients sont soudain frappés par la gangrène et affectés par un regard vide et inquiétant… De son côté, Cherry, go-go danseuse, s'est fait arracher la jambe lors d'une attaque par un groupe de cannibales. Wray, son ex-petit copain, veille sur elle. Mais Cherry a beau être au plus mal, elle n'a pas dit son dernier mot. Tandis que les malades se multiplient et deviennent des zombies assoiffés de sang, Cherry et Wray prennent la tête d'une armée destinée à empêcher l'épidémie de se propager. Si des millions d'individus sont contaminés et que beaucoup succombent, une poignée d'entre eux se battront jusqu'au bout pour se réfugier dans un lieu sûr…

Blam prends ça dans tes gencives. Pareil que pour le précédent rien à redire.  L’idée est peut être moins originale que celle de Tarantino mais reste bougrement efficace. La distribution est là aussi excellente (Josh Brolin, Jeff Fahey, Rose Mac Gowan, Freddy Rodriguez, Marley Shelton…) et on y retrouve plusieurs acteurs (actrices surtout en faites) commun aux 2 films d’ailleurs. L’esthétisme est là encore poussée au maximum même si la photographie de Planète Terreur est plus conventionnelle et moins travaillé que dans Boulevard de la Mort.

En bref, 2 putains d’excellents films à voir et à revoir (ça fait 15 jours que je les ai et je ne m’en lasse pas). THEY ARE FUCKING BADASS !!! Il y a toutes les grosses références qui me rendent fou : du sang, des larmes, des jolies filles pas très très pudiques, de l’ultra violence, un tueur psychopathe, des zombies, des jolies filles à la pelle … à la pelleteuse même (j'en ai déjà parlé de ça ??), des putains de hotrods comme seuls les ricains savent le faire, des jolies filles qui dansent bien (j'avais encore pas précisé qu'elles dansaient), du bonheur en barre je vous dis. Je ne peux vous conseiller que de vous jeter dessus au plus vite. C’est quand vous voulez qu’on s’organise une soirée grindhouse/drive in. Pensez au crackers, j’amène le tarama.

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