mercredi 9 février 2011

Jennifer’s body - Karyn Kusama

Mercredi soir devant une assiette de pâtes avec Sardis le bien nommé. Qui dit Mercredi soir dit aussi, rien à la TV (comme pas mal d’autres soirs de la semaine finalement), mais ô bonheur ô chance, cette semaine, toutes les chaînes Canal+ sont disponibles gratuitement avec la Free Box. Après un rapide tour d’horizon, notre choix se fixe sur Canal+ Décalé qui transmet ce soir un bon vieux teen movie horrifique : Jennifer’s Body, le bien nommé lui aussi parce que bordel de merde, Megan Fox fait quand même parti de ces femmes qui … comment dire … de ces femmes, qui vous collent une trique de tous les diables (dont il est sujet dans le film d’ailleurs … du diable hein pas de la trique) avec un simple regard un peu salace et un roulement de bassin bien senti.

En gros le synopsis : Jennifer (Megan Fox donc), lycéenne dans une petite bourgade américaine remplie de bon gros rednecks bas du front, est une espèce d’avion de chasse qui colle la gaule à tous les garçons. Après une messe noire organisée par un groupe de rock à la recherche du succès et emmené par Nikolaï (Adam Brody), elle se retrouve possédée par un démon et devient une véritable bouffeuse de mecs, ce qu’elle était déjà mais au sens figuré seulement, là elle le devient à tous les sens du terme. Needy (la non moins bombesque Amanda Seyfried), sa meilleur amie, un peu coincée, (le faux cageot comme les américains mettent dans 98% de leur teen movie) tente par tous les moyens de protéger les hommes du patelin, plus particulièrement son mec, Chip … pour le reste, sustence …

Cette comédie noire a été réalisée par Karyn Kusuma, d’après un scénario de l’ex stripteaseuse, scénariste également de Juno, écrivain, et bombe atomique, je trouve, Diablo Cody.


Ah moi, les filles tatouées ça me rend fou. Là on voit pas bien mais quand même.

En gros c’est un film légèrement féminisant, fait que par des filles, mais pas forcément pour des filles (vous inquiétez pas les filles, y a quand même gavé de beaux gosses dedans). Un film pour ado où des acteurs de 25 ans jouent des branleurs de 16 : normal quoi !!! Bon, déjà, là où on voit que c’est ricain, c’est qu’il y a la bombe et le boudin :

La bombe, Megan Fox :


Le boudin, Amanda Seyfried :



Vous noterez que, une fois encore, les américains ont une notion toute particulière de la moche au cinéma. Moi, la moche de « Jennifer’s Body » aka Mlle Seyfried, si elle galère pour se loger à Paris, qu’elle n’hésite pas à prendre contact via ce blog, c’est avec grand plaisir que je l’hébergerais dans mon coquet petit studio, avec vue sur les toits de Paris et le Sacré Cœur. L’offre tient aussi pour l’incendiaire Megan Fox bien entendu. Et pareil, vraiment, si Diablo Cody ne sait pas où dormir qu’elle m’appelle, on trouvera bien un arrangement.

Bon alors, ne nous emballons pas, un des principaux intérêts de ce film réside tout de même dans le fait que Megan Fox est bien plus efficace que n’importe quelle pilule bleue pour ouvrir le ban et monter les couleurs. Mais pas seulement, plutôt orienté amateur de teen movie fantastiquo-horrifique, Jennifer’s Body remplit parfaitement le contrat. C’est récréatif, marrant, ça joue un peu avec les nerfs, c’est gentiment provocant (l’élastique de mon calebar n’oubliera jamais la courte scène lesbienne entre les 2 têtes d’affiche). Après c’est américain, donc assez puritain, et concrètement, on n’y voit pas un bout de nibard, ni même l’image presque subliminale d’un minou. C’est un peu chaud mais catholique.

Un film où il est important de saisir le second degré. C’est l’essence même de Jennifer’s Body, jouer avec les clichés de ce cinéma de genre, ou de ce genre de cinéma c’est selon. Et en prenant un peu de hauteur, on saisit mieux les quelques finesses du scénario de Diablo Cody : le culte de l’apparence et tout ce que ça entraîne de mauvais, une certaine culture de la gagne mise à mal … une ode à l’anti héro. Arrivé à la fin, on a passé un bon moment, et on attendrait presque un deuxième épisode, qui pourrait être lui bien plus intéressant, vu la tournure que prennent les choses.

Un film parfois lourdaud mais pas idiot. Vous l’aurez compris c’est pas non plus un chef d’œuvre (loin de là), mais on passe un moment sympa, même si on aimerait que ce soit un peu plus assumé, rentre dedans (on veut du cul du vrai et du sang partout, là c’est trop « profession de foi » stylee, ambiance missel dans la boîte à gant du pick up) et que ça joue moins avec les clichés éculés jusqu’à la corde. Restez vigilent tout de même, la fracture oculaire guette férocement. Ce n’est ni un grand teen movie, ni un super film d’horreur mais c’est quand même bien récréatif.



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