jeudi 22 décembre 2011

Return to Sender – Bille August

Jingle bells, jingle bells, la fin d’année est proche. Et ce blog fête bientôt ses 1 ans. Je sais pas ce que tu en penses mais jusque là j’m’en suis sorti pas trop mal. Et pourtant c’est la crise bordel. Bon c’est vrai que du coup, quand tu fais du bénévolat, cette activité en souffre finalement assez peu. Y a pas d’histoire de serrage de ceinture, d’efforts à consentir ou de politique de rigueur quand tu fais du journalisme amateur … quand tu fais n’importe quelle activité en amateur d’ailleurs. Après c’est sur, le bénévolat a ses limites. La principale étant que ça ne te fais pas manger. Ça te met pas non plus un toit au dessus de la tête. Mais, ça reste plutôt cool, car d’un autre côté, t’as pas de compte à rendre et t’as pas trop de pression non plus. En ce moment, on nous parle plutôt que de crise, de zone Euro qui va pas tiptop tout ça, tout ça, du triple A qu’on va perdre. Mais bon là n’est pas le propos, en général, je vous parle plutôt de choses légères : l’art. A ceux qui ont cru que j’allais vous faire un cours magistral de macro économie, rassurez vous. Déjà, mes cours d’économie sont loin maintenant, et je voudrais pas faire d’approximation. Et puis on nous rabat suffisamment les oreilles avec ça pour que je n’ai pas besoin de m’y mettre moi non plus. Quoi qu’on en dise, la définition première de l’art est d’être tout de même un peu futile. Quel meilleur exemple que la remise, il y a quelques semaines de cela, de légion d’honneur à Mireille Matthieu, pour ses services rendus à la France. Point de vue futilité, ça en impose un peu. Alors ça, oui ça me choque. Le farfadet du Vaucluse promue au grade d’officier de la Légion d’Honneur. Voilà un des faits marquant de 2011. Après moi ce qui me rassure, c’est qu’on n’en parle plus trop en France. Il parait que c’est une star au Japon et en Russie, qu’elle ne cesse de tourner partout dans le monde. Rien que pour ça, le fait de nous laisser tranquille, elle la mérite sa médaille. On devrait aussi en remettre une aux pays qui l’accueillent aujourd’hui, pour ce grand service rendu à la France. C’est pas que ça me dérange que le petit champignon d’Avignon fasse carrière, mais idéalement, si ça peut se faire loin de mes oreilles, c’est mieux. Elle mérite pas la peine de mort mais presque … Ooooooooouuuuuuuuuuuuh, comment je suis trop malin. Je ne pense pas que quiconque vient de lire cette introduction puisse se douter de quoi je voulais parler aujourd’hui. Je dois vous avouer que moi-même, je commençais à avoir des doutes. Parce que c’est bien beau de m’embourber dans un prologue sans fin, ni queue, ni tête (et hop que je te groupe 2 expressions que ça veut plus rien dire), mais bon, il serait quand même bien temps de traiter du sujet non. Parce que c’est pas tout ça mais Noël approche, et il reste des cadeaux à faire, donc si on pouvait éviter de perdre trop de temps dans des pérégrinations sans grande importance et aller à l’essentiel, j’ai des cadeaux à finir moi.

Ca y est j’suis perdu, poufpouf,  pourquoi je suis trop malin, ben car la peine de mort est justement le thème du billet d’aujourd’hui. Plus précisément, le thème du film que j’ai vu récemment, réalisé par le danois Bille August : Return to Sender (Death Row en français … va comprendre Charles). Nouvelle année arrivant oblige, j’insiste pas sur les blagues de brioche et j’enchaîne, le pitch.

Alors pour moi y a absolument aucun soucis pour passer un peu de temps tout seul avec cette dame dans une pièce sans fenêtre

Autrefois avocat d’assise (ce qui doit pas être funky tous les jours, vous le concèderez), Frank Nitzche (Aidan Quinn) gagne sa vie en vendant les correspondances qu'il entretient avec des condamnés à mort. Je vous l’accorde c’est pas joli-joli. Genre le mec, il se fait passer pour un vieux pote d’école ou quoi et boum, il se fait de l’argent sur le dos de pauvres hères. Avec un comportement comme ça, il aurait pas fait long feu dans Kohlanta. Depuis quelque temps, il est en relation avec Charlotte Cory (Connie Nielsen … la première fois qu’une codamnée à mort me donne une fracture rétinienne, putain de scandinaves tiens), une jeune femme qui va bientôt être exécutée pour le meurtre d'un enfant. Au fur et à mesure que Frank apprend à connaître Charlotte, il en vient à douter de sa culpabilité (tout ca parce qu’il tombe amoureux en faite), car il est loin d’être con et qu’il y a quand même de sérieuses zones d’ombre dans l’histoire. Il commence à mener seul son enquête (enfin seul, seul, Kelly Preston aka Mme Travolta, qui joue le rôle de l’avocate de Connie l’aide pas mal et lui met quand même bien la puce à l’oreille), mais le temps lui est compté et il ne lui reste que quelques jours avant qu’il ne soit trop tard... (la vache le suspense)

Petit thriller indé, ambiance "à peine trouvable", que même sur Internet c’est chaud, Death Row se pose là. Et c’est fort dommage car c’est plutôt un très bon film. L’intrigue est soit usé jusqu’à la corde. Des histoires de malheureux coincés dans le couloir de la mort, et qui, en plus, l’ont pas toujours mérité, c’est pas le premier … surtout sachant que moi perso, quoi qu’on ait pu faire dans sa vie, la peine de mort je comprend pas. On rendrait donc justice en faisant subir la même chose au coupable d’un meurtre et c’est normal. Qu’une poignée de bon citoyens jouent à Dieu tout puissant (ou Ted Bundy c’est selon) sous couvert de la bonne morale, ben ça c’est bon, on a le droit … mouais. Les coupables doivent être punis d’accord, mais qu’on s’accorde le droit de vivre ou de mourir d’une autre personne, quoi qu’il est fait, j’ai toujours penser qu’on ne valait alors pas mieux que lui. Je stope tout de suite mon passage militant, pas d’inquiétude, et je reviens au film. Donc je disais, d’accord, l’intrigue n’est pas super originale, mais au final, c’est hyper bien mené, et ça nous réserve quelques belles surprises régulièrement. Les acteurs sont plutôt tous très brillants, beaucoup de profondeur et de conflits chez chacun des personnages, qui nous amène vers une fin à laquelle, je dois bien l’avouer, j’étais loin d’avoir penser tout de suite. Les indices s’égrennent au rythme ou il faut, ce qui fait de ce petit film un excellent thriller, haletant et oppressant : un bon thriller quoi finalement. Un film américain et pour le coup vraiment à l’américaine mais réalisé par un européen, joué aussi par une européenne, ce qui apporte un petit charme au film (Connie Nielsen ne fait que rapporter un peu de charme au film, cf. la scène ou la donzelle se fait littéralement démâter par le ténébreux Aidan … enfoiré de Yankee tiens). C’est pas le film du siècle mais ça n’en reste pas moins excellent. Jetez vous dessus les yeux fermés, posez le dvd dans le lecteur (ou double clic sur le fichier que tu as téléchargé espèce de sale jeune) et va chercher bonheur. Un putain de bon thriller, bien trop méconnu à mon humble avis, qui tiens autrement mieux la route que certaines références du genre (tchut tchut pas de marque).




2 commentaires:

  1. t'en as pas marre de me piquer mes dvd bordel?

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  2. Tu devrais être content je vante ton bon goût cinématographique depuis 15 jours mec ... même si dire ça à un fan de Steven Seagal me fait mal au fondement je l'avoue :-D

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