mercredi 25 avril 2012

L’Âme du Mal – Maxime Chattam


Je vous le concède bien volontiers, en ce moment, j’en branle vraiment pas une. Je suis loin de mon objectif de 1 billet par semaine. C’est l’époque qui veut ça ma bonne dame. L’an dernier déjà, si tu regardes bien, j’avais un peu rien branlé en avril et en mai. Bon cette année, je vous ai aussi enflé mars, vous m’en voyez désolé mais je fais qu’est ce que je peux avec qu’est ce que j’ai, désolé. J’aurais pu arguer que c’était pour laisser le temps aux nouveaux de lire tout depuis le début mais même pas. Il y a quelques mois, je vous avais prouver par A + B, et pourtant je suis une vraie chèvre en mathématique, que j’étais pas mal partisan du moindre effort, doublé d’une couleuvre patentée. Donc je ne me perdrais pas en pérégrination inutile pour vous expliquer quelque chose que vous savez déjà : je suis un peu fainéant. Par-dessus tout ça, en ce moment ça bouge chez Welcome Noise. On a fait notre premier concert avec Greg à la gratte , Nota Bene, et même si je veux pas balance, il paraîtrait que Greg de Welcome Noise (un noble très certainement), et Ginger Balls (vous savez le chroniqueur qui, comme Tonton Mitch, devait me filer un coup de patte pour faire vivre ce blog de temps en temps mais qui est, comme Tonton Mitch, un bon ramier également) ne serait qu’une seule et même personne, mais pas genre un guerrier Super Saïen qui serait le résultat de la mutation de 2 combattants en un seul, non, non, vraiment juste le même mec. Premier concert de Greg et donc du taf, et dans le même temps, comme on est un peu des foufous, on a commencé à tourner un clip avec les excellentes et fort charmantes (toutes sans exception) Simones, l’équipe de Roller Derby d’Orléans, qui sera prêt quand il sera prêt, je vais encore pas devoir perdre du temps à expliquer que mes popains et moi, on est pas des rapides (et sans faire d’allusions scabreuses, les Simones ne s’en sont pas plaint).

 Cette photo n'est que amour, joie et bonheur !!!

Comme vous pouvez le constater, y en avait pour de la monnaie ce jour là. Que de la mauvaise graine, qui ne pense qu’à se vautrer dans le stupre et la luxure, noyé sous des litres de bières. S’il avait été avec nous ce week-end là, Maxime Chattam en aurait sûrement fait un livre, le problème étant que l’Âme du Mal comme titre, c’était déjà pris. Aussi surprenant que l’élimination de Barcelone en Ligue des Champions (classe la référence non ? C’est au moins d’actualité. J’aurais pu prendre le score faramineux de Marine Le Pen à jouir aux Elections, mais vu le nombre de connards que je peux croiser tous les jours, ça, malheureusement, ça m’a pas trop surpris), j’arrive ou je veux en venir en commençant à vous parler de complètement autre chose. Une dépêche AFP vient de tomber : « Ce n’est plus à prouver, Pepsi Kola est quand même pas mal balaise ».

Tout ça pour dire que j’ai lu l’Âme du Mal de Maxime Chattam et que c’est drôlement bien. Parlons peu, parlons bien, voici la synthèse de l’histoire de cette œuvre de fiction en une phrase ou un petit paragraphe, mais également marque de pâtisserie fabriquée par Brioche Pasquier, ce qui ne veut rien dire dans le contexte … le pitch donc :

L'histoire démarre dans les 80’s, ce qui aurait sûrement plu à Calvin Harris, et commence par la disparition d’un enfant, dans un centre commercial, au rayon jouets, où sa mère l’avait laissé histoire de faire le reste des courses tranquillou. Elle est quand même un peu cruche, quand tu es là dès le début d’un livre policier, tu fais un peu gaffe quand même merde, tu te doutes que ça va puer la merde pas tard. D’un coup d’un seul, on se retrouve direct au début des années 2000 dans la ville de Portland, au début de l'automne, saison pourrie s’il en est, particulièrement dans le Pacific North West. Joshua Brolin, inspecteur de police trentenaire un poil beau gosse, se lance à la poursuite d'un tueur en série, en ayant recours au profilage criminel. Dès le début, il sauve de Juliette Lafayette, jeune étudiante en psychologie prisonnière de Leland Beaumont aka le Boucher de Portland. Il est abattu d'une balle dans la tête par ce bon Joshua. Une année plus tard, une femme dont le corps est atrocement mutilé est découverte dans un squat situé dans un jardin public de Portland. L'autopsie de la malheureuse révèle que le meurtre a été effectué selon le même rituel qu'opérait Leland Beaumont, faisant resurgir son ombre. Joshua Brolin prend alors l'enquête en main (à défaut d’autre chose), pendant que la ville se fait l'écho du retour du fantôme de Leland. Puis une étrange lettre est adressée à la police... avant qu'un second meurtre tout aussi cruel ne soit commis. Protégeant Juliette terrorisée (et entre nous soit dit, il va pas prendre son taf à la légère si vous voyez ce que je veux dire) par cette nouvelle vague de meurtres, Joshua Brolin s'engage dans une véritable course contre la montre.

Une fois encore, vous l’aurez compris, si je vous en parle c’est que c’était bien. Mais vraiment bien, quoi, j’ai un peu ressenti le même sentiment qu’en lisant mon premier Connelly qui était « Putain de bordel de merde, y a de sacré tordus chez les auteurs de romans policier, mais ils savent écrire ces enculés » (vous excuserez mon langage trivial mais le bonheur me rend un peu vulgaire parfois). Y a un rythme bien soutenu et pas trop régulier pour que ça ne devienne pas chiant et téléphoné, c’est haletant grâce à une alternance du chaud et du froid (et des fois un peu de tiède), l’auteur met bien en avant qu’il s’est documenté comme un cochon sur tout ce qui est profilage criminel et police scientifique, pour servir au mieux son bouquin et ce qui lui donne une véritable légitimité. Les héros sont tous assez attachant, les tueurs monstrueux, l’ordre des choses est respecté. Joshua Brolin est vraiment un personnage qu’on a envie de retrouver rapidement. Maxime Chattam a un style hyper nord américain dans son écriture (courts chapitres, tension permanente, rebondissements, scènes d’horreur, héros émouvants qui conservent une part de mystère, structure cinématographique…), un peu comme Dantec (il a vécu et vit peut être même toujours aux States je crois bien).

L’Âme du Mal est le premier tome de la trilogie de Chattam. J’ai lu le second tome, In Tenebris, qui met comme le premier furieusement la clim, et je devrais donc m’attaquer à Maléfices, le 3e et dernier volet, chaque tome représentant une saison (L'automne pour L'Âme du mal, l'hiver pour In Tenebris et enfin le printemps avec Maléfices comme dans la vie du héros de la série, Joshua Brolin.). Un auteur qui ne peut pas laisser de glace et qui risque de vous faire faire des cauchemars. Un bouquin bien écrit, qui se dévore plus qu’il ne se lit et pour une fois qu’un frenchy fait aussi bien que les ricains, sur le propre terrain, on va pas se gêner !!! Recommandé par le Pepsi Mollard Reader Digest …


2 commentaires:

  1. Chroniques toujours aussi excellentes!
    cette trilogie est excellente, et si tu aimes vraiment Chattam, il en a fait un paquet! en priorité pour moi, "Prédateurs" et "les arcanes du Chaos" que tu peux m'emprunter éventuellement!
    Bien cool pour le clip, hâte de voir ca!
    Brett

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  2. Merci mec, et ouais carrément tu me mets ça de côté et on fera des échanges le prochains coups qu'on se voit

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