mercredi 18 janvier 2012

Un jour des choses terribles … - Laurent Botti

Ayé c’est enfin l’hiver, il était temps. Drôle d’introduction s’il en est, mais c’est que vraiment je suis content qu’il fasse enfin froid et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que c’est l’hiver et que, d’ordinaire, sous nos latitudes, quand c’est l’hiver, il fait froid. Voilà déjà un premier point de poser, vérité inattaquable de surcroît, comme ça je suis peinard. Ensuite, je suis content que y fait froid, parce que j’aime bien ça. Un point beaucoup plus contestable que le précédent, je vous le concède, mais à un moment, les goûts et les couleurs … donc voilà, qu’on se le dise, Pepsi Kola aime bien quand ça fait froid, enfin quand ça fait froid en hiver soyons précis. Par ailleurs, je suis content qu’il caille car quand il fait un 10 degré flotouilleux comme on avait jusque là, ça refroidit pas le métro. Il fait suffisamment froid pour se couvrir quand tu es dehors, souvent même, il pleut, donc protection obligatoire (la pluie a cela de commun avec le sexe, rapport à l’environnement humide finalement), mais dès que tu descends dans le métro c’est insupportable. C’est d’autant plus insupportable quand, comme je l’ai fait, vous profitez d’un voyage scandinave pour vous achetez des vêtements. Plus particulièrement, quand tu profites des soldes finlandaises pour t’offrir la célèbre Yupik Parka de chez Fjallraven. J’ai fait ce jour là ce qu’on peut appeler une affaire je le concède bien volontiers, mais je commençais vraiment à en avoir plein le fondement de suffoquer presque jusqu’à l’issue fatale parce que je portais cet instrument de torture alors même que le thermomètre dépassait les 10 degrés.


 Ca, on te le dit pas quand tu l’achètes, mais dans ces conditions, emprunter le Métropolitain de la Régie Autonome des Transports Parisiens devient une véritable sinécure. Tu vas me dire que je fais une montagne de pas grand-chose, je l’entends et je l’accepte, mais toujours est il que je suis bien content qu’il fasse froid, je peux ainsi m’exhiber fièrement, chaudement blotti dans ma doudoune suédoise (je l’ai acheter en Finlande mais c’est une marque suédoise … je précise au cas où). Le froid mais surtout le brouillard, c’est ce dont il est question dans le bouquin dont je vais vous parler aujourd’hui : « Un jour des choses terribles … » de Laurent Botti.

Ma frangine (qui est, après les kiosques de gare, mon premier fournisseur de choses qu’elles sont bien à lire) m’avait conseillé et par la même occasion prêté ce bouquin il y a un petit peu, vestige d’un abonnement à France Loisir (oui, vous pouvez vous moquer copieusement … ma propre sœur …). Qui dit France Loisir dit du même coup édition originale ou du moins édition pas Poche et donc bien relou à trimballer. Mais, comme je vous l’expliquais précédemment, l’hiver arrivant, je sors mon Fjallraven qui est doté de poches immenses (c’est un manteau « 30 litres » je crois), en plus d’être incroyablement chaud et douillet. Du coup pas de malaise pour trimballer un bouquin de 700 pages 2 fois gros comme une édition de poche. Et c’est le cas de ce bouquin.

En guise de mise en bouche, un rapide résumé (j’ai banni pitch de mon vocabulaire, je crois que ma farce sur les briochettes fourrées à la confiture n’a jamais fait rire personne d’autre que moi) :

D'abord, la brume, tenace, envahissante, qui noie tous les repères. Ensuite la première mort. Naturelle... quoi que. Et puis ces enfants dont les jeux sont loin d'être innocents. Vous êtes à Laville-Saint-Jour, avec ses vestiges gothiques, ses gargouilles et ses morts mystérieuses. N'oubliez pas : un jour, des choses terribles arriveront ; et ce jour-là, plus rien, jamais, ne sera comme avant. Je me suis pas fait chier, j’ai recopié ce qu’il y avait écrit au dos du bouquin. Oui je suis une couleuvre, ma réputation me précède, mais ce bouquin est tellement riche d’histoire et de personnage qu’il n’est pas évident d’en faire un résumé rapide et concis en en disant juste assez pour susciter l’envie, mais pas trop non plus, au risque de dégoûter (une fois encore c’est exactement comme le sexe … bizarre ces coïncidences scabreuses).

Sans avoir la classe des maîtres anglo-saxons du genre (oui je considère que les romans policiers et fantastiques, c’est un peu comme la musique les anglo-saxons font généralement ça avec beaucoup plus de goût, contrairement à plein d’autres choses … et non je ne ferais pas de parallèles lourdaux avec le sexe, ce serait de trop), ce bouquin est plutôt très bon. L’intrigue est intelligente et bien menée, les pièces du puzzle ne nous sont distribuées que petit à petit, ce qui nous permet de nous délecter de notre lecture jusqu’au bout. Au rayon « moins », je dirais peut être un peu trop de « personnage principaux ». Laulau aurait, à mon humble avis, gagné en efficacité en limitant un peu le nombre de personnages dont on suit les faits et gestes. Là du coup, ça demande parfois un bon effort de concentration (ce qui n’est pas évident quand Jean Louis est à l’appart) pour ne pas en louper une miette. Je souleverai un second point « négatif », à mon sens, la fin est un poil bâclée et précipitée (problème qui ne serait peut être pas posé avec moins de héros) mais qui présage un deuxième volume tout aussi haletant. Un bon polar, qui tend un peu vers le fantastique, sans en être non plus. L’auteur n’a jamais caché ses références mais il a lu du Stephen King à foison (qui pourrait le blâmer ? Certainement pas moi) et ça se sent. Et la pléthore de personnages principaux est tout de même intelligemment menée, chacun est lié, sans forcément le savoir mais fini toujours par le découvrir. Tout s’imbrique peu à peu, l’intrigue est plutôt soutenue, c’est angoissant, flippant même. Et vous direz à Laurent Botti si vous le croisez qu’avec une fin pareille, il a plutôt intérêt à nous pondre une suite … ce qui est peut être déjà fait d’ailleurs je me suis même pas renseigné … enfin … Just enjoy !!!


2 commentaires:

  1. Ah bah moi j'aime bien dire le pitch, et encore plus maintenant que je fais le lien avec les fameuses briochettes ! Comment n’avais-je jamais fait le rapprochement ?

    Aaah, je ne dirai plus jamais le pitch de la même façon...

    Merki !
    Suis très bon public !

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  2. Aaaaaaaah le pitch ... c'est que c'est pas mauvais en plus cette saloperie là !!!
    Merci à toi de lire ce modeste blogozine !!!

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