Une fois encore, un long, très long silence de ma part, et,
une fois n’est pas coutume, j’ai une bonne excuse : j’étais en
vacances !!! Je t’entends déjà médire « attends mec, à d’autres,
qui dit "vacances", dit "t’as du temps pour écrire", donc désolé Mister Mollard,
mais elle tient pas ton excuse », ce à quoi je te répondrais que je
t’emmerde mon p’tit pote, que ici je suis chez moi et que, de fait, je gère
bien comme je le souhaite. Et puis de surcroît, depuis le temps que je te le
répète, je pensais que tu avais compris que j’étais un peu un ramier. Fermons
ici la parenthèse, je te sens un peu sur les nerfs, et on risque de finir par
s’engueuler. Bon sinon, puisque tu abordes le sujet justement, j’ai passé d’excellentes
vacances, en Bretagne et sous le soleil alors que vous tous, bande de
travailleurs acharnés, vous trimiez sous la pluie, la vie est injuste, je te le
concède, mais elle est ainsi faite. Le soleil, parlons en justement. Jusque
là, j’étais comme tout le monde, je me plaignais moi aussi, qu’on était déjà
fin avril et que j’avais le fondement à ras bord. Il était arrivé à saturation
de ce temps de merde, de la pluie et du froid. Enfin les beaux jours, les
vêtements féminins qui raccourcissent autant que les degrés grimpent, les apéros
en terrasse ou tu te dois de rester aux aguets, prompt à te sortir du
guet-apens s’il arrive, au risque d’un lendemain difficile et d’une note en fin
de mois équivalente l’actuelle dette grecque, le soleil chatoyant qui nous permet de
nous repaître enfin de bonnes vitamines D, et d’avoir le teint hâlé, tel un
chanteur hidalgo (sans trop forcer sur le côté orange quand même). La période
estivale qui, n’est ce pas messieurs, est une véritable épreuve pour notre
acuité visuelle.
Dans le genre qui fait mal aux yeux aussi, en ce joli mois
de mai, j’ai consulté mes stats de blog, et dans les mots-clés tapés dans le
mois écoulé, par des internautes, et qui les a menés tout droit chez moi, je
vous fais que le podium des plus louches, les autres sont moins intéressants :
-
En 3e position : « bita
kola » : dénonce toi petit malotru (ça signifie sale petit bâtard en langage
soutenu) qui souhaite voir mon membre anonymement sur la toile (si tu es une
fille, joins photo et numéro de téléphone). De plus, sachant que je n’en tire aucune
fierté particulière, je n’ai pas spécialement tendance à l’exhiber, surtout pas
sur Internet.
-
En 2e position : « bouffeuses de
merde » : ça me laisse sans voix … en plus c’est même pas un
fantasme. Pire je trouve même pas ça drôle, ça aurait plutôt tendance à me
faire vomir, au mieux, dans ma bouche (1200 euros dans un Mac Book tout neuf
pour le couvrir de vomi, merci bien). Là je suis pantois et contrairement à la
première requête, j’encourage chaleureusement la ou les personnes qui ont
cherché cela à ne pas me contacter (surtout si tu es une fille, car tu as des
pratiques que je trouve un peu bizarre)
-
Enfin, le grand champion revient légitimement à
« gamines de 12 ans sexy » : alors toi je t’invite instamment à
te rendre au commissariat ou hôpital psy le plus proche pour te faire interner dans les plus brefs délais, ça t’éviteras de faire une connerie (NB : cette
requête ci m’a un peu choqué, je dois bien l’avouer)
Tout ça pour en venir où, me direz vous. Et ben tout ça pour
vous dire que j’ai vu Machete (genre 4 fois en 9 jours), et que j’ai trouvé ça
mortel et que du coup, je comptais vous en parler, ce qui tombe plutôt bien, vu
que je tiens un blog où dont que je fais des chroniques. L’histoire est la
suivante : Once upon a time …
L’histoire commence quand Machete est encore un Federales
droit et intègre mais qu’il ne faut quand même pas trop faire chier et avec qui
tu as plutôt intérêt à traverser dans les clous et à bien attendre que le
bonhomme soit vert avant d’y aller sous peine de sodomie option clous
rouillés-harissa. Un flic droit dans ses bottes, qui lutte pour la justice,
mais limite zélé quoi. Parti pour arrêter Torrez, un des barons du crime au
Mexique, il tombe dans un sale guet-apens, sa femme perd la tête devant lui …
au sens propre du terme car coupée par le sabre de Torrez et on sait pas trop ce
qui arrive à sa fille mais ça doit pas être joli joli. Les méchants fouttent le feu
à la baraque où ils abandonnent Machete, le laissant pour mort. Petite ellipse,
et on retrouve notre bon Machete (il est surnommé ainsi à cause de son goût
immodéré pour les armes blanches, plus particulièrement les machettes) devenu
immigrant clandestin au Texas, où il propose ses services d’homme à tout faire
aux riches gringos. Par un coup du sort, il devient un tueur engagé pour
assassiner John McLaughlin qui se représente aux élections sénatoriales du Texas.
Cependant, il se fait tendre un piège par ses propres employeurs. Blessé par
balle, il revient bien décidé à se venger de Torrez, car c’est quand même cette
salope qui est à l'origine de toutes ses déconvenues. Machete, le
« dangereux mexicain » entre en guerre dans une bataille sanglante
contre de dangereux « rednecks » armés jusqu'aux dents, ainsi
qu'un important trafiquant de drogue. Ils comprendront tous à leur dépend qu'ils n'ont pas fait chier le bon mexicain.
Ce qui est drôle avec ce film, c’est qu’à l’origine, Machete
était une fausse bande-annonce projetée en même temps que le diptyque Grindhouse, hommage aux films
d'exploitation que sont les segments Planète Terreur
et Boulevard de la mort, réalisés par Robert et son copain Quentin Tarantino. Plein de
monde a poussé au cul, et Rodriguez s’y est attelé. Grand bien lui en a pris.
Parce que Machete, c’est de la bombe. Un petit bijou badass, qui rend, lui aussi,
hommage à la grande époque du cinéma d’exploitation, et pour une fois, le super héros tueur de fils de mort n’est ni chinois, ni américain mais un bon gros
chicanos, interprété magnifiquement par Danny Trejo. Et Machete est un condensé de toutes les petites recettes des séries B 70's : violence exacerbée à la limite du granguignolesque, un peu d'érotisme léger mais quand même polisson, des personnalités plus que des personnages, des méchants vraiment méchants et des gentils immortels ... Les 70's était les grandes années de la Blaxploitation, Rodriguez lance pour les années 2010 la Mexploitation avec ce héros haut en couleur.
En parlant de distribution (pas de pains dans la gueule, ça
Danny a besoin de personne), celle de Machete est juste ahurissante : Michelle Rodríguez, Jessica Alba, Robert De
Niro, Jeff Fahey, Lindsay Lohan, Cheech Marin, Steven Seagal, Daryl Sabara, Don
Johnson, Tom Savini … du très très lourd !!! A cela, on ajoute quelques 2e
et 3e rôles bien sentis :
les nièces de Robert en infirmières ultra sexy, Alicia Rachel Marek en
mère de Lindsay Lohan et épouse de Jeff Fahey bête à manger du foin, mais
physiquement intelligente … Vous noterez que, toujours d’après moi, un 3e
rôle bien senti c’est une bonasse qui montre ses cuisses, ce Pepsi Kola, quel
cuistre (et poète en plus) !!! Rien
a dire non plus sur la bande originale (Tito and Tarantula, Chingon, …). De
tous ces points de vue ce film est un réussite. Et comme un bonheur n'arrive jamais
seul, la réalisation est nickel, le scénario efficace, les acteurs jouent à
merveille. Un petit bout de bonheur en cette période de crise. Rodriguez et
Maniquis nous fendent de quelques petits gags crasseux ou comment une femme nue
cache t’elle son GSM, ou « t’as vu, j’descends à la corde à nœud avec tes
intestins ». Plein de finesse et de poésie. Machete nique tout ce qui
bouge sexuellement (et il a de quoi faire l’animal) comme mortellement parlant.
Et que dire de la scène « Spartacus livre l’ultime bataille » à base
de lowriders à suspensions hydrauliques et Harley’s à sulfateuse, pour aller
bouffer du "bas du front" raciste et républicain (à croire que c’est un
synonyme).
Une fois encore,
comme vous le constatez, je suis extrêmement objectif et vous dresse avec brio
une analyse sans parti pris. Bon c’est pas vrai, j’en fais des caisses, j’en
rajoute, je m’égare dans des pérégrination sans fondement juste pour vous dire
que j’ai trouvé ça bien, et en plus c'est pas spécialement bien écrit. Donc voilà, j’ai trouvé ça bien et même plus.
Rodriguez nous promet une et peut être même 2 suites, ben perso j’ai drôlement
hâte. Merci à tonton Mitch de m’avoir montré ce petit chef d’œuvre badass,
vicieux, violent et crasseux. Si vous aimez le genre, foncez les yeux fermés
mais pensez à les rouvrir quand le film démarre, sinon vous manquerez des
trucs. Si vous n’aimez pas, tant pis pour vous. Perso, comme on dit sur
Facebook, « J’aime » (je kiffe grave même).
Mais pourquoi t'as acheté un mac book ??
RépondreSupprimerParce que je suis snob, parisien et surtout nul en informatique (je veux que tout fonctionne tout seul)
RépondreSupprimerMais je suis surtout snob
RépondreSupprimerMoi aussi je veux un Mac book air! Trop hype;)
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