mardi 18 janvier 2011

Groezrock 2010


Le tour operator Misman Prod organisait cette année une sortie sur 4 jours en Bénélux, afin d’y découvrir les charmes des régions bataves et flamandes, dans une atmosphère décontractée. Départ de la Ferté Saint Aubin le 22 avril, 10h30. Etait présent pour ce trajet la fine fleur du punk rock fertésien : Weel, Sardis, Greg, John, Gribouille, Vince et votre serviteur. En gros, trajet en camion de location, à 7, aidé de rhum-orange et autres … Journée fort agréable au demeurant mais finalement d’un intérêt assez faible pour être décrite dans cette chronique. Soirée dans la capitale de l’autre pays du fromage, à profiter des charmes de ce Disney Land pour adultes.

Réveil dès potron minet (9h00 en vacances ça fait pas tard quand même, surtout après une soirée assez éprouvante), direction la Belgique et plus précisément Meerhout, un charmant port de pêche flamand à 2 pas d’Anvers (« port de pêche » c’est pour la licence poétique car y a pas la mer ici). Petit resto le midi et arrivée sur site vers 15h30. On se charge comme des sherpas népalais et on prend la direction du camping. Et c’est là que débute notre parcours du combattant : déjà près de 30 minutes pour approcher de l’entrée et encore pas loin d’1h30 pour récupérer nos sésames : les pass « camping ». Bracelet autour du poignet, on se dirige vers l’amas de tentes 2 secondes de chez Décathlon et de détritus qui fait office de campement. On s’installe, on sympathise avec nos voisins, on boit des ricards et autres joyeusetés, la vie quoi. 18h30, on se décide à aller voir des concerts de punk rock.

Cette année, il y a quand même eu de petites déceptions à cause d’un volcan islandais portant le même nom que Le guéridon rouge, page 147, du catalogue IKEA 2010. En effet, ces satanés nuages de poussières auront empêcher la venue d’entre autres Sunny Day Real Estate et de Snapcase, ce qui a un tant soit peu courroucer bon nombre d’entre nous.

Et on commence par The Real Mc Kenzies. C’était cool mais limite trop popy, j’m’attendais à quelque chose de plus street que ça. Malgré tout, ils font le boulot, c’est bourré de tube avec des gros « sing along », assez classe mais pas la grosse claque non plus. Une sympathique entrée en matière.

Après ça, direction une des innombrables buvettes afin d’étancher la soif qui nous serrait la gorge à grand renfort de bière et de Jaggermeister. Il faisait très beau et chaud et il y avait beaucoup de poussière donc c’est un besoin que nous devions assouvir régulièrement (certains plus que d’autres) … bon et puis il y a aussi qu’on a tout le temps soif. On suit de loin Caliban et This is Hell sans vraiment s’y intéresser, on casse la croûte, et on profite du magnifique spectacle offert par le soleil de plomb et les poumpoum shorts moulant des arrières trains de toutes origines qui se promènent à travers le site : Qu’est ce que j’aime l’Europe !!! Site qui a changé cette année car c’est rien moins de 3 scènes qui y sont disséminées.

Vers 20h30, on se rapproche de la Main Stage et donc de Millencolin. Le groupe de pop punk suédois sait ce qu’il a à faire et ils le font bien. Ça joue vite, c’est frais, Nikola Sarcevic et sa bande sont heureux d’être là et font partager leur bonne humeur. C’était cool. Cette 1er journée se passe pour le mieux mais par contre, la nuit tombant c’est le froid qui arrive, et mon dieu qu’on se les ait gelé cette nuit là (pour l’anecdote, en rentrant à 1h, les tentes étaient givrées).

Cette première soirée est placée pour nous sous le signe de la fainéantise et de l’alcoolisme car on aura pas beaucoup été voir les autres scènes. A la suite de Millecolin, c’est Glassjaw qui débarque. Là encore c’est à l’américaine, ça joue bien, ça chante super bien, heureux Mickey qu’on est. Et Siberian Kiss en live, Greg l’attendait, on en a tous mouillé nos slips.

Re-bière en prenant doucement la direction de la Eastpak stage (la moyenne) afin d’y voir une espèce de monument du hardcore vieille école from NYC : Agnostic Front. Et là on peut le dire, Roger Miret et ses sbires sont pas venus pour rigoler. Ici c’est la guerre. On en prend plein les yeux et plein les feuilles (plein les pieds aussi parce que le mosh est tout de même virulent). De ce que j’ai pu voir, LE concert du vendredi. L’alcool, la fatigue et une tendinite ayant raison de moi, je mate la fin de Face to Face et rentre me coucher. Grave erreur, mes copains qui sont restés pour voir Mighty Mighty Bosstones me feront un live report dithyrambique en rentrant se coucher, 1 bonne heure après moi. On boit un dernier verre de l’amitié et dodo.

Samedi réveil 9h30, je rampe en dehors de la tente. La nuit a été glaciale (genre en dessous de zéro), j’attrappe un pain au lait et une crème de gruyère en guise de petit déjeuner lorsque j’entends une voix. Je lève la tête et vois mon bon Sardis, confortablement installer dans un fauteuil emprunté aux voisins, qui me tend un Ricard et un souvenir de Hollande : la journée démarre fort. J’émerge doucement, fini mon petit déjeuner qui m’avait été si gentiment préparé et on est reparti.

Ce qui est compliqué avec ce séminaire Misman Prod chez nos voisins d’outre Quievin, c’est la gestion de l’effort. Il faut pouvoir supporter un état second durant plus de 72h, l’irrépressible sentiment que son corps et son esprit ne sont plus solidaires, mais passée cette première appréhension, c’est bien.

On débarque sur le site des concerts vers 10h30, et après avoir attraper le cultissime combo bière-Jaggermeister, on prend la direction de la Main stage pour voir un bout de Mute, quatuor de punk rock québécois non sans rappelé la scène californienne 90’s, Bad Religion et Lagwagon en tête. Et jouer 30 minutes à 10h45, faut être motivé … ils le sont !!!

Mouvement ensuite vers la Eastpak stage, pour prendre une grosse gifladance de la part du quintet australien from Byron Bay : 50 Lions. Leur chanteur est le frangin du chanteur de Parkway Drive, ils avaient donc fait le déplacement en famille sur le Groezrock cette année, mais Good Clean Fun et Pennywise m’auront empêché d’aller jeter une oreille à cet autre combo. En tout cas, on voit qu’ils ont grandi ensemble, avec le même son dans les oreilles : massif quoi !!!

Rapide passage devant Pour Habit : les californiens font le job et mettent le feu à la Main stage, même si celle-ci aurait pu sembler un peu démesurée pour eux, point du tout. Ça saute de partout et ils s’en sortent de bien belle manière.

On enchaîne avec the Ghosts of a Thousand que j’avais vu  moins d’une semaine avant au Batofar donc sans surprise : grosse claque dans ta gueule avec le sourire !!! Avec au passage un petit Wall of Death des familles et bon nombre de circle pits.

On s’éloigne pas trop de la Etnies stage (la petite) et on gamelle des bières gentiment.

Vient ensuite Defeater : grosse déception. Pas musicale car ça butte vénère mais le chanteur qui tend son micro à la foule 80% du temps c’est un peu relou. J’étais pas venu pour voir le public chanter. Malgré tout et quand il daigne chanter tout seul, Derek Archambault nous colle le cul par terre : quelle voix et quelle présence.

Pause déjeuner : à noter que les innombrables stands de bouffe proposait des trucs assez variés pour éviter les sempiternelles frites / fricadelle. Ils ont même réussi à faire manger des légumes à Weel, ce qui n’est pas une mince affaire !!!

Mes copains partent voir Strike Anywhere, pendant que j’attends Mariachi el Bronx, qui n’est autre que the Bronx version Mariachi avec violon, trompette, guitare acoustique, contrebasse et percussions. J’étais curieux de voir ce que ça pouvait donner, c’est chouette mais ça m’a pas emballé des masses, je rejoins donc mes bouches à saucisses devant Strike Anywhere qui passent cette année sur la Main Stage. Ils nous proposent un joli florilège de touts leurs albums. Comme il y a 2 ans, putain de concert, la surprise en moins.

On se pose ensuite devant A Wilhelm Scream, groupe dont j’avais beaucoup entendu parler mais que je connaissais finalement assez peu. Bon concert. C’est super vénère, ça joue très vite, très technique et en même temps c’est joyeux et frais. Un moment très agréable.

Retour au camping pour une petite sieste pour moi. Je rate the Boucing Souls, the Aggrolites et Rise and Fall que je voulais voir tous les trois. Saloperie de tendinite !!! Apparemment pour the Boucing Souls, j’ai pas loupé grand-chose.

Retour pour Mustard Plug : un peu chiant le concert, mais la compagnie de Weel à ce moment fut plus qu’épique. La chaleur combinée à l’alcool l’ayant émoustillé, il se promenait sur tout le site du festival, la capote récupérée le matin même à l’entrée à la main, proposant du sexe gratuit à tout le monde : un grand moment !!!

Du coup comme c’est pas ouf on va manger rapide avant de faire un tour sous la Main Stage afin d’y voir Sum41. L’age moyen sous le chapiteau vient de prendre un sacré coup de vieux quand nous arrivons. Le public est essentiellement constitué d’ados au visage bubonique. Sum41 fait le job sans plus, un groupe de rock FM. C’était marrant d’entendre In to Deep en live rien de plus. Plutôt anecdotique comme concert.

Vite retour sous la Eastpack Stage pour y voir un des concerts que nous attendions : The Bronx !!! The Bronx qui aura eu l’honneur de coucher Sardis (eux et le Jaggermeister). Au sens propre du terme. Super concert, trop fort au niveau du volume, mais la grosse classe. Concert donc qui aura été meurtrier pour nous puisque nous y avons perdu Sardis donc mais aussi Vince, qui avait confier toutes ses affaires à La Bugne. Le 1er était rentré dormir, quand au second nous le retrouverons plus de 2h plus tard couché en étoile au milieu du site, frigorifié et assoiffé.

Mouvement vers la Etnies stage, pour s’enchaîner de concert de old school des familles : Good Clean Fun et H2O. Positive Hardcore quoi. C’est vénère mais avec le sourire, dans la joie et l’allégresse, un des très bon moment du Groezrock, moins suivi que Pennywise, AFI et Parkway Drive qui évoluaient en même temps sur les autres scènes et s’est tant mieux. J’ai quand même fait un saut voir Pennywise entre les 2 gigs, histoire de voir ce que ça donne avec le nouveau chanteur, c’est Pennywise, ça change pas quoi.

Fin d’H2O, certain font du sitting, d’autres tombent par hasard sur Vince en allant chercher à boire et le ramène. Et enfin clôture en beauté avec Bad Religion. Les darons du punk mélo nous régaleront d’une playlist qui traverse les âges. 30 ans de musique et d’activisme punk rock, ça force un peu le respect, et voir ce groupe prendre toujours autant de plaisir sur scène après autant de temps : chapeau basque !!!

Dernière nuit sous la tente dans un état second, petit déj’ gras et salé pour se caler avant de ranger et prendre la route. Puis back in France. Cette année encore, une bien belle édition, et le rendez vous est déjà pris pour l’an prochain, venir y fêter les 20 ans du festival, ce qui augure de sacrées belles surprises.

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