mardi 16 août 2011

Dracula - Bram Stoker

En général, la littérature que j’appellerai classique (avant le XXe siècle quoi), c’est pas trop mon fort. Bien sur j’en ai lu mais plus souvent sous la menace que par plaisir. Et quand je pouvais y couper, j’me privais pas. Le bac de français, par exemple, où j’ai eu plus de chance qu’un vietnamien de marcher sur un mine, en ne tombant pas sur un texte issu d’une des 3 ou 4 œuvres complètes, toutes classiques (ambiance Zadig et Voltaire de Micromégas … les noms sont pas dans le bon ordre mais j’suis pas loin), que je n’avais bien évidemment pas lu. J’aurais été quelque peu dans l’embarras si j’avais du expliquer comment le personnage principal évoluait au cours de l’histoire ou un truc du genre. Ma note n’a pas été brillante pour autant (attention, j’étais plutôt bon élève mais extrêmement fainéant … ce qui a finalement pas beaucoup changé) mais à ma décharge, j’avais pas spécialement bosser les autres textes non plus pour le bac de français.

Mais je m’égare me direz vous. Une fois encore, je vous répondrais que bordel ça reste quand même mon blog et que je fais bien ce que je veux, et que, si j’ai pas envie de parler du bouquin que j’ai lu dans cette chronique je fais encore ce que je veux. Ce blog est un espace despotique protégé où je fais tout qu’est ce que je veux. Que si l’envie me prend de ne vous parler que de mes dernières vacances dans l’Eure, j’aime pas trop les climats chauds et on dira ce qu’on voudra mais 15 jours à Evreux, c’est quand même grosse vente de bonheur … C’était ça ou Charleville-Mézières. On a les vacances qu’on mérite … Bon là nous sommes bien d’accord que c’est une plaisanterie. J’suis même pas sur que des gens vivent dans cette ville. Les habitants d’Evreux, c’est comme les vampires, ça existe pas !!! BLAM !!! Aaaaah la douce mélopée de la grosse bâche dans ta bouche, toi, espèce de sale sceptique qui ne rêve que d’une chose : que mes pérégrinations introductives d’une de mes chroniques ne me mène pas au sujet à traiter. !!! Comment j’vous moutrave comme il faut, ambiance offrande de rêve à qui mieux mieux, je vous prouve qu’il est possible de parler de mon oral du bac de français comme introduction logique à l’un des pilier de la littérature fantastique, oserai je même, de toute la culture horrifique : c’est pas pour me la pêter mais ouais, j’ai lu Dracula de Bram Stocker. Et comme un peu d'humour ne fait pas de mal (et que le dessin est crédité en dessous) :


As usual le pitch (vous vous souvenez hein, quand on parle de pitch, il ne s’agit pas de brioche fourrée à la confiture de fraise. C’est un mot un peu technique synonyme de scénario … Comment ? Scénario c’est chaud encore ? L’histoire quoi en faites, mais tout en prenant garde à ne pas révéler trop de passages clef, pour que vous ayez encore un peu de plaisir à le lire) : … alors là, après une parenthèse pareil j’suis sur que toi, oui là, au fond, qui discutait avec ta voisine, ben tu sais plus de quoi je voulais parler. C’est la dernière fois hein, la prochaine fois, c’est molestage de parties génitales aux barbelés rouillés et vinaigre de vin, j’espère que c’est bien clair dans la tête de tout le monde ??!?!!?

Où en étais je ??? Ah oui, le pitch donc (nan franchement la pipelette du fond, j’ai déjà expliqué « pitch » donc ça va maintenant) : Jonathan Harker, clerc de notaire londonien, se rend dans les Carpates pour régler la vente d'une maison dans la campagne anglaise. Mais il est loin de se douter de ce qui l'attend. Après un voyage un poil chelou durant lequel les gens à qui il raconte où il va ne cessent de se signer et de le mettre en garde, Jonathan arrive au château du comte Dracula. Assez rapidement, Jonathan se pose des questions sur les étranges habitudes de son hôte : leurs entretiens ont toujours lieu la nuit, Dracula le laisse prendre ses repas seul et lui interdit certains coins du château. Jonathan sent le coup fourré (là on note quand même qu’il est un peu con, après toutes ces mises en garde) et finit un peu par se douter que ça risque d’être tendax  que le comte le laisser rentrer à Londres. Londres, où Jonathan a laissé Mina, sa fiancée, qui est sans nouvelles et qui se meurt d'inquiétude. Afin d'occuper ses journées, car c’est quand même bien connu que les bourgeoise de l’époque branlaient tout de même pas grand-chose, elle passe beaucoup de temps avec son amie Lucy (à rien foutre entre nous soit dit). Mais cette dernière souffre d'une étrange maladie, qui, malgré tous les efforts du Dr Seward, ne semble pas vouloir la quitter. Le Dr Seward décide alors de faire appel à l'un de ses amis, éminent spécialiste des problèmes de ciboulot, le Dr Van Helsing. C’est ce bon docteur hollandais qui va mettre au jour les raisons de cette étrange maladie ... car en tant que citoyen batave, les yeux rouges et les cernes sous les yeux ça le connaît un peu, rapport à la culture botanique riche (et qui dit fleurs dit pollen et donc yeux rouges) de son pays.
Que dire ??? Ben c’est un super bouquin mais pas facile. Le côté littérature classique, langage soutenu, peut rebuté un peu, mais n’oublions pas que c’est ce bouquin là qui à créer le mythe. La forme narrative est un peu déroutante au début, ce n’est qu’une succession d’extraits de journal intime des différents protagonistes, de correspondance entre eux. Ca parait un peu chaud au début, y a des flashbacks, on te parle 2 fois de la même période mais avec 2 point de vues différents … Au final, ça permet de mieux comprendre chacun des personnages, et ça créée un rythme propre à ce livre, plutôt original, et qui vous tient bien en haleine jusqu’au bout. Toi, en tant que lecteur, tu as donc un point de vue d’ensemble que ne possède aucun des acteurs de l’histoire, c’est un peu toi le patron quoi. Et c’est le fondement de toutes les histoires de vampires. Sans Dracula pas de Twillight, ce qui, je vous le concède ne m’aurait pas gêné outre mesure, mais qui aurait bien tracassé tous les pensionnaires du samedi après midi de la rue Keller (LA rue de Paris ou tu trouves toutes les fringues gothiques de tes rêves, si tel est ton rêve, et où donc traînent tous les satanistes de 16 ans … et où il m’arrive de traîner à moi aussi car y a 2 ou 3 shops de sneakers dans les environs). Sans ce bouquin, nous aurions donc été épargné par cette invasion de néo romantiques mous, à tendance gothico suicidaire, mais ça notre bon vieux rouquin de Bram Stoker (il était irlandais et comme aurait dit mon daron, qui est un grand homme de lettres à sa manière « celui là, un fagot de plus et il brûlait ») ne pouvait pas le prévoir. Moi perso, j’lui en voulais déjà pas avant, et après avoir lu ça, je lui en veut encore moins. Au final, toute cette histoire pour moi ne tourne qu’autour d’une affaires de couleur de cheveux, car ma popine Alexane, qui m’a prêté cet ouvrage est clairement très nettement moins irlandaise mais au moins tout aussi rousse que Sieur Stoker. Les hasards de la vie font parfois bien les choses.




Pepsi Kola

4 commentaires:

  1. Finalement je crois, ce qui me donne envie de lire les bouquins que tu conseilles, c'est pas tant le pitch (oui pas la brioche fourrée), mais les intros qui n'ont rien a voir avec le bouquin en question. Et je déconne pas.
    Ps: le "livre sans nom" j'suis a fond et j'adhere et j'adore!
    Melle F.M

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  2. Mlle F.M., vous m'en voyez fort flatté, très sincèrement !!! Un très joli compliment, et si ma modeste prose peut être récréative pour 2 ou 3 popains, j'suis le plus heureux des hommes. Haha "Le Livre sans Nom", clairment c'est une grosse tuerie. J'ai pris une grosse calotte. En ce moment j'suis bien taquasse sur la série Harry Bosch de Connely, énormissime. Enfin vraiment flatté de ton retour régulier sur mes billets. Tout ça pour dire : MERCI

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  3. c'est clair que tout ca ca donne envie de lire ces bouquins, qd j'aurais fini la pile sur ma table de chevet je serai quoi lire en tout cas!
    par contre, décu que l'illustration soit pas paintisée... ;-)
    brett

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  4. Sieur Brett,
    Je vous trouve drôlement coquin. L'illustration n'est pas de moi ni de paint soit mais contrairement à ce dont je suis capable, c'est bien dessiné ... Et drôle en plus. Je ne peux que m'incliner.

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