lundi 29 août 2011

The Mist – Frank Darabont

Défi lancé par Kékile, tout ça parce que c’est son anniversaire. Genre, il semble normal à la demoiselle que j’écrive un pamphlet pour la célébration du jour de sa naissance. Comme je suis un sacré compétiteur doublé d’un élégant gentleman, je m’exécute. Et pourtant, elle a même pas dit « Même pas cap ». Mais j’accepte le défi. Bon heureusement pour moi, j’avais un peu d’avance. Quelques dixes/liv’/flims mais pas de concert, j’ai pas les sous d’y aller tout le temps. A ce sujet, j’aimerai vous rappeler un billet précédent ou je lançais le PepsiKolathon… A vot’bon cœur m’sieurs, dames !!!

Bon alors le sujet, je l’ai. Mais l’inspiration ??? Ben là moyen pour le coup. D’aucun diront que mon cerveau marche au ralenti aujourd’hui, ceci étant dû à un abus de chair, samedi dernier. En même temps c’est pas tous les jours qu’on fait la fête avec des bons copains qu’on avait pas vu depuis des années (pour certain plus de 10 ans). Ca faisait donc beaucoup de toast à porter. A cela s’ajoute le fait que j’ai toujours trouvé (surtout dans ce genre d’occasion) qu'un gobelet plastique, quand tu as soif, ça semble souvent trop petit. Mais vous me connaissez maintenant, Pepsi Kola est malin comme un singe, en arrêtant là toute comparaison de ma personne avec notre lointain cousin. Je dirais même avec assurance que je suis, je pense, encore plus malin qu’un singe (je mange avec des couverts, porte des pantalons et épouille rarement mes congénères), et, étant de ce fait loin d’être un con, j’ai cherché et trouvé un subterfuge au manque de contenance de mon gobelet. J’ai bu le punch directement au pichet !!! Efficace !!! Je me suis donc couché très tard et fortement alcoolisé, j’ai donc mis mon corps et mon cerveau à rude épreuve et aujourd’hui lundi : bordel de merde j’ai la tête dans l’oignon. Mais comme je le disais en début de cette chronique, je suis un homme de défi donc parlons peu, parlons bien, un collègue m’a prêté The Mist. Faut que je vous en parle.

Passage obligé, maintenant, vous l’aurez compris, le pitch (je sais plus je vous l’ai déjà fait la blague avec le pain brioché en sachet fourré à la confiture de fruit mais qu’on dirait que y a que du sucre ou pas ?). À Bridgton, dans le Maine, l'artiste David Drayton, sa femme Stephanie, et leur fils Billy, âgé de huit ans, doivent se réfugier dans la cave de leur maison au bord du lac pour s'abriter d'un violent orage. Le lendemain matin, ils constatent l'ampleur des dégâts et remarquent qu'une épaisse brume s'avance sur le lac. David et Billy partent en ville en compagnie de Brent Norton, leur voisin, afin d'acheter des provisions. Une fois à l'intérieur du supermarché, ils remarquent un nombre important de voitures de police passant dans la rue et un vieil homme, Dan Miller, surgit soudain pour les prévenir d'un danger se cachant dans la brume. Voyant la brume avancer et entendant un hurlement, Ollie Weeks et Bud Brown, les responsables du magasin, ferment les portes du supermarché. À l'extérieur, un brouillard épais fait qu'il est impossible d'y voir à plus d'un mètre.
Vous vous souvenez que je suis un sacré ramier, partisan du moindre effort, et ben ouais le pitch c’est un vague copier coller de Wikipedia. En même temps je peux apporter quoi à ceci. Tout y est, c’est concis, précis et ça met l’eau à la bouche (façon de parler hein bien sur, The Mist ne donne pas faim particulièrement, même s’ils sont dans un supermarché …).


Vous allez dire que je me répète mais moi j’ai trouvé que c’était un putain de film. Non je ne vis pas au pays des Bisounours mais j’ai pris le parti de ne vous parler majoritairement que des choses qui m’ont vraiment plu. J’ai déjà pas le temps de les chroniquer toutes les choses qui m’ont plu. Donc j’évite de vous parler de ce que j’ai pas aimé (même si ça peut arriver). Recentrage, The Mist : une perle. Réalisé avec un budget assez faible et dans un temps record (6 semaines de tournage), The Mist a sa place parmi les très bons films fantastiques. 3e adaptation au cinéma d’un écrit de Stephen King par Frank Darabont (après Les Évadés en 1994 et La Ligne verte en 1999), The Mist a un charme particulier dans la culture fantastique de notre époque, c’est pas ultra sanglant ou gore, mais plutôt un espèce de huis clos malsain et oppressant, mêlant monstres lovekraftiens et peur de l’inconnu. Ce film est aussi une critique assez juste de nos société souvent trop puritaine et aveuglé par un brouillard de préjugés et de lieux communs. C’est également une analyse assez juste de ce que peut être l’évolution d’un groupe d’être humain face à l’inconnu et au danger, sans cadre sociétal, sans règle, sans loi. Il oppose d’un côté les rationnels, prudents et réalistes, mais aussi justes et empathiques, aux fanatiques religieux. Je partage avec King et Darabont ce point de vue sur la religion : un habile subterfuge inventé par l’homme, pour expliquer à ses congénères ce qui n’est encore pas justifiable, scientifiquement prouvé ou au moins prouvable. Darabont nous montre bien dans ce film, l’évolution des comportements de notre troupe, des changements de pensée radicaux qui peuvent survenir. Sorti dans une Amérique plus puritaine que jamais, gouverné par Bush, une critique juste et intelligente. On regrettera le manque de charisme de l’acteur principal par moment, mais dans l'ensemble il est crédible et surtout, pour une fois, c'est pas un super héro. Et que dire de la flopé d’excellent second rôle (Marcia Gay Harden en leader religieux fanatique et est à couper le souffle). Personne n'a de pouvoir magique, ou n'est capable de tuer un ours à mains nues. Des vrais gens de la vraie vie, ce qui est d'autant plus flippant.

Alors, on range le Nouvel Obs, Telerama et Studio, qui n’ont pas aimé le film (et qui sont des journaux prétentieux et élitistes, en règle général) et on jette un œil à ce film qui est vraiment intéressant. Et la fin (que je ne vous raconterais pas, pas d’inquiétude) est un grande claque dans la gueule à tous les frileux, bien nihiliste mais intelligente, comme j’aime.

A mon hume avis ce film est clairement une réussite, qui assume tout a fait son statut de film de monstre, limite série Z, tout en transcendant avec talent les codes du genre .

6 commentaires:

  1. Ce film m'a pris aux tripes, ça a été terrible, jusqu'au bout!
    On se fout de ce que télérama pense!!!! Il devrait t'engager pour écrire à la place de certains journalistes.
    Merci Jérôme pour ton blog vraiment sympa.
    Gwen

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  2. Merci Gwen pour tous ses compliments. Attention au language par contre, Telerama c'est vraiment un vilain mot !!!

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  3. tous CES compliments ... moi c'est à l'orthographe qui va falloir que je sois attentif ...

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  4. finalement assez déçu...
    Non, un peu trop cliché pour moi, et pas le genre de films qui me font vibrer (fantastique).
    et j'ai trouvé l'acteur héros, très moyen...Je suis d'accord par contre sur ton analyse du film, sur l'évolution d'un groupe humain face à l'inconnu etc... mais c'est presque trop prévisible et rempli de clichés justement! le militaire, la catho, le pauv gars débile, l'antihéros qui en devient presque un...
    Mais j'ai vu bien pire, hein, ne nous y trompons pas.
    et rien que pour la fin ( juste comme j'aime) je dis banco!
    brett

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  5. Ne nous y trompons pas. Je dis pas que c'est un chef d'oeuvre, mais dans le genre j'ai trouvé ça intéressant. Les effets spéciaux font un poil carton pête, l'acteur principal, et je vous avais prévenu, c'est pas Sean Connery ou Léo Di Caprio, mais un acteur moyen (les second rôles sont bien meilleurs), mais l'ensemble me semble très cohérent au final. Et la fin rattrappe toutes ces petites imperfection.
    Après faut pas oublier que je suis un enthousiaste de nature ... :-)

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  6. Rectifictaion en faite si j'ai dit que ça en était un. Et en y réfléchissant, ce film m'a vraiement plu en plus.

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